RIEN C’EST DÉJÀ QUELQUE CHOSE

Si quiconque a de l’expérience avec quoi que ce soit ou connait la moindre chose à propos de quelque chose, SVP m’en faire part.

J’aime ces tournures de phrases qui nous font nous r’tourner le mental dans la bouche comme dans la caboche en spinnant sur lui-même. Ce genre de koans qui relèvent de la contortion mentale, ces mots qui nous font nous r’virer dans nos ptits souliers.

J’aime l’idée d’écrire follement, vivement, with a twist, et décrire drôlement le vivant, en rimant, en délirant et en tordant le néant.

J’aime que vous lisiez ces mots alors que moi je délire. Moi j’écris, je cries tout bas, et vous, soit vous lisez, ou pas. Alors moi j’écris dans le vide. Néant néant hi han hi han dit l’âne.

Si vous me lisez, vous pouvez faire ce que vous voulez de ces mots, car ce sont vos mots, je vous les prête, ou tenez, je vous les donne. Ça change la donne ça non ? Mes mots vos mots. Mots pour mots, mots de face et maux de dos.

Mes mots sont des mots give and take. Je vous les soumets, vous en faites ce que vous voulez, ou ce que vous pouvez. Ou rien du tout. Tout ou rien. Quit ou double.

Et si vous n’en pouvez plus de mes mots, parfait aussi de les ignorer, les jeter, les délester. Vous pouvez les twister, les distortionner, les pervertir ou les dégourdir. Recyclage ou conpostage aussi permis.

Car j’écris pour ne dire rien qui vaille, j’écris pour le fun, pour le flow, pour le pun.

J’écris bilingue, j’écris franglais et ançais, frenchglish ou sur le bout de lange à bout. J’écris pour me défouler, pour jouer, pour me divertir mais jamais vous pervertir.

J’écris fou, j’écris doux et j’écris tout, un point c’est tout. À Noël, j’écris poinsettia.

Je veux jouer avec les mots, je veux m’amotser, me draper dans les pourtours des sens à tionnel, je veux écrire a-rationnel. Je veux que les mots glissent dans le grand sablier hors temps de ma caboche et entre les lignes, comme ils coulent entre les touches de mon clavier, qu’ils se la coulent douce entre mes doigts. Je veux écrire plus vite que la marmotte pour voir mon ombre devant moi.

Écrire pour jouer, s’écrire pour alléger le sens de sa propre vie pour ne pas qu’elle soit lisse. Se répandre sur l’écran comme d’autres s’effacent devant le vent. Se camoufler en camouflet, se draper sans drapeau.

Dans quelques minutes j’irai méditer activement dans le vent, pour ouvrir mon esprit et me laisser décoiffer et ainsi alléger mon fardeau d’humain. Car grâce ou à cause du corps, dépendant ou défendant, tout humain qu’il ou qu’elle soit accumule toujours un ptit quelque chose, même si nous ne sommes rien.

Nous nous agglutinons après des croyances, des idées, des concepts et nous finissons par nous sentir à l’étroit dans un si vaste monde. Un monde de tous les possibles, mais aussi de tant d’impossibles possibles. Peut-être alors.

Pour tout vous dire, j’écris à la légère pour nous soustraire à la gravité de notre inhumanité. J’écris pour défier la loi de la gravité, j’écris illégal également.

Car certaines choses sont plutôt sombres sous le soleil de plus en plus show des réseaux. Alors j’irai me griller moi-même sous le chapeau de la roue de la vie qui tourne.

Ritournelles sans sens, sans fil, ni sans dessus dessous, qui tournent en rond car en quoi d’autre pourraient-elles bien tourner sans tourner les coins ronds ?

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