LE COEUR ET LE NEZ SENTENT

Je viens de passer 2 jours avec ma plus vieille dans sa briocherie-café des Cantons. J’y ai plongé le week-end, autant les mains dans l’eau de vaisselle que mon nez de Cyrano de la brioche dans les odeurs et les effluves qui sont caractéristiques à son café nommé officiellement Mélange Maison, mais qui, dans les faits est Chez Léonie. Une odeur de cannelle et de sucrés et sacrés bonheurs règne dans son antre du scone et de la brioche. Ma fille crée olfactivement et littéralement de la magie.

Il règne dans l’antre de Léonie une atmosphère impossible à transmettre par mots.

En tentant de le faire, je réalise l’impossibilité de transmettre encore davantage les odeurs que les ambiances. Car pour l’ambiance, je peux bien essayer de vous décrire la vibe, le feeling qui flotte dans sa shoppe à délices, les sourires et les menoum menoum qu’on entend quand les gens croquent la brioche.

Je peux vous dire aussi tout l’amour qui règne dans la place, la bonnefemmie de la proprio qui accueille chaque personne comme si elle était la plus importante au monde, le soin visible et évident qu’elle apporte à tout ce qu’elle fait et touche. Ça sent l’amour dans sa shoppe à scones et cie. Chaque personne qui y a mis les pieds, le coeur et le nez sait ce que je tente de dire ici. Car ce qu’elle fait touche directement les gens, right there dear.

Mais pour les odeurs, alors là, c’est carrément impossible à convier.

D’ailleurs hier j’ai animé ma méditation en ligne à partir de son café et à la fin, on a fait un ptit coucou virtuel aux ami(e)s, surtout destiné à nos 2 âmis du BC qui connaissent Léonie depuis longtemps mais qui n’ont jamais vu sa place. Et je réalisais alors ce que je ne pouvais convier comme information primordiale: ce que ça sent chez Léonie.

Si on peut décrire plus ou moins la vue, l’ouïe, le toucher et le goût, il me semble plus difficile de décrire l’odorat. En tous cas moi je trouve ça ardu de décrire l’art du nez. Et encore plus difficile de décrire ce que ça sent chez Léonie. Odeur unique, odeur d’amour à la canelle.

Tenez, c’est comme ma plante qui fleurit rosement deux fois pas année et qui ne sent que la nuit dont j’oublies toujours le nom. Au moment même ou j’écris ces mots, juste avant l’aurore, j’ai le nez – jusqu’à l’âme – plein des effluves que libèrent ces petites fleurs roses, que je ne tenterai même pas de vous décrire mais et qui ne se rendront jamais jusqu’à votre nez. Je pourrais vous montrer une photo, et peut-être que vos yeux liront ces quelques mots qui tentent plus mal que bien de convier ces odeurs, mais jamais elles ne pourront traverser l’écran. L’odeur est un sens de nez. Et de coeur.

La vie ça peut se sentir, mais pour les odeurs, il faut être sur place. Car le nez ne ment jamais. Only the nose knows. En anglais, on smell et on feel, en français on sent et on sent. Et on ressent.

Certaines odeurs sont transmissibles. Par exemple, je peux vous décrire les odeurs du bord de mer car pour la plupart, nous avons une expérience commune de ce fait : les algues, la varech, le poisson, la mer quoi.

Mais pour les brioches de Léonie, alors là, désolé, vous devrez apporter votre nez sur place. Because only the nose knows. Mais le coeur aussi. Le coeur sent. Et les yeux peuvent tout de même avoir une petite idée.

à Austin, rue principale, près de l’Abaye St-Benoit. Les samedis et dimanches, Léonie vous ouvre son atelier d’art olfactif et gustatif – ses cafés, ses cafés m’sieurs dames.

2 réflexions au sujet de « LE COEUR ET LE NEZ SENTENT »

  1. Avatar de RaviRavi

    j’y suis allé une fois l’an dernier, et tu décris très bien l’atmosphère qui j’y ai vécu….. en compagnie de mon ami Bodi (Claude Goyette)… je vais y retourner, c’est un cadeau à se faire

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