SANTÉ ET BONHEUR, MAIS ENCORE ?

La générosité est une puissante pratique quand c’est toi qui ressens un besoin. – Allan Loko

Il y a un dicton qui dit: donne ce que tu as besoin de recevoir.

Alors si on a besoin d’amour, aimons.

Si on a besoin d’attention, intéressons-nous aux autres.

Si on veut le respect, respectons autrui.

Si on veut la paix sur terre, soyons tout d’abord en paix avec soi-même et propageons-là ensuite autour de soi. Devenons des instruments de paix. Incarnons-là car la souhaiter est essentiel mais insuffisant. Mais on doit aussi la faire me semble. Un peu du moins.

Et nous sommes nombreux à souhaiter la paix pour le monde entier tout en portant en soi divers conflits non résolus, de nombreuses petites guerres en soi-même.

Ces temps-ci, avec autant de chaos, de tensions, d’instabilité et de guerres qui sévissent un peu partout autour de nous sur la terre, notre terre, je trouve qu’il est bien difficile d’être simplement et complètement en paix avec soi-même, considérant l’état de la planète. Il est à tout le moins compréhensible d’être troublé(e) par l’état du monde, notre monde. Le contraire serait insensible et déconnecté.

Alors quasiment indécent d’en demander encore plus pour soi quand nous sommes déjà parmi les plus privilégié(e)s du monde et que tant de misère sévit. Alors que même autour de nous, ici, juste là, il y a de nombreuses personnes qui n’ont même pas le strict minimum. Comme d’autres qui en ont plus qu’assez sur le plan matériel mais qui se sentent vides en soi, tourmenté(e)s par en-dedans. Pas si simple de trouver l’équilibre.

Alors, en ce tournant d’année, en ce temps de résolutions et de réjouissances, que souhaiter d’autre que la paix sur terre et être de bonne volonté ?

Quand même un peu malaisant de souhaiter la paix dans le monde quand on vit dans une région où règne une telle paix alors qu’on ne peut rien faire pour empêcher la guerre, les guerres. Trop facile, trop simpliste et jovialiste de simplement souhaiter la paix je trouve, comme ça, penser la semer à tous vents, à tout le monde.

Et en même temps, quoi souhaiter d’autre ? Et surtout que faire ? Comment y contribuer autrement qu’en la souhaitant ? Les questions se posent.

Bien sûr, on peut répondre : en la faisant en soi tout d’abord, et en la partageant autour par la suite. Mais est-ce qu’on peut vraiment partager la paix dans le monde ? À date, ça ne semble pas être suffisant.

Et peu importe ce que l’on peut bien se souhaiter à soi, ou souhaiter au monde, la vie nous donnera toujours ce qu’elle veut bien nous envoyer de toute façon. Les épreuves sont inévitables et les passages plus difficiles sont souvent sources de grandes leçons.

Alors que souhaiter ?

Je nous souhaite de cesser de toujours en vouloir davantage, ou autre chose que ce que la vie nous donne.

Je nous souhaite d’arrêter de souhaiter un peu, et de faire un peu plus et un peu mieux, et d’apprécier davantage ce qui est.

Je nous souhaite de cesser de toujours vouloir plus de bonheur, plus de ceci ou moins de cela, et d’accepter ce que la vie nous offre et continuera de nous offrir au gré du temps.

Je nous souhaite de trouver un bonheur simple et ordinaire dans les petites choses du quotidien, dans le peu, dans le moins.

Je nous souhaite d’apprécier ce que l’on a déjà, car c’est déjà beaucoup.

Je nous souhaite de prendre soin de nos proches avec amour et respect, comme on aimerait qu’ils et elles prennent soin de nous. Et si nous sommes seul(e)s, qu’on puisse l’apprécier aussi car c’est ainsi pour le moment. Au fond, nous sommes tous et toutes seules.

Je nous souhaite de développer le réflexe de considérer comment aider notre prochain(e) quand on croise quelqu’un qui a besoin. De pouvoir se mettre à sa place, et développer l’empathie et la compassion. Et non pas de donner sans demander, mais d’offrir et la personne acceptera si elle le veut. Je nous souhaite d’apprendre à donner dans l’ombre aussi, sans que personne ne sache.

Je nous souhaite d’apprendre à chaque jour à vivre totalement satisfait(e) avec ce que l’on a déjà, et à désirer de moins en moins seulement pour soi et de plus en plus pour le bien du plus grand nombre, du grand monde.

Je nous souhaite une infinitude de moments présents parfaits tels qu’ils sont toujours, si on le conçoit et décide ainsi.

Je nous souhaite de passer et de penser de plus en plus du je au nous, d’élargir sans cesse notre regard et notre perception pour être de plus en plus capable de tenir compte du point de vue de chacun(e) et de se pratiquer à ouvrir son coeur de plus en plus.

Je nous souhaite que nos souhaits tendent de plus en plus vers la grande famille humaine que vers notre seul petit nombril. Et que l’on puisse mettre en action nos multiples souhaits afin de tendre vers le bien du plus grand nombre.

Je nous souhaite un parfait maintenant, pour toujours et à tout jamais.

___
Arrête de chercher la vérité, sois vrai(e).
Arrête de chercher l’amour, aime.
Arrête de chercher la conscience, sois conscient(e).
Arrête de chercher l’éveil, sois vigilant(e).
Arrête de chercher la vie, sois vivant(e).
Arrête de chercher la lumière, ouvre les yeux.
Arrête de chercher Dieu, ouvre ton cœur

Ce que nous cherchons nous le sommes déjà.

– Jean-Yves Leloup

4 réflexions au sujet de « SANTÉ ET BONHEUR, MAIS ENCORE ? »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    « … Un parfait maintenant, pour toujours et à tout jamais »

    Be here now.

    La soie n’est pas un choix,
    ou un chou
    le soi est toi et moi
    pas nous, pas noeud
    très neuf, pas deux
    pas gloup, pas un tango
    quoiqu’on danse…

    La soie est souvent sur une chaise vide.

    Beaucoup zéro et presque rien
    et beaucoup de menoum au moins.

    Silence radio
    avec un gros sourire.

    Celebrating the ten thousand Buddhas.

    (Et la nowelle année)

    .:.

    P.S. C’est le temps d’un nouveau calendrier
    et d’ écrire la date comme il faut.

    P.P.S. Bonne année grand nez.

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