LA VOIX DU SILENCE

Laissez le silence être votre disposition fondamentale. Ne dites que ce qui est nécessaire et en peu de mots.
– Épîctète

Pour un gars qui fait bla bla sur ce blogue à tous les jours ou presque, quelle drôle de citation pour partir une chronique non ? Oui.

Oh, ces mots ne sont pas une description de qui je suis, ou de ce que je fais au quotidien. Non, c’est un but, un processus, une destination. En fait, c’est un processus que je vois prendre place en moi au fil du temps qui passe. Grâce à l’âge, et aux périodes de silence de plus en plus nombreuses que je m’accorde. Car comme on sait, c’est dans le silence que s’accorde le joueur de guitare. Dring Dring wow wow !

Dans ce monde noyé de mots et d’opinions, happé par le paraître davantage que par l’être, un monde de plus en plus imagé artificiellement, photoshoppé et écranisé à outrance, la voix du silence me semble représenter l’antidote ultime au bruit ambiant, au surbuzz, le seul refuge où trouver la paix. La piste à suivre pour arriver au centre de son être. Le bruit de fond de la vraie source de vie sous ce qui se passe trop souvent en surface et de plus en plus devant nos yeux.

Mais si on écoute bien, le silence est plein, il a une voix.

Apprenez à écouter en vous « la voix du silence », ainsi l’appellent les sages de l’Orient.
Le silence, le véritable silence a une voix, car il n’est pas le vide, la mort, mais au contraire l’expression de la plénitude et de la vraie vie.
La voix du silence, c’est la voix de Dieu.
Cette voix on ne peut l’entendre qu’en soi-même au moment où l’on parvient à apaiser toutes les agitations intérieures : révoltes, craintes, convoitises… car on permet alors à la nature supérieure, et à elle seule, de s’exprimer.

– Omraam Mikhaël Aïvanhov

Mais pour entendre, il faut arrêter, se taire et écouter.

Shut up because I love you ! disait Veeresh.

Et, puisqu’on vit encore dans le monde, si on a à parler, faisons-le bien, faisons-le avec soin, faisons-le peu, faisons-le juste, et juste assez.

Et quand on parle et que l’on se dit, demandons-nous donc :

Est-ce dit au bon moment ?
Est-ce vrai ?
Est-ce utile et nécessaire ?
Est-ce dit avec affection et bienveillance ?

Sur ce, bon et beau week-end sous de si lents cieux.

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