DES ORDRES D’OR DONNÉS

Dans chaque chaos, il y a un cosmos et dans tout désordre il y a un ordre secret. – Carl G. Jung

Ça brasse sur la boule bleue et verte. En particulier dans les Zamériques. Surtout chez les voisins d’en bas de chez-nous. L’adversité, la stupidité et l’avidité sont aux commandes. Comment ça va évoluer ? Personne ne le sait et bien malin qui peut le prédire. Mais so far so good. Jusqu’à maintenant. Même si ça shake and bake. Oui mon colonel.

On regarde le cirque se déployer et on a de la misère à croire ce que l’on voit. Tellement criant de grossièreté. Voldemort est aux commandes des algorithmic kids on the web. Tout vire à droite. Et vers un certain mur. Mais ça crée de la vie, ça nous pousse au cul et ça nous force à nous réveiller, et à nous mobiliser.

Pour le moment, difficile d’entrevoir le cosmos dans le chaos et encore plus de penser découvrir l’ordre secret dans ce foutu bordel.

On va commencer par se calmer un peu car de toute façon, on ne peut que mettre ceci en pratique.

Probablement parfait que la schnoutt remonte ainsi à la surface. Ça couvait anyway au fond dans les tas, des états, profondément nausées ah bons. Profonds comme dans creux, simplistes comme dans grossiers.

Ça nous force à revenir à l’essentiel: regarder la game sans trop réagir car qu’une game – ou prendre acte de nos réactions car parfois ça schire fort – acheter local, moins consommer en général, arrêter d’engraisser les déjà trop grosses corpos, décrocher des médias, sociaux ou pas, tout en restant alertes, vivre à plus petite échelle et à plus courte vue car l’avenir qui sait ?, et cultiver le calme et le silence dans tout ce bruit.

Pas si simple de voir le cosmos dans le chaos. Mais en même temps, la vie entière n’est qu’un géant chaos organisé. Plus de 8 milliards de petits univers qui cohabitent et co-existent sur une boule géante qui tourne sur elle-même, autour d’une boule de feu qui va s’éteindre un jour, dans un vide intersidéral d’une taille impossible à simplement imaginer, déjà un bon début de chaos non ? Assez pour nous mettre KO quand on y pense.

Et si on ajoute à ce mouvement terrestre 8 milliards d’organismes humains mûs par des besoins fondamentaux, en plus des plus de 8 milliards de mentaux divers qui s’imaginent toutes sortes d’affaires dans le même corps social. Méchant bordel à gérer et parfois difficile à digérer.

Et on ne parle même pas de comment retirer les dés du désordre pour revenir à l’ordre. Car la vie est souvent un coup de dé. 1 2 3 4 5 6.

On ne peut pas vraiment créer de l’ordre, on ne peut qu’organiser le désordre, le comprendre, le simplifier, danser avec, et revenir à la base. Revenir au corps tout d’abord. Respirer, boire, manger, se chauffer, penser paisiblement. Tout est déjà parfait. On ne peut qu’accepter ce qui est – ou ce qui semble être – et faire du mieux que l’on peut. Et ne pas partir en peur, car la peur quand ça part, ça peut mener loin. Au moins jusqu’au bout du monde. Et souvent beaucoup plus loin.

Inévitablement, notre monde doit passer par tout ce par quoi il passe, comme chacun.e de nous, car c’est ainsi que va la vie depuis le début de l’humanité, depuis le début des temps, le début du temps qui n’existe pas apparement.

Ça ne se passe pas nécessairement comme on le voudrait, comme on le souhaiterait, encore moins comme on se l’imaginerait. Mais la vie va comme elle va et c’est très bien ainsi. That’s it that’s all et what you get is what you see. Du moins how you see it. À moins d’en faire autre chose. Surtout pour nous qui vivons dans la crème flottant sur le dessus du pot de lait. Yes Perrette.

Ici au nord de la grande famille de l’oncle Sam – qui ça anyway ? et où sont les parents dans cette ménagerie ? – ces temps-ci en particulier, on réalise la chance qu’on a d’être né.e.s ici. et pas chez les gros pleins. Apprécions cette chance, ce grand privilège.

Relaxe, respire, et

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Lorsque Rimbaud dit : «Je finis par trouver sacré le désordre de mon esprit», il montre qu’il a compris qu’il y a dans le désordre quelque chose sans lequel la vie ne serait que platitude mécanique.
– Edgar Morin, (Amour, poésie, sagesse, p.61, Seuil, coll. Points n°P587)

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