SCONES À COEUR

Mon coeur et ton coeur sont de très très vieux amis. – Hafiz

Je reviens d’une fin de semaine de vaisselle et de coeur, de soleil et d’abondance.

Je suis allé aider ma plus vieille qui a ouvert un café dans les Cantons de l’est, à Austin plus précisément.

Comme je suis habituellement de face au monde, ce week-end j’ai apprécié lui tourner le dos, plonger dans l’évier et dans le coeur et laver de la vaisselle. Beaucoup de vaisselle. Mais pas autant que le plaisir que j’ai eu à soutenir ma fille dans son nouveau projet.

Ma plus vieille fait des pâtisseries etc., notamment ses fameux scones,

mais c’est beaucoup plus qu’une odeur de fraîcheur pâtissière que les gens sentent – et ressentent – quand ils entrent dans son café. Je l’ai vu sur leurs visages quand je me retournais, je l’ai senti dans l’air et dans mon coeur tout au long de la fin de semaine.

C’est de l’amour rendu sniffable qu’elle fabrique Léonie, un gros tas d’amour mangeable qui leur entre drette dans le coeur dès qu’ils/elles franchissent la porte.

Depuis quelques années, Léonie fait ses pâtisseries dans ce local, pâtisseries qu’elle livre dans quelques cafés des environs. Mais comme elle a pignon sur rue, et qu’elle caressait depuis des années l’idée d’ouvrir un café, cette année elle a plongé et a décidé de jouer au magasin.

Durant la semaine, elle produit pour ses clients réguliers et cet été, elle a décidé de se lancer et d’ouvrir ses portes les week-ends.

Pour les 2 longs week-end des vacances de la construction, elle a décidé d’ouvrir 3 jours. La fin de semaine dernière, c’est sa mère qui est allée l’aider, et celle-ci, c’était mon tour. Pendant 3 jours, j’ai eu le plaisir de me rendre disponible pour faire tout ce qui devait être fait, dans la mesure de mes capacités évidemment. Maître es vaisselle.

Même si j’ai eu la tête dans mon évier la majeure partie du long week-end, j’ai pu constater l’effet de l’amour de ma fille pour son projet et ses créations sur les gens qui venaient se sustenter. J’utilise l’expression se sustenter volontairement ici car ce n’est pas que leur ventre qu’ils et elles viennent remplir quand ils passent chez Léonie, c’est plus que ça.

L’amour qu’elle porte à tout ce qu’elle confectionne, que ce soit pâtisseries, sandwiches et salades, cafés ou limonade, est contagieux, et déborde largement ses moules à muffins et ses plaques à biscuits. Ça se répand dans l’air, ça flotte dans la place et si ça entre par le nez des gens, ça se loge un peu plus bas, dans le coeur, et de là, partout dans leur corps, jusque dans leur âme.

Je l’ai vu, je l’ai senti. Goûter un peu aussi of course. Et entendu aussi, car quelqu’un est venu me voir quand je nettoyais la terrasse, les yeux et le coeur grand ouverts, la face en point d’interrogation, pour me dire qu’il ressentait tellement d’amour ici, que les gens étaient tellement sympathiques, et me demander sincèrement ce qui se passait dans ce café.

C’est de l’amour monsieur, de l’amour. L’ingrédient principal des créations de ma fille. L’amour pour ce qu’elle fait, fabrique, concocte, cuit, brasse. Ses créations sont des actes d’amour et de passion. De petits chefs-d’oeuvre dégustables, de l’amour mangeable. Qui part de son coeur, jusqu’au nôtre. Ces vieux amis.

Oui je sais, je ne suis pas objectif du tout. Oui je sais aussi, un peu cheezy cette chronique ce matin, mais j’ai été sincèrement impressionné par ce que j’ai vu et senti ce week-end. Et terriblement fier.

Mais pas aussi cheezy que le scone épinards et fromage fêta rapporté de sa shop à magie d’Austin que je m’apprête à aller déguster.

3 réflexions au sujet de « SCONES À COEUR »

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