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LA FIN AMPLIFIE LES MOYENS

En effet, toute bonne chose, comme toute vie, a une fin, du moins elle en aura une.

Et comme on dit, la fin justifie les moyens. Oui, oui, certain.e.s le disent. Les plus fins j’imagine. Ou elle les multiplie aussi, mais ce sont les mathématicien.ne.s. Pour les plus affamé.e.s, c’est la faim qui les justifie.

Comme l’impression que plusieurs ambitieux de devenir quelqu’un et autres autres adeptes de la gloire personnelle vont éprouver des regrets sur leur lit de mort, du moins quelques déceptions. Drôle d’expression que celle de lit de mort car pas certain du tout que tout le monde meurt dans son lit. Certains le font dans leurs chars, sur la route, d’autres dans la rue, sur le trottoir, d’autres dans un lit d’hôpital, mais une chose est certaine, tout le monde meurt quelque part. Tout le monde meurt de son corps. Et de ce qui vient avec.

Parait d’ailleurs que lorsqu’on meurt, notre mémoire vive s’envole, comme les sentiments et pensées ancrées dans notre corps, mais que nos regrets liés à nos derniers rêves non réalisés déterminent notre prochaine incarnation. Qui mourra verra. Faut donc mourir consciemment si on a le choix.

On dit que l’on meurt comme on a vécu. Ça fait du sens non ?

Surtout que la mort fait partie intégrale de la vie. Mais comme nous ne sommes pas encore mort.e.s vous et moi, même si parfois on aime dire qu’on l’est à moitié, qui mourra verra là aussi. Mais moitié mort, c’est déjà ça de fait, et c’est au moins à moitié vivant. Un bon début. Pour l’instant.

Pour le moment ? Présent ! En tout, et en parties.

Et comme le demandait en chantant feu Boule Noire (Georges Thurston) dans son hit des années 70 : Aimes-tu la vie comme moi ?

Comme moi, comme ci, comme ça.

Je crois sincèrement et candidement qu’on devrait – esssayer de – vivre en se rappelant constamment que l’on va mourir. Qu’on est en train de mourir à petit feu en fait. D’ailleurs, dans certains pays d’Asie, la culture populaire encourage les gens à prendre au moins 5 moments spécifiques par jour, à tous les jours, pour se rappeler leur propre mort à venir. Parait que ça aide à mieux apprécier la vie. Pas fous ces asiatiques.

Ici, au Québec ça serait d’ailleurs très facile à mettre en pratique, on pourrait utiliser nos plaques d’immatriculation pour ça. Contrairement à l’ancienne ministre des Transports (voir le pathétique clip viral qui a circulé). Au moins on saurait de quoi se souvenir.

Si on gardait davantage notre mort à l’esprit – mort à venir et en devenir à chaque expiration – si on intégrait davantage notre mort à et dans notre vie, le monde serait plus fin, plus doux, plus lent, plus humble, plus chaleureux et plus aidant, plus près des choses qui comptent pour de vrai dans cette vie. On vivrait les mains, la tête et le coeur plus ouverts, plus légers, on pourrait enfin appliquer le fameux lâcher prise dont tout le monde se réclame car on va tout devoir laisser aller anyway.

Toute vie prépare à la mort. Amor amor amor.

Et on s’inquiéterait sûrement moins pour l’avenir.

Car on s’inquiète beaucoup – trop ? – vous et moi.

Et comme le dit Bashar, s’inquiéter est semblable à prier pour quelque chose que vous ne voulez pas. Pourquoi investir de l’énergie sur une réalité dont vous ne voulez pas ?

Vu de même. Vue de meme.

Mais peut-être que le fait de s’inquiéter prévient les malheurs. En tous cas pour elle, ça semble fonctionner en bonne partie 😉

On va essayer OK ?

Ça ou chanter don’t worry, be happy. C’est selon.

Sur ce, chers lecteurs/trices et lecteurs tristes, peu importe comment on vit, on vit, et éventuellement, on va tous et toutes retourner à la maison.

Alors enwèye à maison.

COMING HOME

We are coming home / safely coming home
We are coming home sweet home again

As we are approaching, getting closer and closer
We all have to leave our luggage behind
As we’re getting nearer, getting lighter and lighter
We’re finding our way back home again 

Para sempre home again para sempre home again

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et en lien avec l’actualité, la mort et la sagesse autochtone

Nîtisânak,
j’apprends aujourd’hui que Charlie Kirk a poursuivi son chemin.
Le coup de feu qui l’a atteint a réduit son corps au silence, mais son esprit est retourné au kîsikohk (le monde céleste).
La mort, quelle qu’elle soit, est une lourde vérité.
Que nous ayons soutenu ou contesté ses idées, nous devons nous rappeler que chaque souffle est un don du Créateur et que chaque vie est sacrée.

À notre manière, nous disons que pimâtisiwin (la vie) est un cercle, et que lorsqu’on le quitte, le cercle tremble.

Aux mots avec lesquels nous ne sommes pas d’accord, il faut répondre par des paroles plus fortes, par des enseignements, par un défi respectueux, et non par une balle.
Lorsqu’une voix est étouffée par la violence, elle brise tipahamatowin (la loi naturelle, l’équilibre sacré).
Elle blesse non seulement la famille, non seulement la communauté, mais toute la terre (askiy).
Ce moment nous appelle à nous souvenir : la liberté ne se trouve pas dans le silence, mais dans le chemin difficile du dialogue, dans le kwayask-achimo (dire la vérité), dans la force sans haine.
La violence n’est pas une force, c’est une faiblesse enveloppée de feu.

Nous prions donc pour la famille de Charlie Kirk, pour les jeunes témoins, pour tous ceux qui portent aujourd’hui le choc et le chagrin dans leur cœur.

Nous prions également pour celui qui a appuyé sur la gâchette, afin qu’il puisse prendre conscience de la noirceur de son acte et chercher une autre voie.

Kisê-manitow (Grand Esprit), tiens-nous près de toi en ces moments difficiles.

Rappelle-nous encore une fois que la vie est fragile et que nos voix doivent être utilisées comme maskihkiy (médicament), et non comme armes.
Le tambour de la vie résonne pour nous tous, et lorsque l’un d’eux tombe, le rythme s’essouffle.
Il est désormais de notre responsabilité de le maintenir stable, de marcher en équilibre et d’enseigner aux générations futures que la guérison, et non la haine, est la voie à suivre.
—Kanipawit Maskwa (John Gonzalez
)

SACRÉ DÉFI

La façon alchimique de transformer un monde sans âme en un monde sacré est de traiter tout le monde comme s’ils sont sacré.e.s jusqu’à ce que la partie sacrée en eux/elles s’en souviennent.
– L’amour

On aime croire que le monde est sacré, que le monde est amour. Il l’est.

Mais pas mal de haine aussi on the side, comme pas mal de guerres et de conflits en ce bas monde.

Sweet and sour le monde. Sweet, but sour itou.

Plein de gens autour du monde qui poussent sur nos pitons de l’irritation, de la réaction, du grand dérangement personnel.

Pas si simple, ni facile, de se rappeler que le monde est sacré, du moins qu’une partie du monde est sacrée. Mais dans un monde de dualité, comme toute médaille, tout possède deux côtés, au moins deux côtés; tout phénomène a son penchant, toute lumière fait de l’ombre, toute vie inclut sa propre mort.

On voudrait vivre dans un monde uniquement positif, aimant, protégé. Mais il est clair, contrairement à un certain penchant câlinoursien et licornesque, que là où il y a de l’amour, il y a de la haine aussi. Et de l’indifférence, qui serait le réel contraire de l’amour. Au moins deux côtés.

Où il y a du blanc, il y a inévitablement du noir. Et une infinie quantité de teintes de gris.

Là où il y de l’homme, il y a de l’hommerie. Ça doit s’appliquer à la femmerie aussi. Bref, de l’humainerie, faute d’humanité partout.

Dans l’absolu, indispensable de réaliser que tout n’est pas qu’amour, que le monde n’est pas que rose, il est noir aussi.

Mais si on ne doit pas s’attarder uniquement qu’au noir, ni qu’au blanc comme au rose d’ailleurs, on peut infuser nos relations d’amour, ou du moins d’acceptation de leur existence, de leur différence et ce, jusqu’au respect.

On n’a pas à aimer tout le monde tout le temps, car comme on dit, de toute façon on ne peut aimer le monde plus qu’on ne s’aime soi-même. Mais on doit au moins voir le monde tel qu’il est, imparfait, noir, blanc et rose, avec une multitude de nuances aussi grandes qu’une boutique de peinture en contient. Et de sources de différences.

Comme on n’a pas à aimer tout le monde tout le temps, on peut toujours tenter d’y percevoir l’amour et la beauté. Y poser et déposer de l’amour et du sacré autant que nous en sommes capables, autant que notre coeur le puisse et que notre tête le veuille. On en revient encore à la co-existence entre tête et le coeur.

Voir clair avec sa tête, soutenir et bénir avec son coeur.

Et agir en fonction de ses valeurs, en fonction des valeurs de son coeur. Tout comme garder vivant l’espoir que nous avons été placé.e.s ici au coeur de cette grande comédie humaine et dramatique, empathique et fantastique, terrifique et cyclique, pour y apprendre à demeurer humain.e et pour y voir le sacré en tout. Particulièrement lorsque nous ne sommes pas d’accord, lorsque les choses nous dérangent.

Car si le monde est une création divine, tout est divin.

Malgré les folies et les tourments du monde, continuer d’apprendre à faire confiance, à garder la foi, à semer du beau et du bon, et à ne pas vivre pour se faire aimer à tout prix. Apprendre à vivre en trouvant un sens à son existence, à vivre pour redonner une place au sacré en ce bas monde. Et ce sens du sacré prend racine en notre coeur, et s’exprime dans et par notre regard.

On ne peut changer le monde qu’à petite échelle, un barreau à la fois, chaque barreau dans la foi. Comme à glisser et descendre avec les serpents. Et apprendre à vivre avec le doute, car ce monde impose inévitablement un doute sur nos sacrées petites existences respectives.

Et aussi simple que cela sonne, vivre un moment à la fois, chaque moment dans la foi.

Peu importe ce qu’est le sacré.

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La joie de ne pas être aimé.e
Nous passons inconsciemment une grande partie de notre vie à essayer de contrôler ce que les autres pensent de nous : soigner notre image, cacher nos défauts, éviter les conflits, dire des choses que nous ne pensons pas et faire des choses que nous ne voulons pas faire… juste pour être appréciés.
C’est épuisant.

Et ça ne marche jamais.
Les gens penseront ce qu’ils pensent de vous, quoi que vous fassiez ou disiez.
Le rejet est une blessure ancestrale que nous portons tous.

Peu importe votre gentillesse, votre générosité ou votre intelligence, quelqu’un vous détestera.
Quelqu’un vous jugera.
Quelqu’un rejettera votre vérité.
Et vous ne pouvez rien y faire.
C’est là que commence votre liberté !
Abandonnez le contrôle.

Acceptez la blessure.
Acceptez le rejet.
Cela peut paraître injuste, mais c’est universel.
Laissez les autres vous détester.
Laissez-les mal comprendre.
Laissez-les porter des jugements sévères.
Laissez-les dire du mal de vous.
Leurs pensées ne sont pas votre responsabilité.
Et pourtant, vivez.

Dites votre vérité.
Aimez pleinement.
Soyez désordonné, maladroit, colérique, joyeux, anxieux.
Soyez pleinement présent. Soyez présent à tout.
Vous n’avez pas besoin d’être calme. Vous n’avez pas besoin d’être agréable.
Vous n’avez pas besoin d’être apprécié.
Chaque fois que vous permettez à quelqu’un de ne pas vous apprécier et que vous continuez à être présent, vous vous apprenez quelque chose d’essentiel : je suis en sécurité.
Je suis incarné.
Je suis réel.
Je suis suffisant.
Le rejet peut être douloureux. Il peut sembler injuste.
Mais chaque fois que vous persévérez malgré le jugement des autres, vous guérissez de plusieurs vies d’auto-suppression.
Vous n’êtes pas là pour être acceptable.
Vous êtes là pour être authentique.
– Jeff Foster

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Le passé est une interprétation.
L’avenir est une illusion.
Le monde ne se déplace pas dans le temps comme une ligne droite, allant du passé au futur.
Au contraire, le temps circule en nous, en spirales infinies.
L’éternité ne signifie pas un temps infini, mais simplement l’intemporalité.
Si vous souhaitez vivre l’illumination éternelle, oubliez le passé et l’avenir et restez dans l’instant présent.
~ Shams Tabrizi

YO ?

Coucou.

Petite excursion de votre côté de l’écran. Ça va ? Comme ci, ou comme ça ? Tant que ça va. Comme disait mon père – était-ce vraiment lui ? – pour aller ça va, c’est pour revenir que c’est plus difficile.

Avec mes ptits mots quasi quotidiens et chroniques, je vous scrute, je vous watch, je vous tends le mot. Même si c’est moi qui écris, je viens prendre de vos nouvelles. Avec mes ptits mots sortis tout droit de nulle part, je fais contact avec vous dans le néant virtuel, dans le cyberespaces spaced in.

Invitation virtuelle que quelques-un.e.s d’entre vous choisissez de lire, et à laquelle encore de moins nombreux quelques-un.e.s choisissez de répondre et de commenter. Et tout est parfait. J’écris par plaisir, et par habitude. Je vous avoues même que certains matins de fin de semaine, quand je n’écris pas, quand je me force presque de ne pas écrire, je m’ennuies des mots, et du rituel du tape tape et café aux aurores. Êtres d’habitudes dit-on.

Oui je pourrais écrire davantage. Mais je ne le fais pas. Je me prive un peu pour continuer d’apprécier autant. Car parfois il faut s’ennuyer de quelque chose pour continuer de l’apprécier.

Oh j’ai bien commencé un projet de livre il y a quelques années. Qui est pas mal avancé. Mais c’est comme si le projet d’écrire à mon propos me semblait futile et inutile – c’est pour la rime. J’aimerais écrire mon histoire comme héritage pour mes 2 filles. Qu’elles sachent ce qui git en moi. À venir.

J’écris pour m’amuser, ni pour gagner ma vie, ni pour perdre mon temps. J’écris pour voir ce qui m’habite. Les mots, les idées mais surtout tout ce que j’ignore qui vit en moi et qui vit de l’autre côté de mes yeux. De ce côté-ci je veux dire, sous mes paupières. Prières sous nos paupières.

Car on ne se connait pas tant qu’on ne s’est pas vus d’en dehors de soi, comme en dedans de soie. J’écris tout doux. J’écris pour réaliser le travail du coeur. Pour moi, l’écriture est le travail du coeur.

Car comme l’écrit Rilke, le travail des yeux est complété, réalisez désormais le travail du coeur avec les images emprisonnées en vous.

En effet, ça ne m’intéresse pas d’écrire au sujet des choses du monde. Je n’écris ni pour commenter le monde, ni pour le critiquer. Trop de folies passagères out there – encore pour la rime, mais en bilingue cette fois.

J’écris pour me surprendre, pour me comprendre et un peu pour me méprendre, pour me prendre pour quelqu’un d’autre, et pour m’étendre sur mes états d’ambre. Ni en septembre, encore moins en novembre, mais peut-être le ferais-je un peu en décembre. Quant à octobre, on verra.

J’écris pour jouer avec les mots, je cries en silence pour que les mots me déjouent. Des tours, tout le tour de la terre, des tours tout le tour de ma tête. Je déjoue ma tête pour descendre dans mon coeur. Car le seul travail qui reste à faire, celui du coeur, et la tête à défaire.

J’écris pour rien, en tout et pour tout. Rien dire qui vaille, et dire tout ce qu’il faut, comme il faut. Car il le faut.

Dire le vrai comme le faux, le laid comme le beau. Car nous sommes l’un et l’autre, le laid et le beau, nous sommes tous laid.e.s et bel.le.s. Et beaux, et petits bobos. Car on écrit pour se décrire, pour se guérir, pour se soulager du poids des mots. Pour retrouver nos ailes, celles avec juste un l, comme celles avec deux ailes.

Écrire allège sous le soleil, écrire soulage sous les nuages.

Et bla bla bla…

À demain, si Dieu le veut, ou le diable pas. Les deux dansent ensemble, maintenant, toujours. Car it takes two to tango, ça prend tout pour tanguer. Le noir comme le blanc, et toute leur marmaille d’infinies teintes de gris.

Ok enough for today car La sagesse, c’est savoir quand parler, et l’intelligence, c’est savoir quand se taire. – Socrate

SE PERDRE POUR SE RETROUVER

Je me perds en Dieu et Dieu se trouve en moi.
Pourquoi regarder dans toutes les directions ? Fermez les yeux
et regardez en vous.

Merci Rumi. Si elle est de toi, de vous devrais-je dire, désolé de te tutoyer comme ça petit impertinent que je suis.

Se perdre pour se trouver, ou se retrouver plutôt. Car on s’est perdu.e.s. Disons qu’on s’est égaré.e.s.

Fermer les yeux pour découvrir le monde. La vie semble parfois contradictoire, mais elle ne l’est peut-être pas tant finalement. Sûrement pas en fait, qu’en surface.

À trop chercher en dehors de soi, on s’éparpille, on s’écartille. À Paris comme ailleurs.

Car trop à chercher en dehors de soi, trop à tenter de découvrir. Trop à tenter de contrôler aussi en ce monde totalement hors de contrôle. Deux yeux pour tout ça, trop peu. Il faut user du bon oeil.

Car si on pouvait contrôler quoi que ce soit, on arrêterait les guerres, on nourrirait et soignerait les enfants, on protègerait la Terre. Right ? Mais hors de nos mains. Alors on doit prend note, prendre acte, et agir à notre minuscule échelle personnelle.

On perd parfois la foi et espoir en l’humanité et on pense que si on laisse aller, si on lâche prise – expression galvaudée s’il en est une pour nous control freaks – le monde va se perdre et partir en déroute.

Mais peut-être, comme l’affirme Sogyal Rinpoche, que même si on croit qu’on on va finir avec rien si on laisse aller, la vie nous révèle le contraire, soit que de laisser aller constitue la voie de la liberté.

La vie nous le montre peut-être, mais pour le voir, et surtout le réaliser – comme dans rendre réel – il faut le mettre en pratique. Apparente contradiction s’il en est une: faire un effort pour ne plus rien faire.

Comme ouvrir les mains quand on a peur. Comme ré-ouvrir son coeur quand on a été blessé.e. Pas simple ni évident. Mais indispensable, inexorable, inévitable.

Se perdre en Dieu pour le trouver en soi ? Peu importe ce qui monte quand on entend le mot Dieu. Car toute la vie vit en soi, suffit de l’écouter pour l’entendre, la goûter pour la déguster, fermer ses yeux pour la voir.

La seule façon est en effet probablement de regarder par en dedans car le monde est trop vaste, trop complexe, trop fou. Trop à voir et ce monde fou rend notre regard flou.

L’infiniment petit comme représentation de l’infiniment grand.

Bonne intro. Spection.

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Note sur la chronique d’hier
https://atisupino.com/2025/09/08/avec-la-tete-ou-dans-le-coeur/
Je faisais hier l’apologie du coeur aux dépends de la tête.
Un de mes plus assidus lecteur et ami me disait avec raison que le coeur et la tête faisaient tous les deux parties du corps et que l’on devait cesser les séparations et vivre dans l’entièreté de notre corps. Tout à fait vrai.

Mais, si je ne l’ai pas dit assez clairement hier, je reste persuadé qu’on doit choisir le pôle qui guidera notre vie, où logera notre boussole, qui sera le pilote, et qui sera le co-pilote sur le siège d’à côté. Car évidemment que les deux peuvent et doivent absolument collaborer, mais on doit choisir qui mènera la barque.

Vroum vroum, floush à floush et vive l’amour !

L’amour à mort !

AVEC LA TÊTE OU DANS LE COEUR

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Y a-t-il même un avion ?

La question se pose, et se repose, mais personne ne se repose à trop tenter d’y répondre. Tentant mais épuisant.

Finalement, un SOI ? Ou pas ?

Il y a deux façons d’aborder la question: avec la tête ou dans le coeur.

Avec la tête on dissèque, on creuse, on développe, on construit, on élabore, on cherche.

Dans le coeur, on fait confiance, on savoure, on s’abandonne, on se laisse aller et on se laisse trouver.

Ave la tête, on calcule, on multiplie, on divise, on additionne.

Dans le coeur, on s’apaise et on se soustrait, de la tête comme du monde.

Avec la tête, on en veut plus, toujours plus. On analyse, on cherche la croissance personnelle, on s’arrache du monde, on veut s’améliorer et se connaître toujours plus, devenir toujours mieux et meilleur.

Dans le coeur, on relaxe, on respire, on s’y loge et on se love dans le refuge divin.

Avec la tête, le monde devrait être autrement, mieux, plus, meilleur, plus meilleur tout le temps, jamais assez maintenant.

Dans le coeur, tout est parfait, parfaitement imparfait ou imparfaitement parfait, c’est selon, tout bon, tout bon. Poupoum poupoum.

Dans la vie, soit on pense, soit on aime.

Oh bien sûr, rien n’est aussi tranché qu’un pain Weston. Mais ce sont nos deux pôles.

La tête est le pôle tow, toujours plus tow, et le coeur, le pôle now, right now.

La tête se prépare toujours pour l’avenir, le coeur ne peut que vivre maintenant.

La tête se bat avec la parade qui s’en vient, le coeur bat la chamade de chaque instant. Poupoum poupoum.

Soit on veut se connaître et découvrir les infinis mystères de la vie, soit on accepte le grand mystère, on s’y glisse et on laisse les mystères se découvrir au bon moment. Ou pas.

Connais-toi ou oublie-toi, telle est la question au fond. Comme en surface.

La tête ou le coeur. Faites vos jeux.

On dit que si on vit surtout avec sa tête, dans le mental, la tendance est toujours à l’hyperexcitation, au flot continu de pensées, au prochain pas, à ce qui vient.

Tandis que si on se branche sur son coeur, et son système nerveux, la tendance est au ralentissement, à la détente, au beat plus slow.

La tête spin comme des portes battantes, le coeur bat tout simplement, un seul rythme à la fois.

Pensons-y. Ou pas. Pas trop du moins. Sentons-le plutôt.

Parlant beat, ci-bas, les mots d’un poète beatnik.

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Joie et Lamentations

Rien ne se perd.
Rien ne s’oublie.
Nos vies sont les chroniques de cette planète en orbite autour du soleil…
Plus de 8 milliards d’humains respirent et expirent actuellement, sans compter ceux qui sont partis et ceux qui viendront.
Et nous avons tous des histoires à partager.
Nos vies sont pleines de moments précieux, des grenouilles et des poissons rouges sautant et nageant au milieu des lotus en fleurs dans le petit étang, des promenades avec nos chiens dans les bois profonds, à l’écoute du monde dans toute sa splendeur naturelle.
Les démonstrations publiques de beauté et les tragédies privées marchent trop souvent main dans la main.

Oh, mais ces moments de tendresse, l’amour que nous partageons, nous accompagnent jusqu’à la fin.
Et quand nous serons partis, les rivières couleront toujours vers l’océan, comme les anges chantent à l’aube.
La vie est remplie de joie et de lamentations.
Le bonheur et la tristesse marchent main dans la main.
Alors chante, mon cher, chante avec une joie pleine de larmes.

Que ton dernier souffle soit la dernière note d’un doux chant.

– Ron Whitehead, U.S. National Lifetime Beat Poet Laureate

EN NOUS ON PRIE / ON NOUS EN PRIE

La réponse est oui: vos prières seront exaucées.Faites de la place pour ce que vous aimez. Soyez patient.e.s, l’univers est en train de mettre tout ça en place. -L’Univers

On parle beaucoup de prière ces temps-ci. Surtout de l’interdire. Dans les espaces publics du moins. Mais je crois qu’on entretient de drôles d’idées au sujet de la prière.

Car si le monde a besoin d’une seule chose en ce moment, c’est bien de prière. Prière pour la paix, prières pour tous, toutes et tout ce qui vit.

De notre enfance, on retient de la prière une demande. On priait généralement avant de se coucher. On demandait que nos proches soient en santé, on demandait d’obtenir certaines choses, en général assez triviales d’ailleurs. Prières d’enfants.

Mais notre capacité de prier n’a pas vraiment évoluer on dirait. Voyons l’état du monde. Nous sommes encore des quêteux de divin. Et de matériel. On veut encore avoir, recevoir, se faire donner, obtenir.

Mais si on avait tout faux au sujet de la prière ?

Et si la prière était surtout l’expression de notre gratitude pour la chance et le privilège d’être en vie ?

Une reconnaissance et un grand Merci d’en avoir assez pour bien vivre, en fait d’en avoir plus qu’assez pour vivre confortablement. D’avoir tout ce que l’on a besoin et plus.

Et si la suite logique de la prière pour soi consistait à souhaiter la même chose pour tout le monde ? Car on ne peut ni ne doit s’arrêter à soi-même.

Il me semble qu’on ne peut que souhaiter que la paix dans laquelle on a la chance de vivre soit une réalité pour tous et toutes sur terre.

Et si la prière devait inévitablement être suivie d’actions concrètes et conséquentes pour être sincère ?

Car la prière est trop facile si elle ne s’incarne pas, si elle ne reste que mots, si elle n’est pas accompagnée de gestes qui la soutiennent. Et pour plus grand que soi-même.

Par exemple, à chaque tuerie aux USA, les politiciens offrent leurs pensées et leurs prières aux familles des victimes. Et en même temps, ils autorisent des mesures permissives pour les ventes d’armes, tout en étant financés par les lobbies pro-armes. Cherchez l’horreur.

Belles paroles vides et creuses.

En fait, nos prières ne devraient pas être transmises par des mots, nos prières devraient être des actions, des gestes. On ne peut souhaiter et dire quelque chose et agir autrement. Nos vraies prières sont visibles dans et par nos actions. Nous sommes le livre de prière. Ou du moins nous devons le devenir. Que nos paroles soient marchées.

Nos prières devaient émaner de soi. On ne prie pas avec la bouche, on prie avec nos mains et nos pieds, avec notre coeur.

Nos prières doivent nous dépasser, nous transcender.

On ne peut prier que pour le bien du plus grand nombre. On doit se tasser du chemin quand on prie.

Les vraies prières ne peuvent qu’être dirigées vers tous les êtres vivants. Pour que tous et toutes soient en paix et en sécurité, aient suffisamment à manger et à boire, et un toit sur la tête. Au minimum.

Sinon, on peut bien émettre tous les beaux souhaits que l’on veut, mais nos paroles ne resteront que nuages.

La vraie prière est compassion incarnée.

Je vous en prie.

Et ainsi soit-il.

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La compassion n’est pas une question de bonté.
La compassion est une question de conscience.
La compassion, au sens large du terme, est une expression de conscience, mais pas nécessairement exempte de la souillure de la saisie de l’ego.
La compassion authentique est sans ego.
C’est l’essence inhérente exprimée, indissociable de la conscience.
Cette essence naturelle, qu’est la compassion authentique, n’a pas besoin d’être formulée ni même exprimée par le terme compassion.
Nous en voyons l’exemple chez nos grands maîtres.
Leur compassion authentique ne requiert ni phrases, ni expressions, ni même actions.
Leur simple présence, leur identité, n’est rien d’autre que la quintessence de la compassion.

~ Khandro Rinpoché, la Voix sacrée des maîtres Nyingma

1000 ET 1 VIES

Nous mourrons des milliers de fois au cours d’une vie. Nous nous effondrons, nous cassons et nous désassemblons, des couches d’illusions se consument, et tout ce qui reste est la vérité de qui nous sommes vraiment.

Jour après jour, on naît et on meurt, on re-naît et re-meurt. Jour après jour, mais parfois la nuit aussi. Car jours et nuits dansent toujours ensemble. Comme matins et soirs, avant et après midis. Pénombre, aurore, aube, que des phases, que des moments passagers qui se répètent à l’infini. Comme nos organes qui se regénèrent de sept ans en sept ans. On dit que nous nous renouvelons à chaque cycle de sept ans.

Le fond demeure le même, mais la surface change sans cesse. Jusqu’à ce que ce corps nous quitte. Ou double. Car avec les années, certains corps se fragilisent, d’autres prennent de l’ampleur. Plus ou moins d’ampleur. Mais toujours plus fragile. Jusqu’à preuve du confrère. Et de la consoeur.

Que puis-je dire que je n’ai pas déjà dit ?

Déjà écrit, déjà pensé ? Mais jamais des pensées ne viennent de nulle part. Toujours les mêmes mots, mais assemblés différemment. Toujours les mêmes mots qui ne veulent jamais dire la même chose, qui ne peuvent jamais dire la même chose.

Car nous ne sommes jamais les mêmes. Ni celui – ou celle – qui écrit, ni celui – ou celle – qui lit. Guiliguili. Ces mots qui nous chatouillent la curiosité, ces mots qui alphabétisent le silence.

Qui suis-je sans les mots ?

Qui suis-je sous les mots ?

Humble serviteur du vivant. Explorateur du néant.

Un muet beau parleur qui se meut dans la foule des âmes.

Poète à ses heures, petit moine à d’autres. Humain de bonne heure et sage de bonheur.

De ces heures qui passent. Et qui repassent. Jamais les mêmes, toujours la même. Le seul moment. Que celui-ci, que déjà il a fui.

Que puis-je dire que je n’ai pas déjà dit ?

Écrit, crié ? Écrits criés, ou chuchotés. Silence parlé.

Paroles chouchoutées de ma petite humanité oubliée. Car les mots ne sont rien sans l’humain, mots à tour de bras et à mains nues. Le coeur dessus, par-dessus. La main.

Poésie tordue, paroles joufflues. Mausus de bouche cousue et langue touffue qui ne peut plus dire tout ce qu’elle veut. Car parfois la langue nous enfle, la langue nous dédouble quand on tente de dire le double sens de la vie. Parole comme sens unique. Et trip la vie.

Vieux motard qui jammait.

Et Pouf !

Petits écris d’un ptit jeudi matin tout gris, tout bleu, houleux et calme. Heureux dans l’âme et la conscience. Blues sous la blouse et coeur sur la main. Absence et présence qui dansent ensemble dans le grand cha cha cha de la vie sur terre.

OK le poète, shake shake shake ! Enwèye la back house dans le poil à bras.

Et chante effeuilleuse vie qui nous dégarnit.

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Que puis-je dire ?

Que puis-je dire que je n’aie déjà dit ?
Alors je le redis.
La feuille a une chanson en elle.
La pierre est le visage de la patience.
Dans la rivière, il y a une histoire inachevée et vous êtes quelque part dedans.

Et elle ne finira jamais avant la fin de tout.
Emmenez votre cœur affairé au musée d’art et à la chambre de commerce mais emmenez-le aussi dans la forêt.
La chanson que vous entendiez chanter dans la feuille quand vous étiez enfant chante encore.
J’ai vécu soixante-quatorze ans, à ce jour, et la feuille chante encore.

– Mary Oliver

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Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, de diverses manières.
Cependant, il s’agit de le transformer.

– Karl Marx

SANCTUAIRE

Dans un monde qui négocie l’affection, sois l’un des rares coeurs ancrés dans l’amour – donne sans attentes, pardonne sans chaînes, vois la lumière dans l’ombre, établis des frontières sacrées et concentre-toi sur l’amour sans flancher; tu ne perds pas les gens, ce sont eux qui perdent ton sanctuaire. – Steve De’lano Garcia

Dans un monde corporatif et de consommation, l’amour se négocie, les moyens deviennent des fins en soi, la drogue transforme les usagers en consommateurs et les usages en dépendances et on pense perdre quand on donne plus qu’on reçoit.

Mais on a tout faux en termes de mathématique humaine.

Premièrement, on doit tout d’abord compter sur soi et renverser les formules de calcul.

On reçoit quand on donne. En fait, on reçoit ce que l’on donne. Et plus l’on donne, plus on a.

Au service d’autrui, on conserve pour toujours ce que l’on donne sans compter. Ce que l’on divise se multiplie et ce que l’on soustrait s’additionne.

Quand on vit branché.e sur son propre coeur, les actions des autres comptent moins; ce ne sont que des dividendes secondaires, du bonus. Quand on part de soi-même et que l’on donne sans compter, on sait que l’on reçoit toujours plus que ce que l’on pense donner. Car on ne donne jamais vraiment rien, on ne laisse que passer dans ce monde où l’on ne fait que passer.

On nait les mains vides, et si on vit bien, on meurt le coeur plein.

This little light of mine, I’m gonna it shine.
These little lights of ours, we’re gonna them shine.

Et adviendra bien ce que pourra. Et que sera sera. Tralala et bla bla bla.

L’idée n’est pas d’accumuler, bien au contraire. C’est de tout donner avant de partir. Pour partir léger, content.e comme dans contentement.

Se délester des choses pour faire place à l’amour, pour faire de la place pour l’amour. Pour devenir amour. Amor amor amor.

Quand on agit par passion, le simple fait de faire devient le but en soi.

Foi de Bashar, agir par passion doit être fait pour son propre bien. Non pas pour ce que vous pensez que vous obtiendrez en agissant ainsi. Sinon vous rendez votre passion conditionnelle et dès que vous faites cela, vous abaissez votre fréquence.

Ainsi, faisons de ces mots notre leimotiv:

Donner sans attentes, pardonner sans chaînes, voir la lumière dans l’ombre, établir des frontières sacrées et se concentrer sur l’amour.

Comme ça que l’on devient un sanctuaire. Et quand nous sommes notre propre sanctuaire, nous n’avons plus à le chercher de par le monde les yeux ouverts. On le porte au coeur de soi.

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J’apprends petit à petit que même si je réagis, ça ne changera rien, ça ne me fera pas aimer et respecter d’un coup, ça ne les fera pas changer d’avis comme par magie.
Parfois, il vaut mieux laisser les choses aller, laisser les gens partir, ne pas lutter pour tourner la page, ne pas demander d’explications, ne pas courir après des réponses et ne pas s’attendre à ce qu’on comprenne d’où l’on vient.
J’apprends petit à petit que la vie est meilleure quand on ne se concentre pas sur ce qui se passe autour de soi, mais plutôt sur ce qui se passe en soi.
– Rania Naim

TANGO TANGO

Ce matin, hommage aux couples. Les moitiés de couple que nous sommes tous et toutes. Les jeunes couples comme les vieux. Les couples wannabe, comme les couples has been. Les couples de rêve, comme les couples d’enfer – car parfois certains tangos sont plus rock n roll que d’autres, mais probablement nécessaires et inévitables pour apprendre certains pas de danse particuliers.

Mais tout d’abord, hommage à ceux et celles qui ne veulent pas être en couple, ceux et celles qui marchent en solo et qui l’acceptent tout à fait et l’apprécient tout autant. Que ce soit par choix ou par dépit. Ainsi va la vie.

Hommage aussi à ceux et celles qui veulent danser le tango à deux mais qui n’ont pas encore rencontré LA personne pour le faire. Continuez à le vouloir, ça s’en vient, je le sens. On dirait que la vie veut encore un petit peu que vous appreniez à vous apprécier vous-même par vous-même avant de vous envoyer le/la juste tango partner. It’s coming. Ou pas. Éventuellement.

Et à ceux/celles qui marchent ensemble depuis 1, 2, 5, 10, 25 ou même 60 ans. Bingo !

À ceux et celles qui marchent ensemble, mais qui dansent aussi, le tango comme la valse, ceux et celles qui rampent ensemble parfois, ceux et celles qui restent ensemble – comme dans into rest and interesting – et qui continuent de garder le cœur et l’esprit ouverts. À ceux et celles qui persistent à continuer de grandir ensemble, l’un.e à côté de l’autre, l’un.e dans l’autre. Séparémment, intimement, sincèrement.

Certains couples dansent le tango, d’autres, le limbo. This too shall pass. Juste sous la ligne.

Limbo, Tango, Bingo ! Et go go go.

Ce petit préambule blablaesque simplement pour partager ci-bas ces quelques mots croisés sur le web récemment qui illustrent bien à mon avis l’évolution de l’amour dans l’intimité au fil du temps, et sous la ligne du limbo.

Et mention spéciale à ma voisine d’amour. Love you tout doux. And shoobidoo. More and more into interesting resting together ma chérie.

Aho ! Comme en bas.

L’autre jour, j’ai demandé à ma mère si, après presque 60 ans de mariage, elle était encore amoureuse de mon père.
Elle m’a regardé avec un air de…
Comment t’expliquer ça pour que tu comprennes ?
Et elle n’a rien dit.
Elle a seulement souri…

Mais en rentrant chez moi, j’ai regardé mon téléphone et voilà ce qu’elle m’avait écrit :

Parfois, tu me demandes si je suis encore amoureuse de lui.
Et ça me fait sourire, non pas parce que la question est idiote, mais parce qu’il est difficile d’y répondre.
Comment dire que oui, mais pas comme avant ?
Pas avec des papillons dans le ventre, pas avec des feux d’artifice… mais avec des racines.
L’amour, après tant d’années, n’est plus un sentiment qui te secoue.
C’est une certitude qui te soutient.
Il n’accélère plus ton cœur, mais il apaise ton âme.
Il ne te fait plus trembler les mains, mais il te donne la force de te lever chaque jour.
Il n’y a plus de surprises, mais il y a des rituels : le café à la même heure, les petites disputes sur la façon d’accrocher les serviettes, la manière dont on se couvre l’un l’autre quand vient un éternuement.
Cela ne semble pas grand-chose… mais ça l’est.
À ce stade, je n’attends plus de grands gestes romantiques.
J’attends qu’il m’écoute quand j’ai mal au dos.
Qu’il me serre dans ses bras quand je m’effondre.
Qu’il ne me laisse pas seule quand je ne me comprends même plus moi-même.
Et il le fait.
Sans bruit.
Sans éclats.
Il est simplement là.
Aimer après une vie ensemble, ce n’est pas comme dans les livres.
C’est plutôt comme avoir une langue secrète que personne d’autre ne comprend.
Une façon de se regarder qui n’a de sens que lorsqu’on a partagé la même douleur, la même fatigue, le même désir d’avancer.
Alors oui, je suis encore amoureuse de lui.
Mais pas comme au début.
Je suis amoureuse de tout ce que nous avons construit.
De la paix que procure le fait de savoir qu’en pleine tempête, il reste mon refuge.

Cela m’a paru une magnifique leçon d’amour…

– de source inconnue

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L’art de réparer les relations : une aptitude essentielle.
S’il y a une chose fondamentale à apprendre dans ce monde, c’est l’art de réparer les relations.
Que ce soit en amour, en amitié, en famille ou au travail, nos liens façonnent notre existence.
Pourtant, ils sont inévitablement mis à l’épreuve : malentendus, blessures, conflits d’ego ou erreurs commises sous le coup de l’émotion.
Ce qui distingue une relation éphémère d’un lien profond et durable, c’est la capacité à réparer plutôt qu’à fuir.
Trop souvent, face aux tensions, nous choisissons la facilité : l’évitement, la rancune ou la rupture.
Pourtant, chaque conflit est une opportunité d’apprendre. Apprendre à réparer, c’est apprendre à écouter sans chercher à avoir raison, à exprimer sa vérité sans accuser, à reconnaître ses torts sans s’écraser.
C’est aussi cultiver la patience et l’empathie, car une relation ne se reconstruit pas en un jour.
Savoir réparer, c’est aussi comprendre que l’autre est imparfait, tout comme nous.
Accepter que l’amour et l’amitié ne sont pas des idéaux sans faille, mais des engagements vivants qui demandent soin et attention.
C’est refuser la culture du jetable qui nous pousse à remplacer plutôt qu’à restaurer.
Dans un monde de plus en plus individualiste, où la communication se digitalise et les liens se fragilisent, savoir réparer une relation est un acte de résistance et d’amour.
C’est choisir la profondeur plutôt que la superficialité, la connexion plutôt que l’isolement.
Au final, c’est se donner une chance d’aimer et d’être aimé, non pas malgré nos imperfections, mais grâce à elles.
Parce que c’est dans la réparation que naissent les liens les plus solides.

Les liens les plus forts ne sont pas ceux qui n’ont jamais été brisés, mais ceux qui ont été réparés avec patience, compréhension et amour.

– Francine Baraban, via Myrianne Parent

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Je crois qu’il y a des êtres destinés l’un.e à l’autre.
Un appel des corps, un appel des cœurs.
Un secret chuchoté au creux de la nuit.
Une promesse de vie…
Je crois qu’il y a des êtres que tout réunit.
Au delà des apparences et des idées reçues.
Au delà de tout ce qui existe et qui n’existe pas.
Je crois qu’il y a des êtres faits pour s’entendre.
Sans un mot, même. S’entendre et se comprendre.
Langage d’âmes.
Je crois qu’il y a des êtres faits pour se trouver.
Se retrouver.
Et ne plus se quitter.
Des êtres faits pour découvrir l’amour ensemble.
Se le rappeler, ensemble.
Des âmes qui se souviennent comme elles s’aiment.
Je crois qu’il y a des âmes destinées l’une à l’autre

☆ Amélie Moraux

LA MÈRE DE DIEU

Dieu n’est pas un «il», pas un humain, ni une statue, ni une religion. Dieu est l’impulsion électromagnétique au coeur de toute vie, ce qui vit au coeur de tous les êtres vivants. – source inconnue, via Devayana SIng

Not a she non plus.

Ou, tant qu’à encore utiliser des mots, faute de comprendre le silence pour le moment, une autre façon de le dire ?

Dieu n’est pas une entité distante, mais la conscience universelle qui coule à travers toute chose. C’est l’impulsion créative de l’univers, présente dans chaque atome, pensée et battement de cœur, la source de laquelle découle toute existence.

Le terme impulsion est un élément qui revient dans ces deux tentatives de définition du concept de Dieu. Car en effet, davantage un concept qu’une personne ce Dieu à qui on parle, vers qui on prie – surtout quand ça va mal.

Clairement, on a essayé de le construire à notre image, avec le résultat que ça donne. Et clairement aussi que ce sont les hommes qui ont manigancé ces tentatives d’appropriation culturelle en nous le poussant dans le george comme un il.

Car si on avait à genrer ce concept de Dieu, ce serait bien davantage une elle qu’un il car qui donne la vie ? Deux ailes même. De toute façon, alors que la religion est censée nous relier – religare – nous sommes tous et toutes sur nos îles. Divisé.e.s, séparé.e.s, extrait.e.s de la création. Genrée.e.s et dérangé.e.s.

Pas pour rien que les mâles alphas kickent back car ni il ni elle ce cher Oh my God. Transgenre plus plus. Surgenrée la divinité. Ielle.

Qu’une impulsion. Une impulsion divine, sacrée, qui inclut autant la création que la destruction, le bla bla incessant et étourdissant que le refuge du silence, le beding que le bedang.

Une impulsion qui inclut autant notre capacité de créer que notre impuissance devant l’injustice et les génocides. Nous sommes tout, mais surtout rien.

Une impulsion, une vibration qui se trouve dans la beauté comme dans la laideur, dans le sublime comme dans l’infâme, dans l’espoir comme dans la désespérance. Car la vie est un tout inclus. croyant.e.s et athé.e.s inclus.es. dans cette inclusivité. Qu’on croit à tout, ou qu’on croit à rien, on croit toujours à quelque chose faut croire. À quelque part. Et d’une certaine façon.

Et si on veut continuer à croire que Dieu a créé les bibittes vivantes que nous sommes, comme les autres, à son image, on doit lui accorder la paternité du diabolique aussi car il a tout créé. Même Hitler, même Netanyhaou, même la SAAQ, et même Trump et ses sbires zaméricains. Je sais je sais, c’est dur à avaler. Mais un tout inclus. All you can believe in.

À voir les multiples manifestations des divers Dieux, Déesses et déités variées de par le monde et de par les temps, on ne peut que constater que tous les peuples du monde l’ont personnalisé à leurs images. Car pour plusieurs, Dieu est sage comme une image, alors on peut en faire ce que l’on veut. Et pour d’autres, Dieu est un.e mage. Un.e sage mage. Et life is a beach.

Personnellement, j’aime bien le concept de mère de Dieu, mother of God. Car si Dieu a une mère – et qui n’en a pas ? – qui a accouché de la mère de Dieu ? Cherchez la réponse, c’est sûrement ne pas avoir fini de ne pas la trouver.

Pour le père on repassera, car il est sûrement parti sur la trotte.

Alors si Dieu est en tout, ielle est aussi en nous. Cool non ? Faut donc fermer la bouche, et les yeux, si on veut un ptit peu goûter à Dieu.

Allez, sur ces petites tribulations de fly day d’août, bonne fête du Travail.

Ici on va chanter. Et faire silence. À mon humble avis deux des voies privilégiées qui peuvent mener à quelque chose qui peut commencer à possiblement ressembler à Dieu. Ou pas.

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Il n’y a rien de tel que Dieu dans tout l’univers que le silence.

Le silence est une entrée privilégiée dans le royaume de Dieu et dans la vie éternelle.
Il y a un immense silence en chacun de nous qui nous fait signe en lui-même, et le rétablissement de notre propre silence peut commencer à nous enseigner la langue du paradis.
Car le silence est un langage infiniment plus profond, plus compréhensif, plus compatissant et plus éternel que toute autre langue….
Il n’y a rien au monde qui ressemble autant à Dieu que le silence.

– Maître Eckhart via Jean Bouchart d’Orval