RÉALITÉ RELATIVE

L’expérience est la seule réalité – pas les choses qui existent en elle.
– Bashar, via Kim

Nous sommes du monde mais nous ne sommes pas le monde. Nous sommes des joueurs et des joueuses dans ce grand Jeu de la vie, des danseurs et danseuses du Grand Leela, des témoins de cette grande illusion qui semble parfois si réelle.

Souvent on se fait prendre dans ce qui se passe dans LE monde. Celui que l’on voit et qu’on touche du moins. Ce qui semble d’y passer. Car ce qui s’y passe réellement n’est que ce que l’on perçoit qui s’y passe.

Pour les un(e)s, ce qui s’est passé mardi chez nos voisins d’en bas est une catastrophe, pas très loin de la fin du monde. Pour d’autres c’est une épiphanie, praise the Lord. Pour certain(e)s, la lumière, pour d’autres les ténèbres.

Le même personnage dans ce grand Jeu d’ombres chinoises est un prophète dans leur pays, pour les autres, un clown misogyne. Oui, le même petit bonhomme animé. C’est ben pour dire hein ?

On doit apprendre à prendre une saine distance face à ce qui se passe devant nos yeux, comme ce qui s’y passe derrière, derrière nos paupières et dans notre esprit un peu malade du mental quand on se colle tellement aux événements qu’ils troublent notre propre paix personnelle.

Comme on dit souvent, le monde est monde, et en même temps, une grande illusion.

Tout ce qui s’y passe finit par passer et nous sommes de petits grains de sable dans le grand Sablier de l’Histoire. Notre petite histoire personnelle nous emplit les yeux et les oreilles, et pourtant, qu’un petit morceau dans le grand casse-tête d’une certaine réalité très incertaine, une réalité dans la Réalité.

Alors respirons, prenons notre gaz égal, et prenons note de ce que le monde dans lequel on vit nous fait vivre. Vivons au deuxième degré, les pieds bien à terre mais l’âme en l’air et le coeur grand ouvert. Restons en contact avec ce qui se passe au plus près de soi, puis élargissons graduellement notre point de vue et notre portée d’action pour que nos gestes soient en accord avec notre coeur. Plus que ça, c’est de l’extra.

N’oublions pas nos multiples privilèges, la chance qu’on a de vivre dans cette réalité-ci, et gardons bien vivantes notre empathie et notre compassion pour ceux et celles qui souffrent dans une autre réalité près et loin de chez-nous car un peu de nous en eux et elles aussi. Nous aussi on pourrait se trouver en cette réalité éventuellement. Alors enjoy while it lasts.

Nous sommes autant les victimes que les bourreaux, autant l’ombre que la lumière. Nous sommes la présence qui voit tout, entend tout, ressent tout. Cette grande présence incarnée dans chacun de nos petites corps apparemment séparés et pourtant…

Alors ne nous en faisons pas trop pour rien du tout car peut-être plus rien que tout. Et vice et versa.

Aho. Et en bas.

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La sagesse, c’est la compréhension
que la nature du sujet et de l’objet que je suis,

le sujet ultime,
donc le corps, les sens et l’esprit,
et donc le monde,
sont mes objets.
Ainsi on doit toujours fouiller plus loin
pour voir que le sujet apparent, comme l’objet apparent,
ne font qu’un

– Billy Doyle, Le Mirage de la séparation

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et pour ceux et celles qui ont encore de la difficulté avec ce qui s’est passé down south mardi soir…

Ce n’est pas la fin du monde.
Juste la fin d’un rêve.
Laissez votre cœur se briser aujourd’hui.
Ressentez vos sentiments.
Votre déception, votre colère, votre peur.
Laissez toutes les pensées, les images dans l’esprit, les voix dans la tête, avoir leur mot à dire, et sachez qu’elles ne sont que de nouveaux rêves qui essaient de prendre racine.
Et sentez vos pieds sur terre.
Ramenez votre attention sur l’ici et maintenant.
Sur vous-même.
Sentez le soleil du matin sur votre visage.
Le souffle qui monte et descend.
Entendez les sons tout autour de vous.
Le chant des oiseaux.
La télévision qui hurle.
La circulation, le bavardage des enfants.
Tant de choses ici restent inchangées.
Tant de choses ici sont familières.
La vie continue.
Le sentiment d’être vivant.
Le battement et le pouls de l’être.
Votre capacité à aimer, à vous maintenir en présence.
À vous connecter avec les autres, les amis et les étrangers.
À accepter les sensations difficiles.
Ne vous abandonnez pas à un monde chaotique.
Réengagez-vous sur votre chemin aujourd’hui avec encore plus de férocité.
Rien n’est si mal quand vous restez proche de l’endroit où vous êtes.
Rien n’est si mal quand on touche à son propre pouvoir.
La présence elle-même.

– Jeff Foster

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