

Drôle de temps sur la terre. Des bombes, des guerres, de la peur et de la noirceur. Et on scrappe la terre même sur laquelle on vit, de laquelle on dépend. L’intelligence est de plus en plus artificielle, et la stupidité de plus en plus naturelle.
Faut croire qu’on doit laisser shiner notre lumière parce que ça s’assombrit un peu partout sur la boule.
Ici, les profs et les infirmières – des femmes en majorité – acceptent de ne pas recevoir de salaire et de protester et manifester au froid comme à la pluie pour promouvoir de meilleurs services communs pour les enfants et les malades. Et être respectées.
Pendant ce temps, plusieurs politiciens – des hommes en majorité – prétendent que ça devrait cesser pour le bien-être des enfants et des malades. Déconnectés du monde ordinaire on dirait. Je lisais récemment qu’il est impossible pour les politiciens qui ont de la richesse de développer de l’empathie pour les besoins fondamentaux des gens ordinaires car ils ne peuvent imaginer leur situation. Intéressant concept. Et études à l’appui. Par exemple, on promet 7 million$ à des milliardaire$ l’an prochain pendant qu’il manque ce même montant pour que les banques alimentaires locales bouclent l’année ici et maintenant. Qu’un exemple qui rend bien difficile de ne pas se révolter. Je me demande bien ce que l’on attend car

C’est souvent ceux qui en ont le plus qui en donnent le moins, et vice et versa. Ou s’ils donnent, ils le font en se montrant, en showant off, ou par bénéfice économique. Car souvent, ceux qui en ont le plus en veulent encore plus. Simple nature humaine. Et un peu inhumaine. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus plus plus. Jusqu’à la mort.
Si j’étais riche, je ne sais pas comment je pourrais vivre en paix et en harmonie en sachant que certains de mes concitoyen(ne)s n’ont même pas à manger, ni un toit décent. Remarquez qu’on est toujours le ou la riche d’autrui. Et quand on voyage dans le sud ou en Indes, ce sont nous les riches et les envié(e)s.
Tout un défi de tenter de comprendre notre monde comme un tout organique. Et en particulier d’accepter certains comportements qui nous révoltent.
Certains font fortune en vendant des armes aux camps des deux côtés, des agents de la mort. D’autres, à plus petite échelle, fraudent des personnes âgées. Honte à eux. Certains polluent à mort. D’autres s’évadent fiscalement à tours de bourses.
Mais une chance que d’autres, souvent dans l’ombre, font le bien. Car la majorité du monde est bon.
Alors que certains individus sont vraiment peu aimables. Pourtant, c’est surtout eux qu’on doit apprendre à aimer, à inclure dans nos prières. Eux qui en ont le plus besoin. Même si on trouve qu’ils ne le méritent pas. Car qui sommes-nous pour juger ?
On dirait qu’une certaine frange de la population, que certains individus existent pour qu’on apprennent à aimer par-dessus, à pardonner, à accepter l’inacceptable. On dirait qu’ils incarnent l’ombre pour qu’on apprenne à cultiver la lumière. Qu’on arrive à garder espoir malgré certains comportements méprisables et incompréhensibles.
Je suis de nature un jovialiste et un espérant. J’aime penser que la plupart du monde est bon et que tout le monde a besoin d’amour et de chaleur humaine, que tout le monde a un coeur. Mais de plus en plus, je me rends compte que ce n’est peut-être pas le cas pour tout le monde. Ni le coeur, ni la conscience sociale ainsi développée.
Quand je constate (ou penser le constater car nous ne sommes pas partout pour le voir de nos yeux et le vivre de nos pores) que certains tuent des enfants et des innocents, peu importe les raisons qui expliquent ces actes de barbarie, je tente de contextualiser et de comprendre que la peur peut faire faire des actes incompréhensibles. Que je pourrais peut-être faire de même dans une situation similaire.
Si j’ai besoin d’amour, je dois en donner. Et automatiquement, l’amour est là. Si j’ai besoin de paix, je dois la faire en moi et la répandre autour et de plus en plus grand. Par des actions concrètes. On doit se rendre heureux soi-même, mais que la première étape. Car on ne peut être heureux que pour soi seulement. Le bonheur doit être contagieux.
Et même si on sait que la revanche n’est pas une réponse, incontournable d’accepter que certains la veulent tout de même.

Un moment donné, au-delà des bonnes intentions, il faut prendre acte et poser des actions concrètes. C’est à cela que je réfléchirai dans les prochaines semaines car

et c’est à chacun(e) de nous de nous mettre au travail pour rendre ce monde meilleur et plus juste. Pour transformer notre révolte en révolution, en réloveution
Aho !

L’humeur sensible, des vagues de tristesse. La somme des histoires conflictuelles qui nous parviennent, est alourdissante. Vite, l’ampleur me dépasse. Les nouvelles sont déprimantes. Quel est ce monde de polarités à excès, ce capitalisme de possession des biens et des êtres, ce marchandage des émotions et de la manipulation égoïste? L’abondance saccagée par l’absence de la notion même de son sens. Les peurs et les les pleurs sont les denrées les plus répandues, même contagieuses. Avec un minimum de conscience, il reste à se taire. Faire un peu de silence pour ne pas s’enterrer dans les fracas. De la distance pour un retour. Vers le cœur. Vers ce qui déjà est tout près, et nous réjouit. Se réunir, d’abord et avant tout. Un peu de moi avec soi, et dans la balance plus de avec les proches, les aimés et les aimants. Les uns avec les autres. Des cellules de paix. Festoyer encore la vie, qui elle n’est pas d’acabit à comptabiliser par soustractions, mais par multiplications de créations. Revenir à l’essence, au centre de ce que nous croyons toutes frontières confondues, c’est à dire à la toute puissance des qualificatifs humanistes à récolter de « aimons nous les uns les autres ».
Être le colporteur, faire du journalisme de bienveillance. Dire haut et fort ce qui va bien, être témoins de millions de gestes et de paroles dites quotidiennement et qui rassurent. Toutes ces étoiles relationnelles, offrons leurs la place pour l’équilibre. Regardons la nature, même cette petite plante au bord de la fenêtre, et allongerons le nez pour se réjouir de l’odeur savamment amoureuse des êtres qui sont les protecteurs de tous nos valeurs premières, ces grands pas pour notre bien commun. Agitateurs de paix, à l’œuvre!
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