S’ÉLEVER JUSQU’AU COEUR

Si tu veux la lune, n’évites pas la nuit.
Si tu veux une rose, n’évites pas les épines.
Si tu veux l’amour, ne te détournes pas de toi-même.
– Rumi

Je n’ai pas le droit de m’appeler celui qui sait.
J’étais quelqu’un qui cherche, et je le suis encore, mais je ne cherche plus dans les étoiles ni dans les livres; je commence à entendre les enseignements de mon sang battre en moi.
Mon histoire n’est pas agréable, elle n’est pas douce ni harmonieuse comme les histoires inventées ; elle a un goût de folie, d’égarement et de rêve, comme la vie de tous les gens qui ne veulent plus se mentir.
~ Hermann Hesse

Quand on veut apprendre à se connaître dans sa totalité, aller au fond de soi, tout tout tout connaître de soi, on doit jouer le tout pour le tout, vivre totalement, all-in.

On doit oser tout regarder – et tout voir – à-propos de soi-même. Fouiller dans tous nos racoins, nos tous les fonds de tiroirs de notre âme, et de notre psyché. Surtout les plus sombres, les plus loins et profonds, voir toutes ses ombres, et permettre de laisser remonter à la surface tout ce qui vit au plus profond de soi. Pas toujours facile à faire mais incontournable. Et beaucoup plus facile à dire qu’à faire.

Quand on entame l’interminable chemin de la re/découverte de soi, on doit passer à-travers cette personnalité dans et par laquelle on voyage en cette existence. Et on ne sait jamais vraiment dans quoi on s’embarque. Mais une fois entrepris, le voyage ne peut s’arrêter.

Nous qui sommes si avides et friand(e)s de lumière et de menoum menoum devront inévitablement à un certain point confronter nos ombres, travail de découverte qui n’est jamais tout à fait complet ni complété. Toute ombre devra inévitablement faire face à la lumière pour s’y révéler, puis s’y fondre.

Cette phrase de Hermann Hesse est particulièrement inspirante: Je commence à entendre les enseignements de mon sang battre en moi.

Pas seulement entendre son propre coeur qui bat, mais jusqu’à son sang qui circule partout dans notre corps.

Si juste et éclairante citation.

Car après un certain temps, on réalise que ce que l’on cherche ne peut se trouver à l’extérieur de soi. Si on contemple les étoiles, ce n’est que pour réaliser que nous n’en sommes que poussière et tout petit(e) en cette immense existence.

Vient un moment où l’on réalise que pour se connaître réellement, on doit fermer ses yeux, ouvrir son coeur et plonger en soi. Plonger en soi, en ouvrant tout grands les yeux, en respirant profondément, sans se boucher le nez, car c’est aussi en sentant que l’on découvre certaines zones d’ombre qui sommeillent au plus profond de nous. En sentant et en ressentant. En écoutant, patiemment. En attendant, sans s’attendre à rien. Une respiration à la fois. Chaque respiration dans la foi.

Osant tout vouloir voir et regarder, sentir et ressentir. Permettant à tout ce qui émerge d’être vu, reconnu et abandonné. Surtout ce sur quoi on voudrait fermer les yeux, détourner le regard.

Car ce n’est qu’en portant attention que l’on peut voir, sentir et connaître, re-connaître.

Bon voyage !

Une réflexion au sujet de « S’ÉLEVER JUSQU’AU COEUR »

  1. Avatar de Lucette St-laurentLucette St-laurent

    Un autre style de voyage en solo ,
    bien loin des voyages en groupe…
    Une rencontre en tout intimité que l’on souhaite parfois partager avec un être aimé. 💗

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