
Cette photo m’a rentré dedans ce matin. Ouch ! Elle est sournoisement apparue devant mes yeux. Elle s’est frayé un chemin jusque dans la vulnérabilité de mon coeur et de mon âme. Boum !
Devant l’horreur, on préfère bien souvent ne pas regarder en pleine face, on préfère fermer les yeux, on tourne son regard et on préfère ignorer. Ce que je fais parfois, souvent. Ou pour se prémunir contre l’inconfort, on peut devenir cynique, sarcastique et caustique, arrogant, détaché et intellectualiser les faits. Chacun de nous avons nos façons de gérer l’inconfort.
Ce qui se passe en ce moment au Moyen-Orient est d’une horreur indescriptible. Ce n’est pas le seul endroit ou sévit l’horreur mais c’est actuellement, et de loin, la plus éloquente et la plus médiatisée. La photo ci-haut illustre cette horreur.
Tant de gens qui ont perdu la vie, ou qui ont été blessé(e)s, tant de gens qui ont perdu des êtres chers par le biais d’actes barbares, d’un côté comme de l’autre. Tant de tristesse, de désespoir et d’impuissance. Tant de colère et d’incompréhension. Pas que les leurs, les nôtres aussi. Une seule planète, une seule humanité. Et nous sommes lié(e)s.
Certaines personnes qui ont perdu des proches veulent vengeance et attaques en retour, d’autres plaident la paix et le dialogue. Les premiers crient souvent plus fort. Et malheureusement agissent. Chacun(e) nos façons de réagir à l’horreur et à la douleur. Et personne n’a tort ni raison. On fait tous et toutes du mieux que l’on peut. Considérant les divers contextes et les ressources que l’on a à notre disposition.
Mais quand nous en sommes rendus à bombarder, affamer et tuer des enfants, que peut-on faire d’ici, nous qui continuons à vivre nos petites vinaigrettes comme si de rien n’était ? Comment on négocie avec cette horreur nous qui ne la vivons pas ? Comment assumer notre part de responsabilité ?
Certains choisissent de ne pas regarder, de ne pas vouloir savoir. D’autres préfèrent se réfugier dans la recherche du bonheur. Pour la plupart, on s’offusque, mais ne sachant toutefois que faire. On encaisse, on avale, on tente de processer l’information. Et de faire sens. D’une situation qui n’en fait pas.
Pendant que des enfants meurent et que des hôpitaux sont bombardés, que des gens n’ont plus rien, ni eau, ni home, ni nourriture, ni électricité, nous on continue tout bonnement nos ptites vies ici, en toute sécurité. À l’abri. Et on regarde l’horreur de loin, ici, au chaud et le ventre plein, en se prononçant sur l’horreur, certains prenant position pour un côté ou l’autre, d’autres préférant sentir et ressentir l’horreur et tenter de persévérer dans et avec la lumière. Défi.
Je l’avoues, ce matin, la vie me tiraille et me questionne jusqu’aux entrailles et je n’ai pas de réponses ni solutions. Je ne peux que sentir mon impuissance, et l’accepter. De voir et de savoir que des enfants souffrent ainsi m’atteint profondément. Les adultes et autres innocent(e)s aussi, mais les enfants tout particulièrement. Peut-être le papa en moi qui résonne.
Ce matin, j’ai mal à notre humanité. Je ne comprends rien à ce monde, notre monde. Car on a beau chercher e tenter de pointer des coupables et des responsables, il reste que tant d’horreur sévit en ce moment au coeur de notre humanité. Et pas qu’au Moyen-Orient, en de nombreux autres endroits sur terre. De belles choses aussi se produisent et prennent place, mais beaucoup d’horreur aussi.
Alors que faire ?
Continuer à respirer, à observer sans juger, à choisir la beauté en soi et autour, à la partager et à contribuer du mieux que l’on peut, et à souhaiter le mieux à tous et toutes, et surtout la paix aux femmes, hommes et enfants de bonne volonté. Et à s’en remettre à plus grand que Soi.
Inch’Allah , Shalom, Aho ! & Amen.

En effet horrifiant la guerre surtout quand des enfants sont tués.
Prions pour la Paix.
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