
Un.e écrivain.e est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu’ils disent et de la manière dont ils le disent.
Les écrivain.e.s savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et les utilisent donc avec soin, réflexion, crainte et plaisir.
En utilisant les mots avec discernement, ils et elles fortifient leur âme…
Et leurs mots rendent l’âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse et plus profonde.
– Ursula K. Le Guin
Habituellement, je termine par les citations, je crème mes mots par ceux des autres. Mais celle-ci dit si bien ce que je voudrais dire si je le pouvais qu’au yable l’habitude. En fait, je l’aime tellement cette citation que je vais la disséquer. Je vais lui écrire entre les lignes, ligne par ligne. Ding Ding Ding. Ça sonne digne ? Digne et dogne.
Un.e écrivain.e est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu’ils disent et de la manière dont ils le disent.
Premièrement, je tiens à préciser que je ne me considère pas comme tel un écrivain. J’écris, tout simplement. J’écris sans bon sens. J’écris par amour, par besoin, par habitude. J’écris pour crèmer mon premier café, noir, du petit matin encore noir.
On ne peut décider complètement du sens exact de nos mots pour les gens qui les lisent car chacun.e y infuse son propre sens, ou non-sens. On impose toujours notre propre sens aux mots, des autres comme des nôtres. Les mots sont indépendants et autonomes.
Toujours multiples les sens. Aucun sens unique dans la vie. No way, osez lecteurs/trices, déformez, twistez, méprenez.
Multi-sens surtout quand on twiste les mots, et qu’on les tord pour leur faire dire tout, rien, n’importe quoi et in between. On peut même se promener d’une langue à l’autre quand on écrit free. Yes soeur. Ouïes mad ham.
D’ailleurs, je ne sais même pas toujours ce que disent les mots alors que c’est moi qui les tape car c’est toujours vous qui leur donnez vie, et si, par chance, sens. Ces mots se lisent tout haut. Ou tout bas.
Les écrivain.e.s savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et les utilisent donc avec soin, réflexion, crainte et plaisir.
Perso, je ne sais pas si les mots sont mon chemin vers la vérité mais ils me procurent beaucoup de plaisir et un peu de liberté fort sure. Je les utilise comme bon me semble, comme je peux et comme je veux, pas toujours avec soin, plus souvent avec soin soin, pour qu’ils sonnent, résonnent et détonnent. Un soupçon de réflexion, un tout ptit peu de crainte et une douce touche de plaisir.
J’aime croire que les mots – j’allais écrire mes mots, mais sont-ce mes mots ? – nous permettent de nous relier un peu, nous faire sentir un.e pendant quelques minutes. Car mes mots vos mots au fond, comme en surface. Gros mots petits mots, d’amitié et de complicité. J’écris, tu lis, guili guili.
En utilisant les mots avec discernement, ils et elles fortifient leur âme…
Oui, je pense en effet que les mots fortifient mon âme, peu importe ce qu’est cette âme. Petites pépites de Dieu en chacun.e de nous ?
Quant au discernement, un concept pas complètement bien saisi par moi, toujours en exploration, en évolution et en apprenti sage.
D’ailleurs quand j’écris et qu’un mot me chicotte ou me chipotte, je le googlifie:
Discernement: Opération de l’esprit par laquelle on distingue des objets de pensée,
et, capacité de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.
On va laisser mariner OK ? Car pas encore là.
Yeux cernés et âme discernée. Un grand film de Walt Dessiné cette vie.
Faute de comprendre, on peut toujours continuer d’apprendre. Peut-être ça qui fortifie l’âme justement ? Coeur d’étudiant.e.
Et leurs mots rendent l’âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse et plus profonde.
Ces mots rendent votre âme plus forte, plus lumineuse et plus profonde? Tant mieux, même si qu’un ti peu. Et tant pis si pas. Pas grave, ni aigu. Et glou et glou et glou. On boira un ptit coup. Du coup. Vous voyez, j’écris à la française aussi.
Je ne peux savoir l’effet de mes mots car ils ne sont que bouteille à la mer. Et glou et glou et glou encore du coup. Message in a bottle, chantait Sting, l’idole de ma douce.
En les espérant doux pour vos yeux, et les espérant descendre jusqu’à votre coeur, là où, parait-il, se loge notre âme. Sweet lodge. Strong and sweet. Firmeza en vous en ces temps fous fous fous.
Et en prime, un peu de mots des autres car on n’écrit jamais en vase clos. On inspire, on expire et on s’inspire toujours d’autrui. Si ce n’est que de Dieu, peu importe où et qui Ielle est, ou de ses enfants qui écrivent en vain.
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Commence neuf.
Chaque matin est une renaissance.
Le passé est clos, la journée s’ouvre devant toi comme une page blanche.
Accueille-la avec calme et gratitude.
Agit avec rigueur.
Quand vient l’heure de travailler, consacre-toi tout entier à ta tâche.
Ne cherche ni distraction ni éloge : fais simplement ce que la raison te confie à faire.
Garde l’esprit uni.
Ne te disperse pas.
Ramène sans cesse ton attention à l’instant présent, à ce qui dépend de toi.
Le reste, laisse-le passer comme le vent.
– Marc Aurèle
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C’est sombre parce que tu en fais trop.
Doucement, mon enfant.
Apprends à tout faire avec légèreté.
Oui, ressens avec légèreté, même si tu ressens profondément.
Laisse simplement les choses arriver avec légèreté et fais-y face avec légèreté.
J’étais si ridiculement sérieux à l’époque, un petit pédant sans humour.
Doucement, doucement – c’est le meilleur conseil qu’on m’ait jamais donné.
Même pour la mort.
Rien de pesant, de grandiloquent, ni d’emphase.
Pas de rhétorique, pas de trémolos, pas de personnage complexé se donnant pour une imitation célèbre du Christ ou de la Petite Nell.
Et bien sûr, pas de théologie, pas de métaphysique.
Juste le fait de mourir et la réalité de la claire lumière.
Alors, laisse tomber tes bagages et avance.
Il y a des sables mouvants tout autour de toi, qui t’aspirent aux pieds, essayant de t’engloutir dans la peur, l’apitoiement sur toi-même et le désespoir.
C’est pourquoi tu dois marcher si légèrement.
Légèrement, mon chéri, sur la pointe des pieds, sans bagage, pas même un sac à éponge, complètement déchargé.
– Aldous Huxley, Island
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Le courage, ce n’est pas seulement se jeter dans l’action et affronter le monde.
Le courage, c’est aussi se tourner vers soi, se montrer tel que l’on est, avec ses fragilités, ses peurs et ses angoisses.
C’est accueillir ses émotions, ses failles, sans les fuir, sans les juger.
C’est reconnaître sa part d’ombre, ses erreurs, et rester là malgré tout
C’est accepter que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse mais une force profonde qui nous relie aux autres et à notre humanité.
C’est se tendre la main avec douceur, pour se sentir entier et vivant.
C’est embrasser son imperfection, la beauté fragile de sa propre vérité.
C’est aussi regarder l’autre avec compassion, reconnaître ses limites, comprendre ses difficultés, et accepter qu’il ne peut pas toujours être à la hauteur de nos attentes.
S’ aimer tel que l’on est, c’est aussi aimer l’autre tel qu’il est.
– Julia Originelle, iInspiré par le conte de la onzième Mère de Clan transmis par Jamie Sams, la Grande femme qui Marche… Les 13 Mères Originelles


















