
À chaque instant, vider la tasse. Ou plutôt la laisser se vider.
Pour que chaque moment puisse se remplir de lui-même de vie nouvelle.
Et se remplir, et se vider, encore et encore.
Floush et floush.
La vie passe, passe, revient et repart. Flot incessant.
Ce corps, véhicule mû par une effluve de mystère, habité par une présence qui observe.
Notre temps, ici sur terre, défile. Le sablier coule et s’écoule.
Ne sachant ni d’où nous venons, ni où nous allons.
La vie passe et nous dépasse, et tout trépasse.
Ici, pour le moment, en ce moment.
À laisser la vie remplir la tasse jusqu’à parfois déborder.
Et parfois se tarir.
Sans attache, ni à l’eau, ni aux feuilles, ni à la tasse et sa anse, ni même au vide.
Pour laisser la vacuité faire son travail.
Elle, qui contient tout, le Rien du Tout.
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Le soi est comme ce poing serré.
Relâchez le poing et il n’y a plus rien à l’intérieur.
– Adi Da, via Joan Tollifson

Ah this .
Très belle image.
Merci Ati.
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