COEUR D’ÉTUDIANT(E)

Demeure «enseignable», tu n’as pas toujours raison.

Restons mou, molle, curieux/se, ouvert(e).

Et continuons de vouloirs apprendre.

Gardons une ouverture d’esprit comme disposition fondamentale car il parait que le mental, c’est comme un parachute, ça marche mieux quand c’est ouvert.

Et ça prévient aussi les vilaines chutes comme de ne pas se faire trop mal en tombant trop vite sur du trop dur.

Restons enseignables car nous sommes né(e)s étudiant(e)s et nous mourrons étudiant(e)s. La vie n’est qu’une grande leçon dans laquelle on ne fait que notre devoir d’apprentissage et peut-être qu’on passe l’examen final au moment de la mort. Qui mourra verra mais en attendant, qui vivra apprendra.

On ne sait jamais rien mais on peut toujours tout apprendre.

Soyez toujours conscient de votre attitude de supériorité. Le sentiment de supériorité constitue votre meilleur indice que vous êtes tombé(e)s dans un trappe de l’égo. L’égo aime revenir par la porte d’en arrière. Il prendra une idée noble, telle que faire du yoga (ou encore être végane), et la twistera à sa propre fin pour vous faire sentir supérieur; puis vous regarderez ensuite de haut les autres qui ne partageront pas la même pratique spirituelle. Supériorité, jugement et condamnation sont des signes des trappes de l’égo.

De toute façon, la vie est la Grande Enseignante, de toutes les façons possibles.

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Récemment, j’ai été submergée par des sentiments d’incertitude quant à ce que je faisais, ce qui arrive assez souvent. Cela s’est mêlé à des moments de silence et d’ouverture exquis, et parfois à un profond sentiment de la présence chaleureuse, pleine et rayonnante de Dieu.

Puis d’autres moments où je me suis sentie déprimée et perdue, où je perdais mon sang-froid, où je ressentais de la colère et de la frustration, et en dessous de cela, une peur profonde et primitive s’est révélée, la peur d’être en vie en tant que ce corps-esprit totalement vulnérable, une peur sans doute provoquée en partie par de multiples nouvelles fractures aiguës de la colonne vertébrale et des douleurs au dos.

J’ai senti à quel point ce corps est parfois tendu, comme un mur de briques entre moi et tout le reste – puis en prenant conscience, en ressentant et en révélant tout cela à un ami qui m’écoute, le mur fond et tout s’ouvre et se dissout. J’ai également eu de profonds sanglots sans contenu, tant dans la vie éveillée que dans mes rêves.

J’ai récemment reçu un courriel m’invitant à participer à une étude universitaire sur l’éveil et la libération. Ils disent qu’ils m’ont identifié comme « l’un des enseignants/auteurs/commentateurs spirituels les plus « avancés » qu’ils connaissent. Avancé ? Je ne me sens pas avancé. Je me sens incertain. Sans aucune idée. Trébuchant dans les ronces, perdu dans les mauvaises herbes, retombant dans les mêmes trous encore et encore.

Je suis en résonance avec le christianisme à un moment, avec la non-dualité radicale à l’instant suivant, et avec rien du tout à l’instant d’après. Libéré ? Éveillé ? Ces mots ressemblent à du charabia. Que veulent-ils dire ? Qu’est-ce que je veux offrir dans mes écrits et mes réunions ? De quoi parle cette vie ? Des idées contradictoires semblent m’attirer dans un sens et dans l’autre dans une cacophonie de bruits imaginaires.

Puis, pendant un moment, tout s’arrête. Il n’y a que le bruit de l’avion qui passe au-dessus, juste ce bruit, rien d’autre. Pas moi, pas de problème. Juste ça !

Et puis aujourd’hui, d’une certaine manière, tout cela se réunit – le christianisme, l’Advaita, le bouddhisme, la non-dualité radicale, être perdu, être retrouvé – et rien de tout cela ne semble être un problème à résoudre. Comme je l’ai dit à un ami cher plus tôt dans la journée, « la vie ces derniers temps a été pleine et vide et merveilleuse et confuse et joyeuse et sombre et humaine et divine ». Et toujours, juste ça !

C’est toujours la première fois.
Avec tout.

Joan Tollifson

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En quoi pourrais-je avoir confiance si je n’ai pas confiance en la vie ?

Je n’ai pas besoin de comprendre, d’accepter ou de m’abandonner.

Tant que je me souviens

Que le même monde

Qui m’a créé

A créé cela que je repousse.

Que ce monde dont l’amour.

Chante jusqu’au plus profond,

Au plus bas de mon ventre

A cru bon de me donner pour frères et sœurs

Tout ce qui est.

Oui : La maladie, la guerre,

La paix, l’amour,

La naissance,

La mort

Sont ma famille.

Non, je ne comprends pas toujours –

Non, je ne suis pas toujours d’accord –

Mais,

De plus en plus,

Je sens renaître en moi

La confiance du nouveau-né.

Je m’endors,

Je m’éveille

Dans les bras du monde.

Même dans les douleurs : je suis bercé par la vie.

– SPIRITUALITÉ SAUVAGE

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