TOUT NOUS EST DONNÉ, ET REPRIS

Développez cette confiance que tout ce dont vous avez besoin viendra à vous quand vous en aurez besoin.
– Abraham Hicks via Kim Trinh

Développez cette confiance que tout ce dont vous avez besoin viendra à vous quand vous en aurez besoin. Sinon c’est que vous n’en aviez pas vraiment besoin 😉

Ou comme on dit : à la fin tout sera pour le mieux. Alors si tout n’est pas pour le mieux en ce moment, ce n’est pas la fin. Grande vérité de la police.

De toute façon, à la fin, c’est notre corps qui retournera en poussière d’étoiles alors que notre âme ? Notre âme, aucune idée où elle ira. On verra bien. Ou pas. De toute façon, on ne sait même pas tout à fait ce qu’elle est ni ce qu’elle fait ici en ce moment même.

Dans la vie, la seule attente qu’on peut avoir est de ne pas avoir d’attentes. Pas trop du moins. En fait, pas si grave d’avoir des attentes car l’attente semble pas mal humaine et généralisée. Ça doit même faire partie de notre génétique. La vie va vers. Suffit juste de ne pas trop s’attacher à l’idée que la vie comblera nos attentes. On peut et on doit faire du mieux qu’on peut en ce moment et on verra bien ce qui arrivera. Inch Allah !

Espérer le mieux – pour soi comme pour tout et toutes – tout se préparant à faire face au pire, ou du moins au non espéré un peu craint. Genre.

Je me suis permis de traduire très librement come to the place par développez cette confiance. Car je ne vois pas comment on peut arriver à quelque part en soi sans y participer activement. On arrive rarement à quelque part sans avoir minimalement préparer le chemin pour y arriver. Consciemment, ou inconsciemment.

On n’arrivera jamais à une disposition intérieure de non attente si on n’en a pas déjà eu quelques-unes ni sans avoir été déçu(e) par nos attentes. Ça fait partie de la game humaine. En fait ce ne sont peut-être que les multiples déceptions résultant de nos attentes passées qui peuvent nous apprendre la non-attente. La futilité de penser que nos attentes se réaliseront en action. Certaines le sont, la plupart non. Et ainsi va la vie.

Prévoir l’imprévisible et attendre l’inattendu sont des beaux slogans mais pratiquement quasiment impossibles à réaliser. Car comment imaginer l’inimaginable ? J’imagine qu’on doit être ouvert à tout, à plus que tout même, mais ce plus-que-tout est si vaste et pratiquement inimaginable. Alors ne prévoyons mais soyons prêts à tout, et à plus que ça, à n’importe quoi. Même si on peut faire des plans et tendre vers.

On a beau affirmer ne pas avoir d’attentes, moi le premier, les attentes émergent sans qu’on s’en rende compte. La vie est attentes, la vie est mouvement vers. Sans attentes, je ne sais pas si on continuerait d’avancer en tant qu’humanité.

La vie tend toujours vers. Toujours en suspension dans le vide.

Alors espérons du bon, du beau, du doux, pour soi comme pour les autres, plantons des graines d’espoir, et soyons conscient(e) que la vie n’est pas que ça. Parfois si, parfois pas.

Plutôt que de vouloir certaines choses et ne pas en vouloir certaines autres, apprenons tout simplement à dire oui, à faire confiance, à garder notre foi vivante en sachant que tout ce qui nous est offert par la vie est ce qui est, tout ce qui doit être car c’est ça qui est ça. Et si nous ne sommes pas satisfaits(e)s de ce que nous voyons et vivons, voyons voir ce que l’on peut faire pour s’en rapprocher un peu plus de ce que l’on sent juste, de ce que l’on voudrait.

Clarté et flexibilité, fermeté et souplesse.

Je disais dans le titre que tout nous est donné. Mais au fond, on sait bien au fond que toute vie n’est qu’un prêt. La vie nous est seulement prêtée car tout nous sera repris. À nous d’en faire oeuvre utile, une oeuvre d’art, à nous de développer l’art de notre humanité. Avant qu’on nous la reprenne.

Toutes et toutes des étoiles filantes, que des étoiles filantes.

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AUCUNE DEMEURE
par Claude Leclerc

Il n’y a aucune demeure
Où déposer nos valises !


Tout n’est que transit
Aucune destination possible !

Aucun sol solide sous nos pieds
Que du vide !

Aucune sécurité
Nulle part
Pour le petit bonhomme
La petite bonne femme
Dans votre tête !

Le mental
Le moi
Cherche constamment
Une demeure
Une maison
Où déposer ses valises
Où s’installer
Où s’attacher
Pour ne pas être aspiré
Par le vide…

Une relation
Une croyance
Au minimum un chien
Un chat
Une idée
Une cause…

Toute vie personnelle
Est une vie dans l’imaginaire
Sans substance réelle…

Et tout imaginaire
Est éphémère…


Sur fond de légèreté absolue
De liberté absolue…

L’insoutenable légèreté de l’être…

Insoutenable pour le moi
Qui veut
Qui veut à tout prix
Prendre forme
Exister quelque part
Atteindre un but
Une destination
Qui veut s’attacher
À un port, un pays
Une idée, une personne…

Trouver une demeure
Avec des murs et un toit
Solides…

Pour ne pas disparaitre
Dans le vide
Dans l’infini…

Et pourtant…

Et pourtant
Ce n’est que dans l’abandon
À ce vide
Cette légèreté
Dans ce lâcher prise
Que l’on trouve notre véritable nature
Vaste comme la vastitude elle-même
Profonde comme la profondeur elle-même…

Et pourtant
Ce n’est qu’en desserrant le cœur
Autour du désir d’exister à tout prix
Dans le temps
Dans la forme
Pour l’un, pour l’autre
Que l’on trouve notre existence réelle
Éternelle
Et surtout
Bienheureuse…

Nous voyageons
À bord d’un train de pensées
Qui traverse de beaux et moins beaux
Paysages relationnels
Heureux ou douloureux…

Qui croise de grands lacs magnifiques
Et des torrents de boue
De haine…

À bord d’un train imaginaire
Qui vole dans des ciels jouissifs
Et plonge dans des enfers
Insupportables…

Mais…
Ne descendons pas du train
Relaxons dans le mouvement…

Toute l’existence n’est que mouvement
Sur un fond intemporel
De silence…

Un silence sacré
Divin
Est notre seule demeure
Identité
Solidité…

Tous ces voyages
Enrichissent notre humanité
Élargissent et approfondissent
Nos vies…

Mais si nous voulons arrêter le train
Trouver refuge quelque part
S’attacher à une demeure particulière
Nous souffrirons inutilement…

Profitons des paysages
Mais laissons-les défiler
N’y cherchons
Ni la paix, ni un bonheur stable…

L’amour dans l’attachement
N’est plus l’amour…

La paix et la joie réelle
Ne peuvent exister
Dans une maison
Une croyance
Une idéologie
Fermées…

La liberté
La béatitude
Ne peuvent tenir
Dans une idée…

L’océan sacré que vous êtes
Ne peut tenir dans une vague…

Une vague
Qui fait trois petits roulements
Et puis s’en va…

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Enwèye à maison

COMING HOME
Hinario Luz Azul # 15

We are coming home
Safely coming home
We are coming home
Sweet home again

As we are approaching
Getting closer and closer
We all have to leave
Our luggage behind

As we’re getting nearer
Getting lighter and lighter
We’re finding our way
Back home again

Para sempre home again
Para sempre home again

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