LE MEILLEUR COMME LE PIRE

J’aimerais que les enfants ne meurent pas. J’aimerais qu’ils/elles soient temporairement élevés dans les cieux jusqu’à ce que la guerre prenne fin. Après la guerre, à leur retour à la maison, en sécurité, lorsque leurs parents leur demanderaient : où étiez-vous ? Ils répondraient: nous jouions avec les nuages.

Ça fait quelque temps que je croise cette citation sans trop savoir comment l’aborder. Car il me semble évident que personne ne veuille que les enfants n’aient à souffrir encore moins à mourir à cause des guerres d’adultes.

Au pire, on peut se dire et avancer que les personnes âgées ont déjà vécu, qu’ils et elles ont vu et vécu la vie, et que dans l’ordre naturel des choses, eux et elles qui devraient partir en premier. Mais les enfants !

Même si personne ne devrait mourir dans des guerres, ni jeunes ni vieux ni civil(e)s, , les guerres se déroulent depuis longtemps, sinon depuis toujours. Et elles sont toutes abominables.

Mais la vue d’enfants blessés et tués dérange au plus profond de notre humanité partagée, elle heurte directement le coeur humain. Du moins ça devrait me semble si on parle d’humanité. Car ces faits vont à l’encontre même de la vie. Comme la folie de cibler des hôpitaux, des écoles ou des civils avec des missiles. Anti-vie.

Je disais plus haut qu’il me semble évident que personne ne veuille que les enfants n’aient à souffrir ni mourir, pourtant il existe des pédophiles et des prédateurs sexuels en ce bas monde. Comme des gens qui extorquent des personnes âgées, ou des migrants en fuite. Le fond du fond de l’âme humaine.

Bien sûr que ces gens ont des problèmes psychologiques, des failles qui prennent racine dans leur propre enfance, tout de même, comment trouver empathie pour de tels êtres et de tels gestes ? Même chose pour les compagnies de tabac et de vapotage qui visent entre autres à développer des habitudes de dépendances chez les plus jeunes pour fidéliser leur future clientèle. Ou les compagnies pharmaceutiques avec les enfant et la présumée hyper activité. Comme les compagnies de high tech qui cherchent le plus possible à nous accrocher, les jeunes tout spécialement. Mais autre débat.

Comme certain(e)s d’entre vous probablement, c’est cette partie de notre inhumanité qui touche aux enfants et aux plus démuni(e)s qui m’atteint le plus. La part la plus sombre de nous, humain(e)s, animaux présumément pensant et intelligents, êtres dits sociaux.

On dit d’ailleurs qu’aucun animal n’est plus cruel que les humains envers leurs semblables. Comme si nous sommes capables du meilleur comme du pire les un(e)s envers les autres, pour ou contre les autres. Comme envers soi-même parfois.

Peut-être que grâce à leur innocence, certains enfants sont en quelque sorte protégés en partie des folies de la guerre. Mais rien ne peut contrer les attaques physiques. Et rien ne peut atténuer la vue de bébés prématurés qu’on devait transporter d’urgence suite à des bombardements.

Je ne peux concevoir comment nous, humain(e)s, pouvons en arriver à certaines bassesses et à ce flagrant manque de dignité fondamental. Ce sont ces événements qui sont les plus difficiles à tolérer, impossibles à accepter. Ce type d’événements qui nous questionnent le plus. Ce type d’information que l’on tant de difficulté à affronter et desquels on veut instinctivement détourner notre regard.

Peut-être parce que nous portons en nous ce fou instinct et que nous n’agirions peut-être pas si différemment dans de pareilles circonstances ? Peut-être parce que de tels actes sont intolérables et qu’on aimerait mieux ne pas les voir ni les savoir ?

Et pourtant, sans aller aussi loin, nous continuons à vivre au-dessus de nos moyens sur cette planète en termes de ressources, hypothéquant l’avenir même de tous les futurs habitants. Ainsi nous contribuons tous et toutes à cet état de faits.

Dans toute crise, on voit des comportements d’entraide côtoyer des actes barbares. Peu importe le côté.

Je veux bien accepter l’argument que l’on doive vivre en joie et en paix malgré les torts de notre monde, mais certains faits sont plus difficiles à accepter que d’autres.

Nous sommes capables du meilleur comme du pire. Et il ne faut pas sous-estimer que nous portons tous et toutes en nous ces deux extrêmes. Pas facile d’en prendre conscience.

6 réflexions au sujet de « LE MEILLEUR COMME LE PIRE »

  1. Avatar de Louis BertrandLouis Bertrand

    Toutes ces guerres, ces abus, ces atrocités, ces inhumanités, éveillent des émotions. Voilà pourquoi elles sont nobles. La colère, l’indignation, la peur et la tristesse sont des baromètres qui guident. Rester de glace et inerte est souvent une forme de participation aux inégalités. Dire, écrire, pleurer, avouer son impuissance directe, sont déjà des gestes de collaboration n’est-ce-pas?

    Devant les attaques d’un enfant, quelqu’il soit, comment réussir à ne pas éveiller les blessures primordiales de nos parcours respectifs inscrites déjà en début de vie? L’effet miroir de l’enfant maltraité ou mal aimé, attise

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  2. Avatar de Louis BertrandLouis Bertrand

    ( désolé ) suite …

    spontanément ce qui est marqué en nous. Peut-être aussi une belle invitation à s’occuper de notre blessure, celles des autres autour. Pour être instruit, et peut-être plus conscient du grand jeu de la vie humaine. Guérir pour soi est un peu aussi guérir pour autrui.

    Ceci dit, oui à la collaboration des dénonciations pour une co-création juste.

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  3. Avatar de RaviRavi

    Serions nous 8,000,000,000 à nous poser les questions existentielles?
    Ç’à m’aide à croire que nous avons tous un karma personnel, et un karma de groupe (peuple)
    Ç’à m’aide à lâcher prise sur ces questions et m’amène à me regarder et me demander qu’est que je peux changer en moi qui peut-être avoir un impact sur notre âme de groupe????
    Est-ce nous qui avons « inventés » Dieu? Où Dieu qui nous a créé pour que nous nous créions nous même? ….jusqu’à le rencontrer en chacun?

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