GUERRES INSIDE OUT

Tant qu’il y aura des guerres en nous-mêmes, nous serons en guerre contre les autres, même ceux et celles qui nous aimons.
– Thich Nhat Hanh

Vous ne trouvez pas qu’il flotte comme une ptite arrière-odeur de Covid dans l’air du temps ?

Vous savez ce climat de confrontation, d’opposition et de riposte généralisé. Notre peau a les fleurs très très vives ces jours-ci, et facilement irritables. Je ne serais pas surpris que le papier de toilette ne redevienne back order soon again.

Ça ne sent pas très bon out there. Sauf que ça doit être d’in here que provient l’odeur. Des narines de chacun.e. Ma mère avait l’habitude de dire, lorsqu’on disait que quelque chose ne sentait pas bon, c’est ton nez qui dégèle. Malgré les nuits à moins 20 et moins, ça dégèle en masse ces temps-ci.

Ça brasse aux États-Unis en premier lieu bien sûr, car comme nous le prêchait notre cher Bobby Gratton, Dieu ait son arme, et nos larmes, eux autres ils l’ont, toutes sortes d’affaires. Comme ce sont les éléphanteaux de l’éléphant en chef qui contrôlent le monde des ondes et des écrans, ça splash et sploush un peu partout aussi sur nous à-travers les regards et les doigts du monde. Dans le sens de gens, comme de la planète.

La guerre est désormais virtuelle, dans nos têtes, et se déroule à coups de théories dans tous les camps, à coups de claviers et d’écrans. Et à coups de tarrifs.

Tout est viré bout pour bout. Tandis que pour une partie du monde, c’est l’apogée du déclin de l’empire américain, pour l’autre, c’est le début de l’âge d’or.

Great ! Again and again, et vive les vieilles rengaines, le bullying et l’America en premier.

L’histoire de l’humanité est surtout une histoire de guerres. L’humanité s’est développée sur un fond de dualité. Comme si la dualité personnelle, celle que l’on traîne tous et toutes en corps, doit s’extérioriser pour aller vers la lumière. C’est moi le plus fort.

Nous contre eux, la tête contre le coeur, le noir ou le blanc, la chaîne ou l’enveloppe. Même les gars contre les filles ne fonctionne plus, mais on va signer un décret pour régler ça.

N’en déplaise à certains, le monde n’est plus aussi simple qu’il l’a déjà été. Et on ne peut remettre le dentifrice dans le tube. On a beau tenter de simplifier les recettes – on en est même revenus à la guerre à la drogue, que le type de drogue qui change – le monde ne peut plus reculer. Même pas une Tesla. Et droit devant le mur.

En face de tant d’inconnu, on tente de se sécuriser comme on peut à coups de formules simplistes, en drillant drillant drillant et en pensant tout asphalter, mais ça semble un peu tard pour ça. La terre est à la veille d’en avoir assez.

On pense que les business men en charge vont redonner le pouvoir au peuple. Good luck with that.

Faut croire que c’est de notre ptite guerre intra personnelle qu’il faille s’occuper en premier lieu car d’elle découle toutes les autres. Et que là qu’on ne peut commencer. Oh, bien sûr qu’on va continuer à se tenir informé.e.s, même si aime affirmer qu’on va arrêter de suivre les nouvelles du cirque. Car the show must go on et notre tête aime se faire divertir. Mais à la longue, ça finit par donner mal au coeur.

Alors prenons-en bien soin de ce little heart of mine. En décrochant régulièrement, en fermant les yeux, en respirant, en connectant avec la nature, en optant pour de la beauté et de la bonté, en faisant silence et en prenant une saine distance de cette grande mise en scène.

On va aller pelleter, marcher, danser et jouer, dans la vie comme dans la neige. L’air est encore gratuit.

Et on va observer cette guerre qui prend place, cette guerre en quête de paix, cette guerre qui cherche la paix. Mais soyons patient.e.s. car la paix court vite, elle doit être conquise.

Quelque chose d’un brin malade en ce monde. Alors aimons-le, il en a bien besoin, beaucoup besoin d’amour. Et si on ne pet l’aimer complètement, du moins acceptons-le, car ça semble se passer, et ça va probablement aussi passer.

Car comme disent les zamaricains, this too shall pass.

3 réflexions au sujet de « GUERRES INSIDE OUT »

  1. Avatar de RaviRavi

    Moi aussi je suis en guerre en moi, je suis conscient que l’énergie de guerre de chacun crée ce que nous vivons sur la planète maintenant. C’est mon mantra d’au moins enfoncer dans mes zones de souffrance pour en dégager la paix et me joindre à tous ceux qui font un chemin similaire

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