JUSTE DE MEMES

Ange, dis-moi, est-ce que j’ai perdu mon temps à poster des memes ?
Des milliers de gens lisent tes memes, tu as fait perdre du temps à des milliers de personnes.

L’histoire de ma vie. Et peut-être un peu de la vôtre.

La drôle vie qui scrolle désormais. Celle qui scrolle à l’écran. La vie qui file et qui défile, et nous avec, nous dedans, et derrière parfois.

Certains d’entre vous aiment perdre leur temps avec ces mots. Et moi j’adore me perdre dans mes mots avec vous. Même si je ne sais pas qui lit. Qui lit ? Qui lit ?

Je débute toujours mes chroniques par un meme. Une image ou des mots, avec lesquels je suis d’accord, ou pas. Juste un pré texte. Pour donner le ton, pour enligner la conversation. Pour me starter, pour allumer ma flamme chronique. Le flot de mon bla bla à sens unique. Auquel certains répondent parfois en commentaire.

Des memes, quand même. Même si les memes sont trop simplistes, trop généralistes. Drôle qu’on en soit devenu à penser en memes. On pense et on parle de meme désormais, on parle en meme. Certains memes sont des perles, d’autres déparlent même.

Même si les mots sont parfois de trop, on dirait bien qu’on en a encore besoin. Jusqu’à preuve du contraire, jusqu’à ce que l’on fasse silence radio un jour. Jour qui n’arrivera probablement jamais.

Car nous sommes des êtres de mots, des êtres de mals-être comme de biens-être, maux qu’on tente parfois de résoudre par les mots. Mots dits avec justesse parfois, mais avec sans d’autres fois.

Quoi que je pense sincèrement que le silence soit plus résolutif de nos maux que nos mots. Oui, en effet, j’aime parfois inventer des mots, comme on invente probablement la plupart de nos maux. Ça doit nous donner l’impression d’exister. J’ai mal donc je suis.

J’invente des mots pour le phone, pour faire suer les puristes, pour faire râler les critiques, pour faire frire le rictus et rire le lecteur/trice. Mais surtout pour me divertir la colonne verte et drabe, pour me traiter le canal. Pour me jouer d’eux, ces fichus mots, jouer avec eux un tsipeu car eux nous roulent si souvent dans la narine – je parle du nez – et nous chatouillent sur le bout de la langue. Et vlan dans le nez les mots.

J’aime parfois écrire pour le fun. En fait toujours. Mais parfois j’aime écrire drôlement. Me donner la permission de dire n’importe quoi, même des zâneries. Hi han hi han les mots. Pim pom. Ben bon. Pour vous faire rire et vous les faire lire sous la table car ça prend un(e) âne qui lit pour en reconnaître un(e) autre. Âne Âne Gyan. J’en suis ravi.

En cette grosse fin d’année pour le monde entier, et pour la plupart d’entre nous, envie de vous souhaiter d’être doux et douce avec vous, comme je me le sweat moi-même. Prenons soin. De soi. De nos proches. De nos parents s’ils sont encore vivants. De nos enfant si nous en avons. Ou de ceux des autres car tous nos enfants de partout le monde. Prenons en soin.

Et de nos âmi(e)s for sure – Hallé Trishna – car ça on devrait tous et toutes en avoir. Bons pour le coeur les âmi(e)s de coeur. Pas nécessairement beaucoup, mais de qualité avant de quantité. Car notre temps est si limité. De plus en plus on dirait.

Oui, on dirait que lorsqu’on vieillit, le temps file et défile de plus en plus vite et on aime de plus en plus la solitude. Je sais pas pour vous mais autour d’ici, c’est comme ça.

Alors je vous pitche ces mots en plein écran dans le cyberespace pour tisser un lien vers vous, pour vous dire que nous sommes encore ici, encore ensemble même si on sort moins de la maison qu’avant et qu’on vive à distance. Car les coeurs ne connaissent pas la distance. Toujours ici, qu’ici.

Prenez du temps, prenez le temps. Et quand on fait ça, nous sommes toujours ensemble. Toujours ici.

De mon côté, ici-bas, une de mes activités préférées qu’on fait avec les âmi(e)s, ne rien faire et écouter silence et/ou musique, ou se shaker le sac à memes, et le bootie.

2 réflexions au sujet de « JUSTE DE MEMES »

  1. Avatar de Louis BertrandLouis Bertrand

    Est-ce qu’on s’en dit des mots! Souvent du bla bla à l’infinie, mais c’est plus que ça. Ici, y’a la conscience de tes doigts qui ont pianoté sur le clavier des internets et celle de mes yeux qui lisent tes traces. C’est pas ce que tu placottes qui reste, oui un peu , mais le bonheur d’une communication indirecte. Au delà, y’a encore ce besoin fondamental d’être en relation. Changer le monde, ça commence par être relier les uns aux autres. C’est un minimum. Merci de prendre le temps, avec toi même, et sache que le temps s’étire dans le bon pour nous à l’autre bout. Une histoire communautaire l’écriture.

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