
Dur temps pour l’espoir. Encore qu’ici nous ne sommes pas direcctement affectés par les drames qui sévissent en plusieurs endroits sur terre. Une amie a une soeur qui vit à Kiev et qui vient d’accoucher en zone de guerre. Et je lisais tout à l’heure qu’une amie d’un ami en Israel doit donner naissance à son bébé ces jours-ci et qu’elle a peur. Imaginez accoucher à Gaza ces jours-ci !
Parle-t-on d’espoir ou d’espoirs d’ailleurs ? Peut-on avoir un seul espoir pour tout, ou de nombreux espoirs pour des causes spécifiques ? La question se pose. Et ne se résout pas nécessairement. Koan.
Inévitablement, toute cette misère humaine nous rentre dedans, ça ne peut pas faire autrement. Ça nous rentre dedans et ça nous passe au-travers, à-travers. Ça garde notre humanité vivante. À moins de s’en couper, donc de se couper de notre humanité fondamentale, la nôtre, personnelle, comme notre humanité commune, celle qu’on partage. Inévitablement, on va rencontrer un certain désespoir si on est le moindrement sensible à notre monde.
La guerre, certain(e)s vivent dedans, nous on la regarde à l’écran. J’imagine qu’on arrive à ressentir une infime partie de leur souffrance, mais probablement qu’une toute petite partie. Il nous manque la vibe spécifique du contexte. Comme entendre tomber des bombes autour de soi. Possiblement sur soi. La peur doit leur passer à-travers dans les os. Moëlle douloureuse.
Je ne sais pas pour vous mais moi, personnellement, le fait de savoir que des gens souffrent autant en ce moment en divers endroits de la terre pendant que je suis confortable et aussi business as usual ici me dérange et me rend inconfortable. Me questionne fortement du moins. Pas coupable, mais pas loin. Responsable. Comme dans habileté – capacité – à répondre du terme respons/ability en anglais.
Mais quoi faire devant la guerre ? Que faire pour tenter de l’éliminer, de la faire disparaître ? Contribuer aux agences d’aide humanitaire est déjà un bon même si très humble début. Pour qu’au moins les gens mangent et boivent.
Comprendre les sources des conflits en est un autre. Sans prendre un côté ou l’autre, rester centré(e)s sur la vie humaine. Cultiver la neutralité, et continuer à sentir les gens.
Apprécier l’immense chance, l’infini privilège que l’on a de vivre ici, et non là-bas. En continuant de nous sentir uni(e)s à nos frères et soeurs des deux camps.
Et finalement, continuer à cultiver l’espoir. Même si cela est bien abstrait face à la dure et menaçante réalité que vivent certain(e)s. Voir les sources de dualités, de conflits et de petites guerres que l’on cultive en soi-même. Voir et reconnaître les jugements que l’on entretient face aux gens que l’on considère différents de nous. Et les amenuiser.
Espoir all the way to the earth, directly from the heart.

En temps de guerres, où qu’elles soient, dans notre intimité première ou en terre voisine, il est, lorsque nous nous posons en témoin, le moment opportun d’incarner et d’intégrer nos valeurs. Aller au bout de notre sens, de nos sens, comme l’ultime rencontre du dévoilement de notre essence la plus universel et divine possible, en accord avec notre conscience. Dans l’instant immédiat, plus que jamais, de seconde en seconde, choisir et d’exploser pour remettre en éclats nos gouttes d’espoir en activant nos dons et nos qualités innées. Ceux là-même qui nous stimulent à répondre courageusement à notre propre quête d’amour. Aimer pour briser les frontières vers nous même, et si aventurer aussi ouvert pour ne plus celles des autres. Que la paix soit d’abord puissante ici, là où nous nous posons, pour que nos ondes se rassemblent au cœur du monde. Oser laisser enter en soi la peine et la souffrance de l’inconnue, jusqu’au constat que celle des autres est aussi la nôtre. Et si les guerres nous invitaient à placer notre impuissance dans le courage des autres, en balancier vers l’équilibre et vers l’union…
J’aimeJ’aime
…et s’y aventurer aussi ouvert pour ne plus voir celles des autre.
J’aimeJ’aime
Tant qu’il y a de l’espoir il y a de la vie…
J’aimeJ’aime
« Rire, c’est comme des essuie-glaces, ça n’arrête pas la pluie, mais ça permet d’avancer »
J’aimeJ’aime