
Après l’extase, 6 brassées de lavage, le pelletage et le rapport d’impôts.
Tout juste revenu

d’un autre périple au Brésil, la vraie affaire ne fait que commencer pour nous (excusez-la, mais l’humour – face à soi-même surtout et en premier lieu – me semble aussi essentiel que saint si on ne veut pas trop se perdre au sérieux ;-). L’intégration des multiples révélations que l’on aura pu recevoir en cours de route est souvent le point culminant de tout voyage. L’application concrète des leçons.
Tout comme de nombreuses autres expériences, prendre part à un feitio (processus de fabrication du thé Daime) peut nous faire voyager dans de hautes sphères.
On peut découvrir des vérités, grandes ou petites, on peut voir certaines choses très clairement comme jamais auparavant, on peut se sentir connecté(e) au Divin comme rarement dans notre quotidien busy busy.
Mais le vrai test, la vraie affaire commence souvent au retour. Comme c’est le cas de tout processus initiatique, qu’il soit thérapeutique, spirituel ou religieux. Dans l’incarnation, dans l’application concrète des petites et grandes vérités découvertes en cours de route.
Nous sommes plusieurs à chercher en cette vie, que ce soit la vérité, notre vrai Soi, l’Amour avec un grand A, la paix intérieure ou Dieu. Peu importe le nom que l’on appose à la chose en question, l’oeil du taureau, tous les humains sont en quête d’à peu près la même affaire au-delà de nos réalités quotidiennes. Et souvent perdu(e)s dans l’objet de la quête davantage que totalement impliqué(e) dans le parcours qui pourrait nous y mener. Comme on dit, le chemin est le but et dance your way to God.
Tous et toutes nous voulons la paix du coeur et de l’esprit, la santé du corps ainsi que la capacité de vivre ce fameux moment présent, celui-là même qui fuit toujours, qui nous glisse constamment entre les doigts. En fait, on pourrait dire que le moment présent n’existe pas, pas vraiment du moins. Il n’est qu’une suite de moments fluides et impermanents sur lesquels on ne peut jamais fermer ni refermer la main. On doit donc surtout apprendre à couler avec la vie, avec ce qu’elle nous offre au détour de chaque moment. En acceptant tout ce qu’elle nous offre, le plus grand défi étant surtout d’apprendre à accepter le non-désiré.
En parallèle de cette quotidienneté fuyante, on doit apprendre à vivre et à survivre en ce monde un peu fou, ou beaucoup, selon notre point de vue et perception, et le choix de nos sources d’information.
La vie spirituelle est un drôle de phénomène. Elle ne peut que s’ancrer au plus profond de notre corps, probablement au coeur de notre coeur. Et son but possiblement d’arriver à rien d’autre que ce qui est, sans trop comprendre, sans trop savoir où tout cela nous mène. À être bien sans rien. À simplement donner et recevoir, échanger quoi.
On a encore une fois beaucoup reçu de nos ami(e)s de Céu Sagrado.
C’est toujours ce que je retiens de nos passages là-bas. Oh bien sûr que les grandes révélations extatiques sont excitantes, grisantes même, mais le plus réel est toujours l’amour et l’amitié échangés, le soin et l’accueil que l’on nous apporte, la totale acceptation, la simplicité des gens qui fabriquent ce précieux sacrament de vérité qu’on a la chance de rapporter ici pour soutenir notre pratique spirituelle silencieuse et chantée.
Le don de soi est toujours la plus grande leçon que je rapporte du Brésil. Car c’est ce que j’apprends surtout de nos ami(s) là-bas. Si nous voyageons par moments dans les hautes sphères, le battage des vignes, le lavage des feuilles, les chants et la danse nous gardent dans le corps, les pieds bien ici sur terre quand parfois la tête visite les nuages.
Car parfois, plus qu’OK de simplement donner pour le plaisir de donner, pas besoin d’y attacher des leçons de morale ou de grands messages spirituels profonds.
Le don est le cadeau, le plus fameux des présents, oui môman !

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Il y a quatre grandes questions fondamentales dans la vie, Don Octavio.
Qu’est-ce qui est sacré ?
De quoi est fait l’esprit ?
Qu’est-ce qui vaut la peine de vivre ?
Et qu’est-ce qui vaut la peine de mourir ?
La réponse à chacune est la même: Seulement l’amour.
~ Lord Byron, via Anita Bensabat
Le plus important : l’incarcération dans son quotidien….dans l’ordinaire de tous les jours.
Bonne intégration de vos précieuses révélations.
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Correction : Incarcération…plutôt intégration.
Peut-être étais-ce un souhait d’aller vers la permanence. Et pourtant ! Tellement éphémère.
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oui intégration plutôt qu’incarcération en effet 😉
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