LE NON SENS UNIQUE DE LA VIE

Image via Jim, ouais

Devant l’incertitude de la vie moderne, on peut réagir d’au moins deux façons et elles sont illustrées dans leurs extrêmes ci-haut. Apathie et enthousiasme. Et 50 nuances de gris.

Chacun chacune de nous avons notre propre façon de répondre ou de réagir, c’est selon, et ça varie dans le temps parfois avec certains mood swings plus zigzaguants les uns que les autres. On se promène allègrement du style bof patate/sofa au hop la vie sourire/pouce en l’air. Hi ha !

Notre perspective varie selon ce que l’on observe, selon ce sur quoi on met le focus comme disent les anglais, et certains chroniqueurs frenchglishois aux deux langues dans la vinaigrette. Tout va pour le mieux, ou c’est de pire en pire, et c’est selon.

Parfois la vague vient de l’intérieur, parfois du dehors.

Il y a plusieurs sources d’inquiétudes dans notre grand monde, je n’ai pas besoin de vous les nommer, vos deux yeux ouvrent encore. Marie-France Bazzo parle d’ailleurs d’un rapport inquiétant ce matin de la Presse Cyber si vous avez besoin d’en rajouter un peu.

Et en même temps, parlant vinaigrette, la seule vraie petite vie que l’on peut réellement vivre à notre échelle d’humain incarné, on essaie de faire du mieux que l’on peut avec ce que l’on a dans le coeur et entre les mains et les oreilles, on tente de squeezer tout le jus de l’orange qu’on donnait jadis seulement pour Noël – pendant qu’on a encore accès aux oranges, car quand même un luxe qu’on se doit d’apprécier les agrumes par ici. Les bananes aussi, en république ou en split.

La vie a-t-elle un sens ? Première question.

Et si oui, quel est-il ? Ou quels sont-ils ?

Je sais, je sais, petites questions et nous ne sommes que mardi matin.

Le seul sens unique et certain dans la vie réside dans la mort du corps, notre corps, notre char de chair. Le grand repos au fil d’arrivée. Ce corps qu’on a loué pour une vie, pas toujours consciemment car on pensait parfois l’avoir acheté jadis lorsque nous étions jeune. Et la location est sans garantie prolongée, même si on l’oublie parfois ça aussi.

À part ça, en terme de garantie, la seule autre est que notre sort repose en partie entre nos propres mains. Verre d’eau vide, verre d’eau plein et in between. Et comme le jus d’orange, l’eau est en soi un luxe pour plusieurs.

Le sens de la vie change avec les étapes de notre vie. Avec le temps qui passe, qui nous passe dessus, qui nous passe dedans. On diminue nos attentes, on apprend à apprécier le plus simple, le plus basic. On apprend à prendre le temps, parfois, de plus en plus. Autre luxe le temps.

Ces temps-ci, je fais un grand grand ménage jusque dans les entrailles de mon cabanon en vue de futures petites rénos. Je trie, je jette, je brûle, je donne. Bref je déleste. Je rend ma maison prête à tout, et plus que jamais. Ça me fait jouer dans les tréfonds de mes bébelles, de mes outils, comme ceux de mon âme. Deep work. Travail de l’âme dans le cabanon. Dans le cabaoui.

Et si jamais la ligne d’arrivée arrivait plus vite que prévue, car le sens de la vie n’est pas linéaire, logique, prévisible ni toujours droit devant, alors je quitterai avec le home en paix, en ordre, chaque chose à sa place et rien de superflu. Rien comme tout remuer et tout brasser pour se retrouver. Pour toujours purifier, délester, trier et retrier.

Le sens de la vie ce n’est peut-être que faire du ménage finalement. Toujours, sans cesse. À tout jamais.

Pouce en l’air.

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