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VIE SAGE À DEUX FACES

La naissance est le début de la mort. Tout sur terre vient, puis va. Tout passe. Et chacun.e de nous dedans, avec, aussi. Pour certains, vieillir est un luxe, pour d’autres un long supplice quand la maladie, la guerre ou la pauvreté frappent.

Pendant que nous vivons ici, dans le confort et la paix, à se chamailler inutilement pour des pécadilles virtuelles parfois, un génocide se produit et un peuple est en train de disparaître. Ce drame prend place à l’abri de nos yeux car presque plus de caméras n’en rend compte, les journalistes ayant été presque tous éliminés. Tout ce que l’on peut faire est s’offusquer, rager et s’attrister. Et se relier.

En ce sens, ne manquez pas le très touchant reportage d’Émilie Dubreuil et Amélie Fortin et leur équipe de Radio-Canada qui ont maintenu une correspondance avec deux jeunes mères gazaouies. Bouleversant. https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/14055/lettres-gaza-palestiniennes-temoignages-guerre

Comme les mots me manquent un peu ce matin suite à la lecture de ce premier reportage d’une série de 4 (il y aura une balado aussi), je vais me faire passeur de ceux des autres.

Restons humain.e.s. Et présent.e.s.

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Les cinq rappels, par Thich Nhat Hanh

– Vieillir est dans ma nature. Je ne peux fuir la vieillesse.

– Mes actions sont mes seuls biens véritables. Je ne peux fuir les conséquences de mes actes. Elles sont le fondement sur lequel je m’appuie.

– C’est dans ma nature de tomber malade. Je ne peux fuir la maladie.

– Ma nature est de mourir. Il est impossible de fuir la mort.

– La nature de toutes choses et de tous les êtres est celle du changement. Je ne peux éviter de m’en séparer. Je ne peux rien garder. Je suis venu au monde les mains vides et je le quitterai tel quel.
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Nous sommes sans arrêt confrontés à des séparations.
La vie a une main qui plonge dans notre corps, se saisit du cœur et l’enlève.
Pas une fois, mais de nombreuses fois.
En échange, la vie nous donne de l’or.
Seulement, nous payons cet or à un prix fou puisque nous en avons, à chaque fois, le cœur arraché vivant.
Chaque séparation nous donne une vue de plus en plus ample et éblouie de la vie.
Les arrachements nous lavent.
Tout se passe, dans cette vie, comme s’il nous fallait avaler l’océan.
Comme si périodiquement nous étions remis à neuf par ce qui nous rappelle de ne pas nous installer, de ne pas nous habituer.
La vie a deux visages : un émerveillant et un terrible.
Quand vous avez vu le visage terrible, le visage émerveillant se tourne vers vous comme un soleil.
– Christian Bobin, La vie à deux visages, via Francine Baraban
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Socrate disait : L’abus du langage induit le mal dans l’âme.
Il ne parlait pas de grammaire.
Mal utiliser le langage, c’est l’utiliser à la manière des politiciens et des publicitaires, pour le profit, sans assumer la responsabilité du sens des mots.
Le langage utilisé comme moyen d’accéder au pouvoir ou de gagner de l’argent est mal utilisé : il ment.
Le langage utilisé comme une fin en soi, pour chanter un poème ou raconter une histoire, est juste, il tend vers la vérité.
Un écrivain est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu’ils disent, de la manière dont ils le disent.

Les écrivains savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et ils les utilisent donc avec prudence, réflexion, crainte, plaisir.
En utilisant les mots avec discernement, ils fortifient leur âme.
Les conteurs et les poètes passent leur vie à apprendre l’art de bien utiliser les mots.
Et leurs mots rendent l’âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse, plus profonde.
~Ursula K. Le Guin
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Le destin de l’Humanité se joue dans l’inconscience généralisée.
La situation est paradoxale sur notre Terre.
Les interdépendances se sont multipliées.
La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax, téléphones portables, modems, Internet.
La conscience d’être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les humains les uns aux autres.
Et pourtant, l’incompréhension demeure générale.
Notre intelligence n’a pas atteint son épanouissement, notre conscience est encore barbare.
Nos possibilités spirituelles sont encore sous-développées, et les civilisations jusqu’à présent n’en ont permis que des développements unidimensionnels.
Une intelligence incapable d’envisager le contexte et le complexe planétaire, rend aveugle, inconscient et irresponsable.
– Edgar Morin
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Une beauté se dévoile en ce moment, que beaucoup ne peuvent pas encore percevoir.
Pour la première fois depuis des siècles, l’humanité se souvient comment créer ensemble.

Non pas par des systèmes de contrôle, ni par la peur ou la survie… mais par l’amour, la vision et l’unité.
Je vois des communautés s’élever.
Des familles se reconstruire.
Des gens redécouvrir ce que signifie rire, chanter, partager des repas sans le poids du monde sur leurs épaules.
Je vois des enfants grandir dans une réalité où leurs dons sont célébrés, et non passés sous silence.
Voici l’avenir dans lequel nous entrons.
Et il n’est pas loin… il est déjà là, dans les choix que nous faisons aujourd’hui.
Chaque acte de bonté, chaque étincelle de créativité, chaque instant où vous choisissez l’amour plutôt que la peur… cela pose les fondations du monde que nos cœurs ont toujours su possible.
Famille, levez les yeux.
Le changement ne concerne pas seulement ce que nous laissons derrière nous.
Il concerne ce que nous créons enfin.
~ Zachary Fisher
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L’art de perdre n’est pas difficile à maîtriser ; tant de choses semblent empreintes d’une intention de se perdre que leur perte n’est pas une catastrophe.
Perdez quelque chose chaque jour.

Acceptez l’angoisse des clés perdues, l’heure mal utilisée.
L’art de perdre n’est pas difficile à maîtriser.
Entraînez-vous ensuite à perdre plus loin, plus vite : des lieux, des noms, et là où vous vouliez voyager.

Rien de tout cela ne mènera au désastre.
J’ai perdu la montre de ma mère.

Et regardez ! Ma dernière, ou l’avant-dernière, de mes trois maisons adorées a disparu.
L’art de perdre n’est pas difficile à maîtriser.
J’ai perdu deux villes, de charmantes villes.

Et, plus vastes, des royaumes que je possédais, deux rivières, un continent.
Ils me manquent, mais ce n’était pas une catastrophe.
Même en te perdant, je n’aurais pas menti.

Il est évident que l’art de perdre n’est pas si difficile à maîtriser, même si cela peut ressembler à un désastre.
— Elizabeth Bishop

RRR/ÉVOLUTION

Vous ne devez pas craindre l’effondrement de l’ancien. L’ancien croule et du nouveau émerge. Lorsque nous regardons le monde, les choses semblent chaotiques, instables et épeurantes. Toute chose physique qui fut créée avec une ancienne énergie commence à tomber. On doit se rappeler qu’une nouvelle énergie est en train d’émerger et tant que nous mettons l’accent sur ces nouvelles façons de faire inspirantes, il n’y a rien à craindre. Au fur et à mesure que les vieilles structures s’écroulent, de nouvelles sont construites. On prendra toujours soin de vous au fur et à mesure de cette transition qui prend place sur terre. Ne laissez pas la peur vous envahir. Faites confiance au plan divin et sachez que vous êtes en sécurité.

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Lorsqu’un système complexe est loin de l’équilibre, de petits îlots de cohérence dans un océan de chaos ont la capacité de faire passer le système à un ordre supérieur.
– Ilya Prigogine, lauréat du prix Nobel

Lorsque j’ai vu passer les photos de la visite de Trump en Angleterre récemment, c’est exactement ce que j’ai pensé et senti. Qu’une époque révolue est en train de mourir, un monde ancien agonise, est sur le point de s’écrouler.

De vieilles traditions qui persistent mais qui ne recèlent plus aucune vigueur, aucune fraîcheur, totalement désuètes. Et qui agonisent – trop ? – lentement mais sûrement. Ces traditions survivent sur les valeurs de leur passé révolu. Tout ce faste pendant que le peuple peine à joindre les deux bouts et que la terre crie famine. Comme on dit: plus ça change, plus c’est pareil. Et vive la r/évolution !

Et en même temps, le changement actuel semble différent des précédents, d’une autre nature. Plus drastique, plus rapide. Notamment et entre autre à cause de l’état critique de l’environnement, et de la nouvelle Alien Intelligence. À suivre. Et à survivre peut-être.

Je me souviens avoir eu le même feeling en regardant la série Rome, alors que les empereurs come and go après des coups d’état et des trahisons. Un peu le cas des USA actuellement, la chute d’un empire en direct. L’empereur est nu, et en plus il est difforme, narcissique et un peu sénile, et il divague devant nos yeux. Poupée gonflée et irréalité show.

L’affirmation ci-haut est essentielle à garder en tête et en coeur en ces temps chaotiques, mais en même temps, on ne peut s’empêcher de penser aux gens de Gaza – et d’ailleurs – qui paient de leur vie pour ce chaos et ce changement, eux et elles qui en souffrent tant. Et qui subissent directement l’avidité et la folie des marchands de guerres et autres fossoyeurs d’une partie de l’humanité.

Mais même si on observe la déchéance en direct dans nos écrins dorés, on doit garder espoir d’un monde meilleur, d’une certaine évolution en devenir, même si elle est incertaine. Car elle se passe aussi cette r/évolution, mais elle passe sous les radars, hors des écrans qui carburent à la haine, à la peur et au conflit.

Certains cherchent à atteindre l’illumination personnelle pour éviter la souffrance, d’autres attendent la venue des extra-terrestres pour nous libérer du mal. Certains prient, d’autres encore se réfugient dans leur propre petite existence protégée du monde comme si on pouvait vivre sur terre mais vivre hors terre. Comme disait ma mère, ça prend de tout pour faire un monde. Même un immonde.

Comme on dit, un arbre qui tombe fait beaucoup de fracas alors que des milliers d’autres poussent en silence. Écoutons mieux alors car la vie nouvelle pousse de partout.

Et malgré le chaos environnant, créons nos petits îlots de beauté et de cohérence, partageons-les et faisons confiance à l’intelligence naturelle de la création. Et qui vivra verra. Et les autres retourneront à cette source création que l’on n’a jamais quittée de toute façon. Wake up time !

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Lorsqu’un système complexe est loin de l’équilibre, de petits îlots de cohérence dans un océan de chaos ont la capacité de faire passer le système à un ordre supérieur.
– Ilya Prigogine, lauréat du prix Nobel

HAÏR DE PEUR

La haine a parlé si fort depuis si longtemps.
L’avidité a parlé si fort depuis si longtemps.
Les menteurs ont parlé si fort depuis si longtemps.
L’amour doit cesser de murmurer.

– Marianne Williamson

La haine r’vole de partout dans l’actualité ces temps-ci, dans les médias, sur les réseaux. La saison de la chasse commence bientôt mais celle du Peace and Love doit renaître dès maintenant.

Cette haine ambiante cache de la peur, de l’incertitude, de l’insécurité. En commençant par le gros showman d’irréalité en chef de qui on est plus que tannés right ?

Pendant qu’il fait son show d’empereur nu, les manipulateurs et maniganceurs vendeurs d’armes continuent leurs businesses profitables en nourrissant la haine générale et la division, et en finançant les multiples guerres en cours.

Mais on ne doit pas tomber dans l’apathie, dans le cynisme de désengagement ni dans le sarcasme de résignation. Encore préférable de sentir une certaine rage en nous car comme l’affirme Nikita Gill:

Cette rage que l’on ressent vient de la même place d’où vient l’amour en nos coeurs.
C’est pourquoi on doit refuser d’accepter un monde dans lequel la cruauté règne et où le feu consume tout.
Nous avons connu l’espoir, la joie et la bonté comme nous avons connu l’eau.
Et la justice est un rivière qui requiert que nous ne la laissions pas tomber.

J’ai traduit ces mots en nous plutôt qu’en vous. Plus direct, plus personnel, plus parlant. Car vous c’est impersonnel, nous c’est moi et toi.

J’ai posté dans une chronique précédente ces mots de James Baldwin qui semblent bien décrire l’instrumentalisation de cette haine encouragée par certains: Je pense que l’une des raisons pour laquelle les gens s’accrochent aussi férocement à leur haine est qu’ils pressentent qu’une fois cette haine partie, ils seront bien obligés de sentir leur douleur.

Je ne sais pas si tout le monde aura le courage de tourner son regard en soi et de dealer avec sa propre douleur. Probablement pas. Mais nous, toi et moi, sommes quelques-unes à le vouloir et à le pouvoir.

Alors faisons en sorte de mettre nos tripes, notre passion et même notre rage au service de l’amour. Arrêtons de chuchoter et de penser que nous ne pouvons rien contre la haine car

Alors plutôt que de chuchoter, laissons l’amour se faire chanter. En tous les coeurs, et dans toutes les langues.

D’OSER L’AMOUR SANS LIMITE

Tombe en amour avec ta vie. Lève-toi tôt, va marcher, mange de la nourriture saine, porte ce qui te rend confiant.e, et écoute ta musique préférée. Crée des petits moments qui te font tomber en amour avec ta vie.

Tomber ou monter, c’est selon. Mais bref, aimer sa vie. Le but ultime.

Faire tout ce que l’on fait avec amour, avec présence et attention, avec soin. Le faire lentement, soigneusement, délicatement. Créer de la beauté, semer de la joie autour de soi.

Avez-vous entendu Trump l’autre jour semer sa haine à tous vents ? Pauvre homme. Ça ne doit pas être jojo dans son appareil corporel et psychique à ce petit bonhomme très animé, craint, mais bien peu aimé. Ses cellules et les atomes de son corps doivent être amères et acides. On le voit à l’oeil nu d’ailleurs. On ne peut jamais tricher dans le vie.

Et ce n’est pas que lui qui distille sa haine. Tant de haine sur les réseaux, comme dans ce monde en général que certaines personnes doivent prendre le contrat de l’amour. Et ça a l’air que c’est vous et moi ça chers lecteurs/trices. Car nous sommes aussi très nombreux à vouloir aimer, à vouloir s’aimer, à vouloir semer la paix, en soi et dans le monde.

Oush oush petites graines d’amour à tous vents.

On n’a pas à haïr ni à aimer ces personnages débordants de haine. On peut juste les laisser faire car comme on dit, pas en haïssant la haine qu’on va créer de l’amour.

Au contraire, essayons de leur envoyer de l’amour et du menoum menoum tout le tour de la terre, de l’âme et du coeur. Car ils en ont bien besoin. Et on doit équilibrer – ou neutraliser, je ne sais pas exactement comment ça fonctionne la dynamique de l’amour – toute cette haine qui les gangrène à l’interne et qu’ils expulsent dès qu’ils parlent et respirent. Tout ce qu’ils veulent est d’attirer du monde, le monde, dans leur rang. Prenons un pas de côté.

Opposons-nous doucement et aimons. Embrassons – comme prendre dans nos bras – toute la haine du monde et utilisons la flamme de notre coeur pour transformer l’amour en haine, la guerre en paix, la peur en confiance.

À notre humble et petite mesure.

Pas qu’on soit meilleurs qu’eux. Non non. Juste qu’on a la chance de savoir cela, soit que l’amour engendre l’amour. Savoir que même si on n’a pas reçu tout l’amour dont on avait besoin quand on était tout ptit.e.s, on peut le cultiver et le donner maintenant, car on sait que c’est en donnant que l’on reçoit.

Ben oui, lecteur/trice, encore la prière de St-François car c’est exactement ce qu’il disait jadis, et c’est ce que l’on a besoin de lire encore et encore aujourd’hui. Encore plus que jamais auparavant peut-être. De toute façon, il n’y a que maintenant.

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

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Note à Donall et ses sbires

Quand vous haïssez, vous générez une haine réciproque.
Quand des individus se haïssent, le mal est limité ; mais quand de grands groupes de nations se haïssent, le mal peut être infini et absolu.
Ne vous laissez pas aller à l’idée que ceux que vous haïssez méritent d’être haïs.
Je ne sais pas si quiconque mérite d’être haï, mais je sais que la haine de ceux que nous considérons comme mauvais n’est pas ce qui sauvera l’humanité.

– Bertrand Russell

GAUCHES ET MALADROIT.E.S

Comme ça, le monde serait séparé entre la gauche et la droite ?

Grosse job de recentrage à faire on dirait bien, job de patchage, de rapiéçage, d’unification.

Car, face aux événements, nous ne sommes pas que séparé.e.s entre la gauche et la droite, nous sommes confronté.e.s, opposé.e.s, divisé.e.s. Le chiard est pogné ben raide. Comme si le monde pouvait être séparé en deux.

Et même chacun.e en soi, nous sommes fragmenté.e.s, divisé.s.e, splittée.s.

Désormais, nous nous retrouvons, autant individuellement que collectivement dualisé.e.s. Full dualité.

D’ailleurs, pas qu’entre la gauche et la droite sommes-nous en tous nos états désunis.

Entre ça et ça

Alors que le travail à faire est

ou mieux

Quand on regarde Gaza et les autres injustices mondiales, nous balançons entre ça

et ça

Même que si on ne se retenait pas on irait jusque là

car tant d’innocents, tant d’enfants.

Mais comme l’indique la première image ci-haut, une seule aile serait bien seule et triste. ÇA risquerait de tourner en rond, ou carrément 😉 de ne pas voler du tout.

Nous sommes des êtres d’unité, pris dans un monde de dualité. On sait ce qu’il nous reste à faire. Mais personne n’a jamais dit que la job serait facile ni simple.

Et on ne nous a pas promis un jardin de

De toute façon, même la rose a ses épines qui servent à protéger sa beauté.

À nous de manoeuvrer pour sentir la douceur du monde.

Car au fond, nous sommes tous et toutes des étudiant.es. de la grande vie et touts et toutes un peu gauches et maladroit.e.s.
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Qu’est-ce que l’amour ?
L’absence totale de peur, dit le Maître.
De quoi avons-nous peur ?
L’amour, dit le Maître.
♥️ – Anthony de Mello

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J’ai pleuré aujourd’hui…
Et ce n’était pas une simple larme.
C’était un effondrement total, les épaules tremblantes, les sanglots.
Mais plutôt que de me juger (comme je le faisais avant), maintenant je regardais simplement ce qui se passait…
Je voyais l’histoire surgir, et je ressentais la tristesse et la colère monter en moi.
Mon esprit faisait vraiment du bon travail pour m’entraîner dans un drame.
Voilà ce que j’ai compris : regarder cela n’anesthésie pas le cœur ni sa douleur.
La conscience ne vous épargne pas la souffrance.
Cela signifie simplement que vous savez ce qui se passe lorsque la douleur vous traverse.
L’école de pensée humaine (psychologie, travail sur le système nerveux) dit que nos larmes sont une décharge naturelle.
Une vieille énergie qui s’en va, ou le corps qui se réorganise.
Et c’est vrai.
Mais si vous voulez vous libérer de la douleur émotionnelle, vous devez aller plus en profondeur (et je sais que beaucoup d’entre vous le font, car je lis tous vos messages).
Il faut se tourner à nouveau vers celui/celle qui pleure.
Et la meilleure façon d’y parvenir, et la méthode que j’utilise toujours quand je suis embourbée dans mes conneries (oui, je pleure encore), c’est la suivante : Qui est le JE qui ressent cette vague de tristesse?
Puis je m’en tiens à la question.
Je ne cours pas après l’histoire (car ce n’est qu’une histoire, même si elle est atroce).
Je n’essaie pas de réparer le sentiment ou de le faire disparaître.
Je laisse la conscience qui perçoit les larmes se révéler intacte – et c’est toujours le cas. Il y a quelque chose de vraiment magique à poser cette question dans le feu de l’émotion ♥

– Samantha Spiro

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Tout au long de votre vie, quelle que soit l’action que vous ayez accomplie avec votre corps, votre parole ou votre esprit, si elle n’avait pas été imprégnée d’amour et de compassion, vous ne vous seriez probablement jamais senti pleinement épanoui.e.
Au contraire, vous auriez probablement ressenti un profond sentiment d’absence.
Avant toute action, efforcez-vous donc d’éveiller l’amour et la compassion pour tous les êtres sans exception.
Cela signifie ne pas vous ignorer.
Chaque être, sans exception, vous inclut.
Puis laissez cette belle énergie imprégner tout ce que vous faites.
Plus votre amour et votre compassion sont grands, plus cette belle énergie qui inonde votre esprit et votre corps est grande, et plus elle imprègne votre environnement.
Plus votre épanouissement est grand, et plus vous et les autres serez heureux.
~ Chamtrul Rinpoché

On ne peut pas créer en étant totalement isolé; on a besoin du monde, car le monde est la matière première, le matériau.
Si l’on veut accomplir un travail sérieux, il faut se salir les mains, c’est-à-dire toucher le monde, se mêler à la matière.
– C. G. Jung

AU BOULOT

Chaque ère de mensonges appelle un combat pour la vérité.
Chaque période de grande injustice révèle des militant.e.s pour la justice.
Chaque période de deuil en est une de prières pour la paix.
Et chaque période emplie de monstres est aussi un temps pour les héros.
– Nikita Gill

Durs temps pour les rêveurs. Et pour la vérité. Pour les idéalistes.

Mais peut-être que la vie nous met au défi et qu’elle nous botte le derrière.

Saurons-nous nous tenir debout et travailler activement pour la paix et la justice ?

Saurons-nous travailler ensemble pour rendre sa dignité à l’humanité ?

Autant individuellement que collectivement.

Qui vivra verra. Mais si ça se fait, ça se fera un geste à la fois, petit geste par petit geste. Avec humilité, respect, humanité et solidarité. Ce sont peut-être les valeurs que l’on doit découvrir en soi, ou simplement les retrouver.

Ce que je désire, c’est la force de supporter sereinement les injustices, les malheurs, la tristesse, les erreurs et les malentendus. – Haruki Murakami

Supporter sereinement les injustices ou les combattre ? La question se pose.

Car on dit qu’on ne peut vaincre l’ombre par plus d’ombre, que par la lumière, ni faire la paix en haïssant la guerre, qu’en répandant l’amour et la compassion.

Gardons espoir que l’amour viendra à bout de la haine, et de la peur.

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Beaucoup de naïfs croient que les forces obscures n’opèrent que dans le mal, la dépravation et le crime.
Comme ils peuvent être égarés !
C’est ainsi que seules les forces grossières et à faible degré opèrent.
Bien plus dangereux sont ceux qui viennent sous couvert de la Lumière de la Doctrine.
Le Prince de ce monde a beaucoup d’assistants talentueux, conscients et inconscients, et il est naïf de penser qu’ils ne savent pas agir subtilement.
Ils sont très sophistiqués et inventifs et agissent sur la conscience de leurs victimes.
Mais tous sont privés de tolérance et de chaleur du cœur.
C’est ainsi que l’obscurité et la lumière s’entremêlent sur Terre.
– Elena Ivanovna Roerich,, via Jean Bouchard d’Orval

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La création est le seul système digestif assez grand pour le désespoir du monde.
On ne crée pas malgré le poids.
On crée à cause de lui.
Si ça ne faisait pas si mal, le poème ne mordrait pas aussi fort.
On vous dit de recycler les bouteilles en plastique.
Je dis de recycler votre rage.
Foncez-la en fresques.
Transformez-la en chansons.
Transformez votre chagrin en la seule source d’énergie renouvelable à laquelle nous ayons jamais fait confiance.

On essaie sans cesse de soigner le monde avec des politiques.
Mais aucune loi ne peut légiférer sur l’amour dans le sang.
C’est une œuvre d’art.
C’est votre œuvre.
C’est pourquoi vous êtes toujours là.
J’ai cessé de croire aux nations.
Je ne crois qu’aux systèmes nerveux.
La guerre n’est pas « là-bas ».
La guerre est un enfant en vous, les poings serrés, qui implore qu’on le prenne dans ses bras.

Chaque crise que le monde nomme : politique, économique, environnementale, n’est qu’un autre mot pour un amour négligé.
On peut interdire les armes à feu, réglementer les émissions, augmenter le salaire minimum ; mais tant que nous n’aurons pas nourri l’enfant qui est en nous, la maladie se renommera à jamais.

Les enfants mal-aimés deviendront des adultes qui légifèrent sur la solitude.
L’art est la dernière chance pour l’orphelin d’avoir sa place.
L’art est l’agence d’adoption des cœurs abandonnés.
L’art nous permet de cesser de nous faire manipuler.
C’est ainsi que nous murmurons à l’enfant blessé intérieur : ta voix compte, ton imagination est un remède, tu as le droit de répandre des couleurs là où le monde ne voit que le noir et blanc.
On parle de « crise de santé mentale ».
On parle de « réchauffement climatique ».
On parle de « polarisation ».
Mais tout ce que j’entends, c’est l’écho d’un enfant qui supplie :
« Regarde-moi. Laisse-moi construire. Laisse-moi créer. » Un enfant oublié
devient un politicien, un tyran, une bombe.
Qu’est-ce qui le guérit ?
Pas une politique.
Un poème.

– Christopher Sexton

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Vision intéressante face à ce qui se passe:

UNE FRAGRANCE NOMMÉE DIEU

Même un avant-goût ou un simple aperçu d’interconnexion apporte une expérience directe d’appartenance, un sens d’être une partie intime de toute chose, d’être à la maison peu importe où vous êtes. – John Kabat-Zinn

Ce matin, une chronique pot-pourri, avec seulement des mots des autres, des sages, des gens qui ont vécu avant, qui y ont cru et qui l’ont vécu. Pour que leur parole survive, que leurs mots continuent de tracer le chemin de la paix et de l’amour. Des mots d’amour, des mots de paix, des mots d’espoir. Des graines de paix et d’amour semées à tous vents.

Car trop de conflits, trop de guerres, trop de division et trop de morts à tenter de défendre ce fichu mot de 3-4 lettres qui nous dresse les un.e.s contre les autres..

J’envoies ces mots à Netanyahou, Putin, Trump et sa gang de sbires made in USA, comme à tous les autres petits grands gros ptits gars du monde de la guerre, de la politique professionnelle et de toutes sortes d’affaires armées, en espérant qu’ils réalisent ces prophéties et qu’ils les incarnent un jour. Plus tôt que tard si possible.

Je nous et leur souhaite la paix.

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En ce monde, la haine n’a jamais dissipé la haine.
Seul l’amour dissipe la haine.

Telle est la loi, ancienne et inépuisable.
~ Le Bouddha

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La paix n’est pas seulement un objectif lointain que nous recherchons, mais un moyen d’y parvenir.
– Martin Luther King Jr

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Voici la voie de la paix : vaincre le mal par le bien, le mensonge par la vérité et la haine par l’amour.
~ Pèlerin de la paix (1908-1981)

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L’amour est la force la plus puissante de l’univers.
Nous devons continuer à marcher dans la direction de l’amour, quoi que nous entendions et voyions autour de nous.
Quels que soient nos échecs humains.
Quoi qu’il arrive, ou semble arriver.
Et si nous sommes reconnaissants pour cet amour, sa puissance s’amplifie.
L’amour n’est pas limité par la religion, les croyances ou les lois humaines.
Notre esprit humain ne peut en saisir l’immensité.
Nous sommes illuminés par lui, sinon nous ne serions pas là. Nous sommes tous dans le même bateau.
~Joy Harjo

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Si vous voulez la paix, ne parlez pas à vos amis.
Parlez à vos ennemis.

– Desmond Tutu

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Si nous voulons récolter les fruits de la paix et de la justice à l’avenir, nous devons semer les graines de la non-violence ici et maintenant, dans le présent.
– Mairead Maguire.

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Ce qui est haïssable pour vous-même, ne le faites pas aux autres.
C’est toute la Torah ; le reste n’est que commentaire.
– Rabbi Hillel

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Qu’une nouvelle terre s’élève.
Qu’un autre monde naisse.

– Margaret Walker

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Il ne suffit pas de parler de paix.
Il faut y croire.
Et il ne suffit pas d’y croire. Il faut y travailler.
– Eleanor Roosevelt

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L’obscurité ne peut chasser l’obscurité : seule la lumière le peut.
La haine ne peut chasser la haine : seul l’amour le peut.
– Martin Luther King, Jr.

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Seul l’amour conduit à l’action juste.
Ce qui met de l’ordre dans le monde, c’est d’aimer et de laisser l’amour faire ce qu’il veut.
~Jiddu Krishnamurti

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Je suis lasse de ceux qui haïssent la paix.
– Jemima Wilkinson (1752-1819)

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Nous pourrions avoir la paix en un an si les femmes s’organisaient.
– Jeannette Rankin (1880-1973), femme politique américaine, suffragiste et pacifiste.

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Le véritable amour est sans limites comme l’océan et, se gonflant en chacun, s’étend et, franchissant toutes les frontières, enveloppe le monde entier.
~ Mahatma Gandhi

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Je le sais.
J’y crois de tout mon cœur.
Si nous voulons un monde libre et pacifique, si nous voulons que les déserts fleurissent et que l’homme accède à une plus grande dignité humaine, nous pouvons y parvenir !
– Eleanor Roosevelt, Demain, c’est maintenant (1963).

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L’écoute est une pratique très profonde.
Il faut laisser de l’espace pour écouter, surtout ceux que l’on considère comme nos ennemis.
Lorsque nous avons démontré notre capacité d’écoute et de compréhension, l’autre personne commence à nous écouter.
C’est la pratique de la paix.

~ Thich Nhat Hanh

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La paix dans le monde ne peut naître que de la prise de conscience que tous les êtres humains sont comme les membres d’une même famille.
~ Dalaï-Lama

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L’humanité est encore loin du stade de maturité nécessaire à la réalisation de ses aspirations, à la construction d’une société harmonieuse et pacifique et à l’élimination des guerres. Les hommes ne sont pas encore prêts à façonner leur propre destin, à contrôler et à diriger les événements mondiaux, dont ils deviennent au contraire les victimes.
– Maria Montessori (1870-1952)

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Il n’existe qu’un seul moyen radical de sanctifier la vie humaine.
Ni les blindages, ni les chars, ni les avions, ni les fortifications en béton. La seule solution radicale est la paix.
~Yitzhak Rabin

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Contrairement à ce que chantait JP, God is not an American, God is a Québécois tabar..
IA
https://ici.radio-canada.ca/info/videos/1-10475081/ils-trouvent-dieu-par-ia

GUÈRE DE PAIX

La civilisation est comme une mince couche de glace recouvrant un profond océan de chaos et de noirceur. – Werner Herzog

À voir la situation mondiale actuelle, on pourrait être porté à constater que davantage de chaos que de paix agite le monde, notre monde. Que ce soit, entre autres et non seulement, à Gaza, en Ukraine ou aux USA avec la polarisation de cette violence de moins en moins gênée et retenue, on sent un certain bouillonnement, si ce n’est un bouillonnement certain. Ça gronde, et ça chauffe, sous l’apparente glace sociale et sociétale.

Et on ne parle même pas des intelligences mécanisées qui sont en train de nous rattraper.

Alors apprécions pleinement la chance et le privilège que nous avons de vivre la paix ici et maintenant. Jamais permanent, jamais acquis.

J’ai davantage habitude à porter mon regard et mes réflexions matinales sur le monde intérieur, sur les choses de l’âme. Peut-être par évitement devant un monde incompréhensible et trop générateur de stress, par bonasserie, ou par écoeurement de la chose humaine chez ceux qui tentent d’imposer leurs solutions aux problèmes du monde, ou de leurs intérêts plutôt.

Mais l’âme de notre monde est inquiétante. Et si on se considère soi-même l’un des sujets de ce monde, on ne peut détourner son regard. L’évitement spirituel n’apportera rien à notre société. Il me semble que l’on doive tenter de comprendre un tant soit peu cet étrange et un peu fou monde dans lequel on vit. Car c’est du sort de nos enfants dont il est question, le sort du monde se joue maintenant comme peut-être jamais auparavant.

Évidemment que les actions que l’on peut poser sont limitées, les gestes à poser incertains. Que faire devant tant de folie ?

J’ai toujours aimé croire qu’il y a une justice en ce bas monde. Que les gens vivent avec les conséquences de leurs actions. Mais ces mots de Jodie Foster (oui oui l’actrice) me ramènent à l’ordre, comme au désordre :

Non, mes amis, ne vous bercez pas d’illusions.
Ceux qui font le mal ne reçoivent pas toujours leur juste retour.
Beaucoup s’en tirent très bien.

Vous les verrez réussir, vous les verrez s’approprier la meilleure part de tout.
C’est ainsi que fonctionne le monde.
Mais si cela peut apaiser vos cœurs, sachez ceci : j’ai vu de nombreux méchants atteindre le sommet… mais jamais goûter à la paix.

En effet, des gains divers mais guère de paix pour les hommes de mauvaise volonté. La voilà la part de justice.

Mais ça n’apaise pas mon coeur. Ça ne fait que démontrer que peu importe combien ni comment on abuse le monde et les gens autour de soi, on finit toujours au coeur de soi.

Évidemment aussi qu’il faille travailler sur soi et bâtir son propre petit bonheur, et le partager autour de soi. Quoi d’autre peut-on faire ?

Mais parfois, je me demande, et je le demande aussi à la présence nommée Dieu, ou à l’un.e de ses allié.e.s., comment nous faire comprendre, nous gens de toutes les volontés, que la paix peut aussi passer par de bonnes actions, et des bons mots, bene dictions.

Et ne le sait-on pas déjà ?

Mais on dirait bien que l’on doive passer par là où nous passons en ce moment. Car on dit que l’ombre cherche la lumière.

Eh oui, on en revient encore à la prière de la sérénité:
Mon Dieu, accordez-moi le courage de changer les choses que je peux changer, La sérénité d’accepter celles que je ne peux changer
Et la sagesse d’en connaître la différence
Et, mon Dieu, accordez-moi le courage de ne pas renier ce que je crois être bien, même si je pense que c’est sans espoir.

Et viva le Shaking ! Et le Santo Daime !

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Ex chaos ordo », disaient les romains.

Un ordre né du désordre.
Aujourd’hui, il faut demander : « Quod ordo ? » – Quel ordre ?
Réponse : celui des autocrates, jamais le nôtre.

Notre boussole morale est dans la tolérance, l’empathie, la fraternité et la construction d’un monde de progrès pour l’humanité.
Un monde arpenté en liberté.
Éclairé par la raison.
En recherche du bien commun.
Jamais la haine.
Jamais.

– Rudy Dermotte

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Entourez-vous de vos amis et de votre famille, et si ce n’est pas votre lot, que la bénédiction vous trouve dans votre solitude.
~ Leonard Cohen

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La mort physique est un phénomène éternel et au fond extrêmement banal.
Mais il y a une autre mort, qui quelquefois est encore pire.
L’abandon de la personnalité, le mimétisme par habitude, la capitulation devant le milieu, le renoncement à soi-même…
Mais regarde un peu autour de toi.
Mais parle avec les gens.
Mais ne te rends-tu pas compte qu’au moins soixante pour cent d’entre eux sont morts ?
Et le nombre augmente chaque année.
Éteints, nivelés, asservis.
Ils désirent tous la même chose, il font le même discours, ils pensent tous la même chose, exactement la même.
Ignoble civilisation de masse. »

– Dino Buzzati, Les nuits difficiles

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J’ai vécu dans un isolement profond, un désert intérieur,
Et peu à peu, j’en ai aimé la douce horreur.
Dans cette solitude où l’esprit s’égare,
Je plongeais en moi, scrutant chaque miroir.
Ma vie entière, je l’ai revue en silence,
Détail par détail, sous l’éclat d’une immense
Lumière implacable, où moi-même, sévère,
Je me jugeais sans détour, d’un regard austère.
Parfois, je bénissais le sort qui m’avait donné
Cette solitude, ce vide abandonné,
Car sans elle, jamais je n’aurais pu comprendre,
Ni réviser ma vie, ni vraiment m’éprendre.

– Fiodor Dostoïevski, Mémoires de la maison morte

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Un enfant naît avec sept dons naturels

Le premier est l’innocence, le second est l’ouverture d’esprit.
Le troisième est l’imagination.
Le quatrième est la confiance, le cinquième est une passion pour la vie, le sixième est la compassion pour la vie, le septième est le courage.
Voilà les dons que le monde tente de dérober à chaque enfant, en les remplaçant par sept traits inférieurs comme la culpabilité, l’étroitesse d’esprit, le conformisme, le doute, l’apathie, l’insensibilité et la peur.

J’ai découvert la face sombre de l’humanité quand j’étais encore enfant, lorsque j’ai vu assommer un bébé phoque pour la première fois.
Mais j’ai aussi eu la joie de voir les baleines et de nager au milieu des castors, des dauphins, des phoques et des poissons.

Mon enfance m’a donné pour toute ma vie l’amour des autres créatures et de la nature, et pour toute ma vie aussi la passion de défendre et protéger.

Elle m’a aussi fait entrevoir les choses auxquelles je ne voulais pas prendre part. Lorsque j’étais enfant, je me disais que je ferais cesser le massacre des phoques et que je protégerais les animaux sauvages.

Mes expériences enfantines ont modelé mon évolution en tant qu’adulte, et je n’ai jamais perdu cette innocence, j’ai gardé un esprit ouvert, nourri mon imagination et conservé ma confiance, ma passion et ma compassion, et renforcé mon courage.

Les livres que j’ai lus, les oiseaux dont le chant m’a émerveillé, les animaux que j’ai vus, les grands professeurs que j’ai écoutés et l’amour qui emplissait constamment mon cœur m’ont gardé sur la voie de la compassion.

Chaque enfant a le potentiel pour la grandeur, et cette grandeur peut être nourrie simplement en ne renonçant pas aux sept vertus positives pour les remplacer par les sept traits négatifs.

Les rêves d’un enfant peuvent se réaliser s’il ne perd pas les sept dons naturels qu’il reçoit à la naissance.

Le secret est simple : suivez votre cœur, et souvenez-vous que votre cœur n’a jamais tort.

– Capitaine Paul Watson

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J’ai appris que l’amour peut surgir par surprise… ou s’éteindre en une seule nuit.
Que les plus grands amis peuvent devenir de parfaits inconnus, et qu’un inconnu peut parfois devenir un ami pour la vie.
J’ai appris que le “jamais plus” finit toujours par revenir, et que le “pour toujours” a souvent une fin.
Que celui qui veut, peut… et réussit.
Que celui qui ose ne perd jamais rien, et que celui qui n’ose pas ne gagne jamais.
J’ai appris que si l’on veut voir quelqu’un, il faut aller le trouver — car après, il est trop tard.
Que la douleur est inévitable, mais que la souffrance est un choix.
Et surtout… j’ai appris que nier l’évidence ne sert absolument à rien.

— Elif Shafak

PEUR ET PAIX

Je pense que l’une des raisons pour laquelle les gens s’accrochent aussi férocement à leur haine est qu’ils pressentent qu’une fois cette haine partie, ils seront bien obligés de sentir leur douleur.
– James Baldwin

Obligés de sentir leur douleur, ou de faire face à leurs peurs.

On dit qu’il existe deux émotions fondamentales: la peur et la colère. En ce sens, on peut associer haine et colère.

En fait, on dit que la peur est une colère passive, tandis que la colère serait une peur extériorisée sur le monde extérieur, et préventive, et manifestée parfois.

La douleur, et/ou la souffrance, me semblent davantage être des ressentis, des impressions corporelles, des appréhensions face à un avenir incertain, ou en réaction à un passé traumatisant.

On voit, et on sent, avec tout ce qui se passe de par le monde, que le monde est dans tous ses états émotionnels. Colère, haine, tristesse et peur sont au rendez-vous.

Quand on regarde au sud de la frontière, avec un nombre d’armes à feu supérieur au nombre d’habitants, on ne peut qu’imaginer avec inquiétude ce qui risque d’arriver – ou ce qui arrivera possiblement – quand cette charge émotive et émotionnelle frappera le ventilateur de la panique sociale.

Les gens sont inquiets, insécures face à l’avenir. Les gens ont peur et projettent ces peurs sur le monde. Et parfois, quand on sent que l’on ne peut rien faire, on accumule et certains agissent, passent aux actes. Pour faire baisser le niveau de peur et d’insécurité, pour extérioriser le malaise, la mal-être. Avec les conséquences que l’on connait.

Toujours plus aisé de projeter à l’extérieur de soi, sur les autres, les étranges, son propre malaise, que ça soit de la douleur, de la peur ou de la colère. Mais ce n’est jamais vraiment satisfaisant car le malaise, on le porte en soi.

Si on peut apprendre à observer son monde intérieur, à assumer ce qui monte en soi et de soi, et ensuite à faire avec, notre vie serait bien plus productive. Pas dans le sens d’accomplir quoi que ce soit, plutôt dans le sens de pouvoir devenir maître de son monde intérieur. Ce qui a comme conséquence d’arrêter de vouloir changer le monde à l’extérieur comme une réaction, mais davantage comme une réponse.

Quand on assume ses peurs, sa colère comme sa douleur et sa souffrance, on devient maître de sa vie. On devient l’ingénieur et l’architecte de sa propre existence. On devient capable de reconnaître ce qui se passe pour vrai en soi. Et on arrête de vouloir que le monde extérieur soit différent, on arrête de vouloir changer le monde.

Le monde change tout seul car

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Ne résistez pas à la douleur.
Laissez-la être là.
Abandonnez-vous au chagrin, au désespoir, à la peur, à la solitude, ou à toute autre forme de souffrance.
Soyez-en témoin sans la cataloguer mentalement.
Accueillez-la.
Voyez alors comment le miracle de l’abandon transforme la souffrance profonde en paix profonde.

~ Eckhart Tolle

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Se lier d’amitié avec soi-même, c’est la révolution silencieuse.
C’est apprendre à s’asseoir dans les moments de vide et à trouver non pas l’exil, mais un foyer.

Écouter les mauvaises herbes des sentiments – chagrin, colère, joie – qui poussent à travers les fissures, nous demandant de revenir au réel.
Le corps, comme la terre, cherche constamment à se régénérer.

Les sentiments surgissent comme des orties et des pissenlits, insistants et vivants, non pour nous détruire, mais pour nous régénérer.
Et lorsque nous commençons à faire confiance à notre propre compagnie, l’arrivée de l’automne et de l’hiver n’est plus une crainte.

L’attrait pour l’intérieur devient un retour aux sources.
Le silence devient parenté.
L’obscurité devient une porte.
– Brigit Anna McNeill

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Seule la paix intérieure est véritablement utile à la vie des hommes et des femmes sur notre planète.
Il est clair que la violence qui sévit dans le monde est la projection par l’humain à l’extérieur de lui-même, des pulsions violentes qui agitent son psychisme.

– Stanislas Grof via Jean Gagliardi

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La solitude n’est pas seulement l’absence des gens.
C’est l’absence de but, l’absence de sens.
Quand vous vous retrouvez dans un monde où tout semble extraterrestre et distant, où chaque connexion est superficielle et où chaque tentative de compréhension est rencontrée avec indifférence, vous réalisez que la vraie solitude n’est pas d’être seul, mais de se sentir seul dans un monde qui n’a plus de sens.

– Haruki Murakami

VIEUX VOEUX PIEUX

Prenons tout l’argent que nous dépensons chaque année pour l’armement et la défense et investissons-le plutôt pour procurer de la nourriture, des vêtements et de l’éducation pour les plus démuni.e.s de ce monde, sommes qui couvriraient amplement tous ces besoins, sans exclure une seule personne, et nous pourrions explorer l’espace ensemble, autant l’espace intérieur qu’extérieur, pour toujours, en paix.
– Bill Hicks

Ce matin, en tombant sur cette citation, je découvre Bill Hicks. Je vous laisse le googler si vous êtes aussi curieux/se que moi. Intéressant personnage, né la même année que moi, mais mort – beaucoup trop – jeune.

Mais ce sont surtout ses mots, ces mots de lui, que l’on se dit intérieurement probablement vous et moi, qui m’intéressent ce matin.

En effet, pourquoi, nous, humains trop inhumains, investissons-nous autant dans la guerre, dans la mort et la destruction, dans le mépris et la méchanceté ?

Pourquoi le capitalisme, qui profite surtout sinon seulement à ces quelques choosen few du top de la pyramide corporative, vise toujours plus, à en avoir plus, à gagner plus, à exploiter plus ?

Quand plus est-il assez ? Car plus est toujours too much. Et never enough. Jamais assez.

Pourquoi tant d’avidité ? Avidité qui ne réussit jamais à assouvir notre soif, à remplir le trou du beigne de nos désirs. Car c’est bien du désir de vivre dont nous parlons. Mais c’est sur les moyens que nous errons.

Nous pensons qu’en se remplissant la panse, qu’en investissant sans cesse dans plus de dépenses, que nous arriverons à boucher les trous insatiables de notre insatisfaction et de nos compulsions abusives.

On se demande vous et moi, sûrement vous aussi right ? – comment des hommes de toutes sortes d’affaires puissent être autant motivés par les profits à tout prix, au plus haut prix surtout, aux dépens de la plus simple dignité humaine ?

Hommes de beaucoup de volonté peut-être, mais de bonne volonté ? Pas certain.

Comment après des milliers d’années de vie en prétendue société, on en est encore à démanteler des campements de sans abris ? Pour les envoyer où ? Ils sont déjà dans la rue, dans le nulle part public, dans le nowhere inhumain.

Comment peuvent vivre des gens avec plus d’argent qu’ils ne pourront jamais en dépenser devant tant de pauvreté, tant d’inégalités, tant d’injustice ? Comment rationnalisent-ils ce non sens ? Autre réalité probablement, autre minding.

En effet, une partie de l’humanité possède plus que nécessaire pour combler les besoins de tous les humains de la terre. Ils possèdent les ressources, les moyens, les infrastructures et tutti quanti.

Mais on préfère s’opposer, s’affronter, se comparer et s’entre-tuer. Mamma mia que le monde est désespérant.

Comme vous probablement aussi, je me demande souvent comment nous vivons aussi inhumainement que nous le faisons. Et en ce moment même, Gaza, le Yémen, Haïti, la Syrie, et tutti quanti d’autres pays.

Difficile de comprendre le monde tel qu’il est, et d’en faire sens. Impossible presque.

Difficile de tenter d’extraire du sens et de la significativité de nos guerres, de nos conflits armés si désarmants, de nos génocides et de nos apartheids.

Difficile de comprendre comment nos différences peuvent nous diviser autant, alors que nous avons tellement plus en commun qu’en différences, comment nos différends nous rendent tellement méchants les uns envers les autres.

Si on pouvait seulement se mettre à la place de l’autre, à la place des autres. Si on pouvait seulement marcher quelques minutes dans les souliers d’autrui ? Ou nus pieds est probablement plus réaliste.

Comment nos prières au même Dieu au fond, qui se présente seulement sous des noms différents, nous font nous détester autant et nous faire vivre les uns contre les autres ?

Le monde est fou, le monde est stoned.

Il serait temps de revenir à jeûn, et à genoux. Pour prier pour le bien du plus grand nombre, pour le bien de tous et de toutes, de partout.

La réponse se trouve peut-être dans le silence ?

Nous, les autochtones, connaissons le silence.
Nous n’en avons pas peur.
En fait, pour nous, le silence est plus puissant que les mots.
Nos aînés ont été formés au silence et nous ont transmis ce savoir.
Observer, écouter, puis agir, nous disaient-ils.
C’était la manière de vivre.
Chez vous, c’est tout le contraire.
On apprend en parlant.
On récompense les enfants qui parlent le plus à l’école.
Dans vos fêtes, vous essayez tous de parler en même temps.
Au travail, vous avez toujours des réunions où tout le monde s’interrompt et parle cinq, dix ou cent fois.
Et vous appelez ça « résoudre un problème ».

Quand vous êtes dans une pièce et que le silence règne, vous devenez nerveux.
Vous devez remplir l’espace de sons.
Alors vous parlez de manière forcée, avant même de savoir ce que vous allez dire.
Les Blancs adorent discuter.

Ils ne laissent même pas l’autre personne finir une phrase.
Ils interrompent toujours.
Pour nous, les autochtones, cela ressemble à de l’impolitesse, voire à de la stupidité.
Si vous commencez à parler, je ne vous interromprai pas.
Je t’écouterai.
Je cesserai peut-être de t’écouter si je n’aime pas ce que tu dis, mais je ne t’interromprai pas.
Quand tu auras fini, je me ferai une opinion sur ce que tu as dit, mais je ne te dirai pas que je ne suis pas d’accord, sauf si c’est important.
Sinon, je me tairai et je m’en irai.
Tu m’as dit tout ce que j’avais besoin de savoir.
Il n’y a plus rien à dire.
Mais ce n’est pas suffisant pour la majorité des Blancs.
Les gens devraient considérer leurs paroles comme des graines.

Ils devraient les semer, puis les laisser pousser en silence.
Nos aînés nous ont appris que la terre nous parle toujours, mais que nous devons nous taire pour l’entendre.
Il y a bien d’autres voix que la nôtre.

Bien d’autres…
– source inconnue

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CLÉ DE L’HARMONIE 

Je souhaite l’Harmonie, l’Amour, la Vérité et la Justice à tous mes soeurs et frères. 

Avec les forces réunies des vibrations silencieuses de nos pensées, nous sommes forts, sains et heureux, constituant ainsi un lien de fraternité universelle. 

Je suis satisfait et en paix avec l’Univers entier, et je souhaite que tous les êtres réalisent leurs aspirations les plus intimes. 

Je rends grâce au Père invisible d’avoir établi l’Harmonie, l’Amour, la Vérité et la Justice entre tous ses enfants. 

Ainsi soit-il.