MONDE DE NOMBRILS DU MONDE

Tu peux accorder beaucoup d’importance à ta naissance, à ta vie et à ta mort, mais pour la Terre Mère, ce n’est qu’un processus de recyclage. – Sadhguru

Tiens toi, un peu d’humilité dans notre dash à matin. Car au fond, tout à fait le cas.

Et en même temps, lorsqu’on va disparaître, peut-être que tout ce qui existe présentement va aussi disparaître du coup. Pouf ! comme par magie, plus de soi, plus de monde. On peut bien imaginer que le monde va nous survivre, mais on ne sera plus là pour le savoir. Ou peut-être le sera-t-on.

Lorsque notre coeur cessera de battre au diapason du grand beat, et que notre respiration cessera, que notre cerveau sera mis à off, notre corps sera soit incinéré ou enterré. Mais où donc ira ce ptit bout de conscience qu’on nous a prêté pour ces quelques années ? La question se pose, se repose, et se dépose. Qui mourra verra.

D’une part, nous ne sommes qu’un tout petit canal de réception par lequel se vit le monde, par lequel l’univers se perçoit. Un tout petit poste de radio qui syntonise la canal de la matrice créatrice. Avec nos filtres et notre grichage et nos propres distortions cognitives et perceptuelles personnelles.

De l’autre, nous ne sommes qu’un petit maillon relativement insignifiant dans une chaîne humaine et vivante infiniment grande. Et quand on disparaitra, le monde continuera de tourner sans broncher, à part les remous chez quelques-uns de nos plus proches.

On part habituellement de soi, avec note nombril comme centre du monde, et on projette vers le monde. Mais si c’était de l’autre sens que ça marchait ?

Nous avons vécu avec la présomption que ce qui est bon pour nous est bon pour le monde. Mais nous avions tort. Nous devons changer nos vies pour vivre pour adopter une autre perspective, soit que ce qui est bon pour le monde sera bénéfique pour nous. Mais cela requiert de faire l’effort de connaître le monde et ce qui lui est bénéfique.
– Wendell Berry

Alors plutôt que de se considérer comme le nombril du monde, MOI et le monde, on pourrait virer ça de bord, et voir globalement le monde, puis chacun(e) de nous dedans, soi seulement un parmi les autres. Se tasser du chemin, et se considérer comme ce que nous sommes fondamentalement, comme des fleurs du monde, non comme ses maîtres ou ses créateurs/trices.

Des fleurs qui ne font que passer, et qui faneront éventuellement. Des fleurs qui doivent contribuer au bien du grand jardin, comme du plus grand nombre, et non pas se considérer strictement comme un(e) bénéficiaire. Plutôt que comme un(e) esclave de la vie, au service de cette vie, ici pour servir le bien du plus grand nombre.

C’est ce à quoi ressemble l’humilité on dirait bien.

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