COMPLICITÉ RELATIVE

Si quelqu’un ou quelque chose réussit à te déclencher, saches que tu es complice de cette provocation.
– Épictète

Oui le monde est pas mal déclenchant ces temps-ci. Grossièretés et démonstrations d’inhumanité à tour d’écrans et tout le tour de la terre. Partout, et en même temps.

Alors devant une telle situation, que fait-on ? On se bouche les yeux ? On se réfugie dans le divertissement ou la création artistique ? On détourne le regard ? On pogne les nerfs et on monte au front ? On décroche et on part vivre dans son propre pays imaginaire ? Ou on observe et on prend note de ce qui monte ? Pour voir ensuite ce que l’on fait avec tout ça. Car y a de l’énergie là-dedans.

La réponse vous appartient, nous appartient. La réponse ou la réaction, c’est selon et les deux sont très différentes. La réaction est automatique, animale, instinctive, elle monte avant la pensée, elle poppe up, alors que la réponse relève de notre responsabilité, de notre habileté à répondre. Input, output.

Le monde est étrange, du moins ce que l’on nous rapporte qu’il s’y passe. En fait ce que l’on choisit de regarder parmi tout ce que l’on nous montre. On nous présente souvent le pire, le moins beau, le plus grossier, le plus choquant et le plus injuste.

Certains affirment qu’on veut nous impressionner, nous faire peur, nous contrôler, nous manipuler. On dirait que ça fonctionne car nous sommes nombreux/ses à être inquiets et à jouer le jeu.

Hier je postais justement comme starter de chronique un meme qui disait que : Dans la vie, vous devez vraiment être déterminé.e.s à vouloir voir la beauté, sinon vous serez obnubilé.e.s par la terreur.

Non, en effet, j’avoue, pas toujours facile de trouver de la beauté dans ce monde bien différent de ce que l’on imagine qu’il devrait être, ou que l’on souhaiterait qu’il soit.. Mais il est ce qu’il est ce monde, parfaitement imparfait, qu’on aime ou pas, qu’on apprécie ou pas. On doit fouiller pour arriver à la déceler cette beauté, on doit la vouloir, la désirer, la créer. On doit remplir nos yeux de beauté. On doit ça à ceux et celles qui nous suivent, à nos enfants, à nos amour.e.s.

Malgré les horreurs de guerre, malgré les injustices, malgré les tremblements de terre et les cataclysmes, on doit se souvenir que le monde est aussi et surtout rempli de gens courageux, du bon monde, du monde ordinaire qui, comme nous, toi, vous et moi, vivent leur ptite vie ordinaire, en faisant du mieux que l’on peut, avec ce que la création nous a déposé au coeur, en tête et dans les mains lors de notre naissance. Certain.e.s plus que d’autres.

Oui, le monde est fou, maybe baby.

Mais c’est le seul monde dans lequel on peut vivre pendant ces quelques années de vie terrestre qu’on nous a offert de vivre. J’aime l’idée que l’on nous a offert de vivre ici, et que l’on a accepté, sinon on n’y serait pas, ou on serait ailleurs, en un autre temps.

Oui probablement qu’il y a des gens mal intentionnés sur cette planète, une certaine élite mondiale qui veut tout contrôler, tout s’approprier. So be it et ainsi soit-il à vous. Chacun.e ses buts, chacun.e ses visées, chacun.e sa drive de vie. Si ça vous rend heureux.

Mais une réalité probable est que si l’on s’attache aux choses et aux formes, éventuellement on sera bien déçu.e.s. Et ceux qui possèdent beaucoup ont beaucoup à perdre. Et l’une des certitudes de la vie réside dans le simple fait qu’ils le perdront, soit à la mort du corps, soit avant. Quelle peur cela doit être. Courrez courrez, avancez par en avant, mais la ligne d’arrivée approche.

Et comme disent plusieurs peuples anciens, nous ne sommes que des visiteurs en ces temps et en ces lieux, nous ne faisons que passer, notre but est d’observer, apprendre grandir et aimer puis ensuite de retourner à la maison.

En chemin, on peut y semer un peu de beauté, un peu d’espoir, et une bonne dose d’humanité. En toute simplicité, en tout humilité. C’est ce que je nous souhaite en ce premier avril. Tout dépend si l’on y croit ou pas dit-on. Crémez crémez pas.

Alors enwèye à maison. Ici, maintenant, depuis toujours et à tout jamais.

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