ÉTÉ DE DENTELLE

Ça fait 13 ans que j’écris 5-6 fois par semaine. Tôt le matin, je choisis un meme et je brode autour du thème, juste de même.

Je tricote des mots, je faufile des phrases et j’enfile quelques jeux de mots drôles ou moins, fins ou pas, qui passent parfois inaperçus. J’écris entre les lignes. C’est ma méditation matinale. Ça me centre, ça me vide la tête, ça me branche sur mon coeur, et mes 10 doigts. Jeu plus que travail manuel. Un café, un clavier et quelques mots égarés.

Ces temps-ci, par contre, j’ai parfois l’impression que j’ai fait le tour quand j’écris. Le tour de quoi ? Je ne sais trop. Mais le tour de quelque chose en tous cas. Est-ce le tour de moi ? SI oui, je tourne en rond après avoir écrit dans tous les coins.

En tapant le mot tour, juste avant, là, plus haut, j’ai fait une erreur et j’ai tapé trou plutôt que tour, réalisant ainsi que les deux mots sont faits des mêmes 4 lettres. Les mots se jouent de moi, et moi je joue avec vous. Tout est dans tout et tour est dans trou.

Je ne sais pas si c’est l’été, mais j’ai envie d’écrire plus léger cet été. Écrire dans le vent.

Comme le suggère l’affiche ci-haut, avec le beau temps et la chaleur, j’ai envie d’écrire plus de poésie et des choses fofolles qu’au sujet des enjeux du monde et de l’âme. Comme si le poids du monde nous pèse déjà assez sur l’âme comme ça, faut l’alléger, s’alléger, écrire léger.

Comme si une grande envie de légèreté s’empare de mon âme ces temps-ci, un besoin de non-essentialité, de superflu, de toutes ptites affaires extra ordinaires.

Encore envie de jouer avec les mots mais pour ne rien dire de grave, écrire aigu, et ne dire que du léger, pour écrire dans le vent et dans les airs, pour ne dire que de la grâce. Écrire en tant qu’action de grâce. Broder des mots.

Cet été aussi, j’ai entrepris un grand ménage de la forêt autour des lieux ici, comme des pourtours de la maison. Envie de Zenitude, d’ordre, de beauté, de tranquillité. Envie d’art léger.

Même chose pour notre petit groupe de méditation en ligne. Pour l’été, pour faire changement, j’ai envie de rouler sans horaire fixe, sans plan. On va méditer, peut-être même plus souvent, mais plus spontanément. Pour l’été…

Envie d’être moins régulier ici aussi sur ce blogue, et de reprendre mon projet de livre, pour écrire à plus long terme, écrire plus profond. Envie de prendre une pause d’écrans, pour fouiller davantage dans mon écrin.

Le livre pour écrire plus profond, et la poésie pour écrire plus léger. Prête moi ta plume, et ton clavier, pour écrire mes mots.

Cet été, j’ai envie de vivre un peu plus foufou, fofollement, légèrement. Jouer dehors. Changer un peu des habitudes hivernales, sortir de la maison et laisser la guerre et les problèmes de société de côté. On a ce luxe nous qui ne vivons pas en temps de crise ni de guerre directe. Sans oublier toutefois ceux et celles qui sont pris dans les conflits. Liés de tous nos coeurs.

Faire des feux, nettoyer la forêt, écouter les oiseaux, créer des oeuvres de nature art. Vivre d’art et dehors.

Cet été, envie de retomber en amour avec moi-même, avec le monde et avec la vie de nouveau.

Et je vous souhaite de même. Je vous souhaite ce même meme.

Une réflexion au sujet de « ÉTÉ DE DENTELLE »

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