CHA CHA CHA

Parfois on se creuse les méninges en cherchant LE sens de la vie. À la conquête du Grand Pourquoi. Pourquoi ? Parce que.

D’autres fois, simplement nous rappeler de prendre la prochaine respiration nous demande tout notre petit change. Comme faire le prochain pas qui constitue parfois un exploit quand la route titube sous nos pas.

Mais la vie n’est peut-être que ça au fond: un pas. Un pas à la fois. Puis un autre. Et encore un autre. Bis. Bis. Bis. Toujours le même au fond. Un seul pas à l’infini. Tant qu’on a des jambes pour marcher, danser, sauter.

Quand on ne sait plus trop quoi faire ni où aller, alors suffit de prendre le prochain pas.

Vu ainsi, la vie n’est rien d’autre qu’une danse. Un tango, un cha cha cha, un limbo ou une folle danse libre. Mais toujours un pas à la fois.

Et peu importe les pas que l’on fait, les pas que l’on danse, ils nous mènent tous et tout droit devant comme qu’ici en même temps. Et avec les années qui passent, on réalise que chaque nouveau pas nous rapproche de la mort du corps. Et chaque nouveau pas devient de plus en plus précieux.

Alors l’idée est de jouir au maximum de chaque pas, d’en profiter au maximum à chaque pas, un pas à la fois, chaque pas dans la foi. Même quand on doute, surtout quand on doute, car le doute recèle toutes les possibilités. En profiter aussi même quand on ne sait pas, quand on ne sait plus car losqu’on ne sait pas ou plus, tout devient possible.

Les pas que l’on prend, chaque pas que l’on fait, qui ne sont toujours que le même pas selon le père du petit Prince, sont comme nos respirations. En fait, on n’a même pas besoin de respirer, ça se fait tout seul. Mais une fois de temps en temps, ça aide d’y apporter présence et conscience. Le grand miracle du grand mouvement de la vie. Comme chaque battement de coeur nous rappelle que c’est la vie qui bat en nous, le seul même coeur universel. Le grand Poupoum Poupoum cosmique, et comique.

Chaque pas toujours le même, chaque respiration aussi, comme chaque moment qui passe et qui revient pour ne former qu’un seul et même moment. Un boucle de moments. Toujours le même. Et toujours différent en même temps. Ce temps qui n’existe pas mais qui file et défile devant nous comme avec nous dedans tel un infini flot de vie.

On nous dit souvent de vivre le moment présent mais si on s’y arrête, le concept de moment présent n’existe pas vraiment. Car dès qu’on tente de fermer la main sur le dit moment en question, il est déjà parti, passé, fini, over, gone. Et le prochain aussi, aussitôt ici aussitôt passé.

On vit toujours un peu notre vie en avance sur son temps, se préparant u prochain pas, comme elle est toujours une peu chose du passé car impossible à saisir.

Peut-être alors que la vie n’est qu’un simple filet d’eau qui coule dans un bassin sans fond. Fontaine de non-sens. Sans sens, sans grande signification autre que de porter soin et attention à ce que l’on fait au moment où on le fait. Un moment à la fois, de la foi dans chaque moment. Marcher sa foi un pas à la fois.

En ce sens, c’est ce que dit Thich Nhat Hanh dans sa citation tirée du Miracle de la pleine conscience que j’ai postée dans ma chronique d’hier :

Si en faisant la vaisselle, nous ne pensons qu’à la tasse de thé qui nous attend, nous nous dépêchons donc de la débarrasser comme si elle était une nuisance, alors nous ne « faisons pas la vaisselle pour faire la vaisselle ». De plus, nous ne sommes pas en vie pendant le temps où nous faisons la vaisselle. En fait, nous sommes totalement incapables de réaliser le miracle de la vie en nous tenant debout devant l’évier. Si nous ne pouvons pas faire la vaisselle, nous ne pourrons probablement pas non plus boire notre thé. En buvant la tasse de thé, nous ne penserons qu’à autre chose, à peine conscients de la tasse entre nos mains. Ainsi, nous sommes aspirés vers le futur – et nous sommes incapables de vivre réellement une minute de notre vie.

Toujours un peu tirés par en avant nous sommes par la vie, toujours en route vers quelque part, vers quelque chose. Vers ici, vers nulle part.

Toujours un peu en avance sur le moment présent qui, lui-même n’est qu’une séquence dans un perpétuel mouvement par en avant.

La vie est un grand élan vers.

J’imagine qu’on ne peut pas arrêter ce grand mouvement de la vie qui va, pas avant la mort du moins et même là, on verra. Comme on ne peut arrêter le mental de penser, ni le coeur de battre, mais peut-être est-il possible de porter de plus en plus attention à ce que l’on est, à ce que l’on fait. Portons attention à cla présence qui porte attention.

Et ce faisant, peut-être que la vie prendra soin d’elle-même, avec nous dedans. Car la vie prend toujours soin de la vie, la mort inclue, même quand on ne sait pas, quand on ne sait plus rien.

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Vous n’avez pas besoin de comprendre quoi que ce soit pour être présent.
– Eckart Tollé

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Je n’ai aucun plan pour l’avenir si ce n’est d’écouter mon cœur.
– Laurent Gounelle via Sol Ange


3 réflexions au sujet de « CHA CHA CHA »

  1. Avatar de RaviRavi

    En vivant le moment présent, je demeure constamment en mouvement, malgré ma vision à court terme actuelle. Lentement le chemin s’éclaire. Gros changement de paradigme pour moi, qui a toujours actif.

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      1. Avatar de RaviRavi

        oui tu es à mon agenda….j’ai rdv chez le notaire à 11h00, mais je ne sais pas combien de temps cela prend….j’ai un rdv avec les acheteurs à 10h15 au 74 avant d’aller chez le notaire, pour faire le tour de la maison…. en même temps j’ai plusieurs livres à leur remettre, tondeuse, souffleur, échangeur d’air etc….

        Ma fille Caroline va m’accompagner…. Elle est pas mal présente à toutes étapes de mes décisions depuis la mise en vente de la maison.

        je vais te texter demain lorsque ce sera terminé chez le notaire…

        Ravi

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