CHANTER SON CHEMIN BACK HOME

Le travail de l’âme n’est pas une route qui mène vers les hauteurs.
C’est une chute profonde dans une noirceur qui ne pardonne pas et qui ne te quittera pas tant que tu n’auras pas trouver la chanson qui accompagne ton retour à la maison.
– source non identifiée

Pour mon ami R. Pour nous tous et toutes qui devons passer par là pour arriver librement ici. Maintenant.

Que ces mots sont beaux. Et vrais surtout. Pour moi du moins, comme pour certain(e)s de mes ami(e)s que je vois naviguer en eaux troubles parfois, ce qui nous arrive tous à certains moments. Éventuellement.

Le travail de l’âme n’est pas une route qui mène vers les hauteurs.

Il est humain et naturel de vouloir toujours monter de plus en plus haut, de s’élever, d’atteindre des sphères toujours plus élevées de bonheur, de joie, de sensations et de résonance. Probablement notre côté oiseau. Mais quiconque a entrepris un réel travail intérieur sait que tout ce qui monte doit éventuellement redescendre. Avant ou après. Qu’on le veuille ou non. Et ceux et celles qui pensent le contraire, see you there and then. Éventuellement.

Mais la quête dite spirituelle (on pourrait élaborer quant à cette expression galvaudée), si on l’imagine nous permettant d’atteindre toujours de nouveaux sommets, consiste plutôt en une longue descente dans nos enfers intérieurs. Deep deep cleaning.

C’est une chute profonde dans une noirceur qui ne pardonne pas…

Donc une chute pas nécessairement illuminante ni illuminée, qu’on doit affronter éventuellement, et qui ne pardonne pas, qui ne permet pas de voie de contournement, ce que l’on nomme en anglais le spiritual bypassing. Avant de viser la lumière, osons affronter l’ombre qui lui bloque le chemin.

Car on doit aller toucher et se frotter à ce qui pique en soi, ce qui accroche, ce qui nous tire vers la bas. Éventuellement. Même si ça fait peur, même si ça dit non. Et quand ça se produira, autant on voudra fuir, autant il sera essentiel de rester là et de voir, sentir, toucher, affronter, rentrer dedans. Et de toute façon, pas nous qui décidons. La vie s’en chargera. Au bon moment.

Affronter, non comme dans se battre avec, non, affronter comme se tenir debout et simplement faire face et dire oui, accepter, et continuer à découvrir ce qui s’y cache. Poupées russes à l’infini. Car c’est une partie intégrale de qui nous sommes, de ce qui nous a formé en tant qu’être humain qui s’y trouve. Toute notre petite et grande histoire se trouve dans ce noyau concentré de notre être, le coeur de l’oignon à pelures multiples, qui nous sommes intégralement, la matière première de ce quoi nous sommes faits sur ce plan humain. On ne peut éviter cette rencontre. À la vie, à la mort.

Ceux et celles qui affirment le contraire n’ont probablement tout simplement pas encore rencontré cette partie d’eux/elles-mêmes, ils et elles n’ont même pas encore entrepris ce voyage fondamental vers le retour à soi qui mène là, en bas.

Car cette descente en soi est une étape fondamentale. Qui ne mène pas directement ni tout d’abord vers le haut, vers les hautes sphères, mais plutôt vers les tréfonds de notre âme, cette âme qui se loge en nous, dans chacune de nos cellules, au plus profond de notre coeur. Ce coeur qui porte toutes les blessures de notre parcours terrestre. On doit retrouver notre base.

Oh bien sûr, les débuts du parcours dit spirituel sont séduisants, mais le vrai travail prend place deep down, dans la cave, avec nos monstres. On doit partir de la base, puis monter, remonter. Peu importe notre âge, peu importe notre parcours. Notre simple naissance et tout ce que nous portons avant même de venir au monde contient tant d’histoires, la nôtre comme celle de nos parents et de nos ancêtres. Nous contenons tellement plus que ce que nous croyons être.

… et qui ne te quittera pas tant que tu n’auras pas trouver la chanson qui accompagne ton retour à la maison.

Si on ne fait pas contact avec cette partie sombre et profonde en nous, nous resterons éternellement superficiel(le), vivant à la surface de notre être. Par peur de plonger en soi, nous ne nous rencontrerons jamais réellement, nous éviterons la partie réelle de soi.

En tant que société, on le constate facilement dans notre évitement de tout ce qui sort du rang, ce qui dérange l’ordre établi, ce qui n’est pas hop la vie. On le voit dans notre apologie du jeunisme, comme dans notre peur viscérale de l’âgisme. On prône la jeunesse éternelle en sachant fort bien que la maturation lente et certaine est inévitable.

Et si nous n’affrontons pas cette part d’ombre en nous, la peur nous fera rejouer toujours les mêmes histoires, les mêmes ritournelles. Car notre ombre nous suit sans cesse, tant qu’on ne se retournera pas pour lui faire face, pour la regarder dans les yeux comme dans l’âme.

Donc quoi faire ?

Trouver notre chanson, notre mélodie toute personnelle, celle qui accompagnera notre retour à la maison. Poétique et véridique. Et danser notre chemin de retour.

C’est probablement la raison pour laquelle Edgar Cayce affirme que la musique guérit, et que le son sera la médecine de l’avenir.

Si on ne peut éviter les écueils dans ce grand retour vers la maison, deep down home, home sweet home, le faire en musique, en chantant et en jouant rend le chemin plus soutenable, plus agréable, plus mélodieux.

Alors Mollo Dieu, on va descendre.

Mellow Dieu SVP.

COMING HOME

We are coming home / safely coming home
We are coming home sweet home again

As we are approaching, getting closer and closer
we all have to leave our luggage behind
As we’re getting nearer, getting lighter and lighter
we’re finding our way back home again 

Para sempre home again para sempre home again

6 réflexions au sujet de « CHANTER SON CHEMIN BACK HOME »

  1. Avatar de RaviRavi

    touché

                                                            merci pour le chant et le texte…. synchronicité ce matin; voici ce que ma fille Caroline m’écrit ce matin

    «Je pense que la vie te permet de vivre ce processus, comme un cycle qui se répète à la même période de l’année mais 13 ans plus tard, je trouve ça vraiment particulier

    Et beau en même temps

    Comme si il y a 13 ans tu as vécu ce cycle pour te permettre de laisser partir maman et avancer dans ta vie sans elle et que maintenant tu vis ce cycle pour laisser partir la maison et avancer dans ta vie sans elle et pour maman, son départ et ses funérailles ce sont terminées le 29 avril, et toi tu quitteras la maison aussi fin avril… alors j’y vois un clin d’œil de maman et de la vie qui te dis de faire confiance. Ça n’a pas été facile mais on est encore là après le décès de maman, ça va être la même chose après ton départ de la maison 🫶🫶🫶

    J’avais écrit une chronique durant mon séjour à Ceu Sagrado (une âme qui arrive, une âme qui part) qui faisait un lien avec la naissance de Gabriel dans mon auto et le décès de Shashi quelques semaines + tard, et une expérience «un peu similaire» qu’une amie vivait 13 ans + tard. Et voilà que cela se répète.

    Les synchronicités avec Shashi arrivent toujours par le biais de Caroline

    Et toi ce matin, un 13

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  2. Avatar de carolemistcarolemist

    Que de synchronicités! Je suis touchée, vraiment touchée par les mots de ta Caroline, par ta capacité à plonger au plus profond de ta souffrance, à te dire et à te montrer dans toute ton authenticité. Merci. Merci aussi, Ati de tes mots qui permettent cet échange grandissant et éclairant pour moi qui explore certaines de mes zones d’ombre avec une alopécie sévère et virulente qui s’invite dans ma vie de couple. Merci de vos mots, tous les deux. 🙏

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  3. Avatar de Prashanti.Prashanti.

    Il y a toute sorte de voyages.

    Celui d’Argentine m’a permis de me rencontrer dans cette relation avec mon partenaire de voyage.

    J’ai rencontré mon ombre à plusieurs reprises dont une intense descente aux enfers. Blâmer l’autre…trop facile.

    Le seul chemin , c’était vers moi.

    Quel apprentissage d’être en relation.

    Merci pour cette belle chronique et cette belle musique. 💗

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