
Août est un mois doux. Un temps de vie, plein de sons, de douceurs visuelles en teintes dorées, de lumière riche, et jaune, et rosée, et orangée. Presque orangée par la fille des vues, la grande créatrice, la déesse toute puisante.
Août est full doux, si doux.
Août nous dit que l’été n’est pas encore fini, car le plus beau s’en vient, mais les nuits d’août, qui nous font si bien dormir, nous rappellent que nous vivons quand même au nord, chez le beau Réal.
Août ce sont les chants des grillons et des cigales, le chant des mâles, souvent eux autres qui crient le plus fort pour impressionner les dames. Damnés beaux chants. Moi j’aime mieux le mot crickets, ça sonne plus près du son qu’ils font.
Août nous avertit, il nous dit qu’il faut en profiter au maximum car les temps chauds vont encore durer un ptit bout en août, mais pas éternellement. Août nous offre un ptit échantillon de ce qu’otobre et novembre nous réservent.
Août ce sont aussi les pluies d’étoiles filantes qui s’organisent déjà dans les cieux, ce ciel affilant notre regard, les gros chauds de lumières, les glow show. Poussière d’étoiles à balayer du regard.
Août c’est le bois à fendre, c’est le poêle à ajuster, à noircir, et les tuyaux à ramoner.
Août c’est le jardin qui bloom, c’est le cannage à préparer, c’est le retour des sacs d’école et des autobus jaunes dans les rues et sur les routes dans quelques semaines. Août culminera avec la fête du travail, avec le faîte du travail de la terre.
Août c’est un glow show de couleurs pour les yeux et les autres sens, plein de bons sens, avec les teintes d’orée des bois d’automne qui suivront dans quelques semaines, le bal des bois en feu à venir, avant ceux des poêles.
Août c’est la bande-annonce de septembre, la première partie du plus gros spectacle de visuel l’année autour d’ici. Août c’est un mois en soi, un mois en soie, qui fait compétition à Mai comme le mois le plus beau à mon humble avis. Si Mai est le mois de Marie, août est le mois du bon Dieu.
Août c’est doux à l’âme.
Août c’est la fin de la folie des vacances de construction, c’est le retour aux chantiers, et des projets à plus long terme. Quiconque tient maison sait qu’août est le début du compte à rebours de la rentrée, de toutes les rentrées.
Août c’est le maïs et les épluchettes, ce sont les récoltes qui commencent.
Août c’est fou comme c’est bon. Menoum d’août, doux menoum et menoum de partout.
Août, c’est l’antichambre de septembre. C’est un entre-deux, un safe space. Août c’est doux et c’est tout.
Août, c’est le summum de l’été, c’est le pic de l’année.
Août dans l’année c’est comme la soixantaine dans la vie. Encore assez chaud et en forme pour faire ce que l’on veut, même si on sait que des temps plus lents s’en viennent, des temps plus blancs. De mémoire. Pas encore ici ni maintenant mais ça s’en vient. Août est un mois mature et lucide. Et chaque chose en son temps car on est en plein août, et c’est doux.
À chaque année depuis que je suis ici dans mon ptit bout de forêt du beau Réal, je le vois arriver comme un ptit toutou ce ptit août doux, ce ptit août fou. Touffu, tout fou, tout doux.
Cette année, c’est après une canicule de fin juillet et un show début d’août chaud et pas doux du tout, que lundi a apporté de la pluie et du plus froid, OK du frais, pas encore du froid.
Et hier, comme par magie, le 6 a fait le mois d’août, août était installé avec son chaud show son et lumières et nous avec nos chaussons de ptits matins frais. Car les sons et les lumières d’août ne sont comme nuls autres ni d’ici ni d’ailleurs.
Août est unique, plus unique que les autres mois, même si septembre ne donne pas sa place en terme d’unicité. Justement août et septembre forment un beau ptit couple. Août et septembre sont deux zuniques, deux uniques unis en un grand double moi. Double personne alitée.
Allez lecteur/trice, sortez votre mood d’août, et rentrez un peu, car août c’est nous, c’est doux, c’est fou. C’est août, un mois si doux.

Ati qui se fait doux, Ati qui assume sa douceur. C’est beau comme le beau Réal !
Pour ma part j’aime beaucoup ces 3 mois : août-septembre-octobre, pour le crescendo.
Une exaltante trinité.
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