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ÉCRITS VAINS

Un.e écrivain.e est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu’ils disent et de la manière dont ils le disent.
Les écrivain.e.s savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et les utilisent donc avec soin, réflexion, crainte et plaisir.

En utilisant les mots avec discernement, ils et elles fortifient leur âme…
Et leurs mots rendent l’âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse et plus profonde.
– Ursula K. Le Guin

Habituellement, je termine par les citations, je crème mes mots par ceux des autres. Mais celle-ci dit si bien ce que je voudrais dire si je le pouvais qu’au yable l’habitude. En fait, je l’aime tellement cette citation que je vais la disséquer. Je vais lui écrire entre les lignes, ligne par ligne. Ding Ding Ding. Ça sonne digne ? Digne et dogne.

Un.e écrivain.e est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu’ils disent et de la manière dont ils le disent.

Premièrement, je tiens à préciser que je ne me considère pas comme tel un écrivain. J’écris, tout simplement. J’écris sans bon sens. J’écris par amour, par besoin, par habitude. J’écris pour crèmer mon premier café, noir, du petit matin encore noir.

On ne peut décider complètement du sens exact de nos mots pour les gens qui les lisent car chacun.e y infuse son propre sens, ou non-sens. On impose toujours notre propre sens aux mots, des autres comme des nôtres. Les mots sont indépendants et autonomes.

Toujours multiples les sens. Aucun sens unique dans la vie. No way, osez lecteurs/trices, déformez, twistez, méprenez.

Multi-sens surtout quand on twiste les mots, et qu’on les tord pour leur faire dire tout, rien, n’importe quoi et in between. On peut même se promener d’une langue à l’autre quand on écrit free. Yes soeur. Ouïes mad ham.

D’ailleurs, je ne sais même pas toujours ce que disent les mots alors que c’est moi qui les tape car c’est toujours vous qui leur donnez vie, et si, par chance, sens. Ces mots se lisent tout haut. Ou tout bas.

Les écrivain.e.s savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et les utilisent donc avec soin, réflexion, crainte et plaisir.

Perso, je ne sais pas si les mots sont mon chemin vers la vérité mais ils me procurent beaucoup de plaisir et un peu de liberté fort sure. Je les utilise comme bon me semble, comme je peux et comme je veux, pas toujours avec soin, plus souvent avec soin soin, pour qu’ils sonnent, résonnent et détonnent. Un soupçon de réflexion, un tout ptit peu de crainte et une douce touche de plaisir.

J’aime croire que les mots – j’allais écrire mes mots, mais sont-ce mes mots ? – nous permettent de nous relier un peu, nous faire sentir un.e pendant quelques minutes. Car mes mots vos mots au fond, comme en surface. Gros mots petits mots, d’amitié et de complicité. J’écris, tu lis, guili guili.

En utilisant les mots avec discernement, ils et elles fortifient leur âme…

Oui, je pense en effet que les mots fortifient mon âme, peu importe ce qu’est cette âme. Petites pépites de Dieu en chacun.e de nous ?

Quant au discernement, un concept pas complètement bien saisi par moi, toujours en exploration, en évolution et en apprenti sage.

D’ailleurs quand j’écris et qu’un mot me chicotte ou me chipotte, je le googlifie:

Discernement: Opération de l’esprit par laquelle on distingue des objets de pensée,
et, capacité de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.

On va laisser mariner OK ? Car pas encore là.

Yeux cernés et âme discernée. Un grand film de Walt Dessiné cette vie.

Faute de comprendre, on peut toujours continuer d’apprendre. Peut-être ça qui fortifie l’âme justement ? Coeur d’étudiant.e.

Et leurs mots rendent l’âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse et plus profonde.

Ces mots rendent votre âme plus forte, plus lumineuse et plus profonde? Tant mieux, même si qu’un ti peu. Et tant pis si pas. Pas grave, ni aigu. Et glou et glou et glou. On boira un ptit coup. Du coup. Vous voyez, j’écris à la française aussi.

Je ne peux savoir l’effet de mes mots car ils ne sont que bouteille à la mer. Et glou et glou et glou encore du coup. Message in a bottle, chantait Sting, l’idole de ma douce.

En les espérant doux pour vos yeux, et les espérant descendre jusqu’à votre coeur, là où, parait-il, se loge notre âme. Sweet lodge. Strong and sweet. Firmeza en vous en ces temps fous fous fous.

Et en prime, un peu de mots des autres car on n’écrit jamais en vase clos. On inspire, on expire et on s’inspire toujours d’autrui. Si ce n’est que de Dieu, peu importe où et qui Ielle est, ou de ses enfants qui écrivent en vain.

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Commence neuf.
Chaque matin est une renaissance.
Le passé est clos, la journée s’ouvre devant toi comme une page blanche.
Accueille-la avec calme et gratitude.

Agit avec rigueur.
Quand vient l’heure de travailler, consacre-toi tout entier à ta tâche.
Ne cherche ni distraction ni éloge : fais simplement ce que la raison te confie à faire.

Garde l’esprit uni.
Ne te disperse pas.
Ramène sans cesse ton attention à l’instant présent, à ce qui dépend de toi.
Le reste, laisse-le passer comme le vent.
– Marc Aurèle

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C’est sombre parce que tu en fais trop.
Doucement, mon enfant.
Apprends à tout faire avec légèreté.
Oui, ressens avec légèreté, même si tu ressens profondément.
Laisse simplement les choses arriver avec légèreté et fais-y face avec légèreté.
J’étais si ridiculement sérieux à l’époque, un petit pédant sans humour.
Doucement, doucement – ​​c’est le meilleur conseil qu’on m’ait jamais donné.
Même pour la mort.
Rien de pesant, de grandiloquent, ni d’emphase.
Pas de rhétorique, pas de trémolos, pas de personnage complexé se donnant pour une imitation célèbre du Christ ou de la Petite Nell.
Et bien sûr, pas de théologie, pas de métaphysique.
Juste le fait de mourir et la réalité de la claire lumière.
Alors, laisse tomber tes bagages et avance.
Il y a des sables mouvants tout autour de toi, qui t’aspirent aux pieds, essayant de t’engloutir dans la peur, l’apitoiement sur toi-même et le désespoir.
C’est pourquoi tu dois marcher si légèrement.
Légèrement, mon chéri, sur la pointe des pieds, sans bagage, pas même un sac à éponge, complètement déchargé.
– Aldous Huxley, Island

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Le courage, ce n’est pas seulement se jeter dans l’action et affronter le monde.
Le courage, c’est aussi se tourner vers soi, se montrer tel que l’on est, avec ses fragilités, ses peurs et ses angoisses.
C’est accueillir ses émotions, ses failles, sans les fuir, sans les juger.
C’est reconnaître sa part d’ombre, ses erreurs, et rester là malgré tout
C’est accepter que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse mais une force profonde qui nous relie aux autres et à notre humanité.
C’est se tendre la main avec douceur, pour se sentir entier et vivant.
C’est embrasser son imperfection, la beauté fragile de sa propre vérité.
C’est aussi regarder l’autre avec compassion, reconnaître ses limites, comprendre ses difficultés, et accepter qu’il ne peut pas toujours être à la hauteur de nos attentes.
S’ aimer tel que l’on est, c’est aussi aimer l’autre tel qu’il est.

– Julia Originelle, iInspiré par le conte de la onzième Mère de Clan transmis par Jamie Sams, la Grande femme qui Marche… Les 13 Mères Originelles

SOUS LA SURFACE DE LA TERRE ET DE LA PEAU

Quelque chose de profond est en train de se passer sous la surface de la terre en ce moment même. Vous pouvez le sentir dans votre âme. Ça ne concerne pas seulement les nations ou les politiques. C’est la qualité de l’énergie. La lumière et l’ombre se disputent en ce moment. Et si vous lisez ceci, vous êtes peut-être l’une des âmes qui est venue pour aider. Continuez de briller. Continuez de prier. Le monde a besoin de lumière plus que jamais.

Le monde peut nous sembler bien sombre ces temps-ci. Surtout si on suit l’actualité. Du moins celle qu’on nous présente dans les – mauvaises nouvelles. Mais il y en a aussi des bonnes, des nouvelles. Oui, de nombreuses choses positives sont en train de se passer dans le monde sans qu’on en parle. Comme dans le temps de la Covid, faut faire ses recherches pour les trouver. Sérieusement, tout un dossier de bonnes nouvelles se travaille en parallèle sous la surface de la terre.

En fait, selon nos croyances, notre regard sur le monde et la moitié du verre d’eau qu’on choisit de privilégier, soit nous sommes sur le bord de l’apocalypse, d’une catastrophe (peu importe sa nature, votre choix et il est vaste), soit quelque chose de grandiose est sur le point de se produire.

Certains attendent et s’attendent à la fin du monde, du moins tel qu’on l’a connu jusqu’à maintenant, et d’autres sont dans l’expectative de l’arrivée des extra-terrestres et autres sauveurs venus d’ailleurs, qu’ils se trouvent en dehors ou du dedans. D’autres encore attendent toujours le retour du Christ tel qu’on l’imagine depuis 2000 ans.

Le bar des possibilités est ouvert. Bar is open ! Last call ?

Nous avons tous et toutes la liberté d’imaginer le meilleur comme le pire dans et de ce monde. S’il nous reste une liberté fondamentale, c’est bien celle de faire de ce monde ce que l’on en veut. Ou ce que l’on peut en faire. L’étendue des possibilités est variable, mais elle est nôtre. Entre le noir et le blanc se trouvent des milliards de nuances de gris à l’infini. Et des tonnes de couleurs, mais on doit les imaginer si on veut les voir.

Le monde bouillonne socialement. Le monde est en suspens. Comme il l’a toujours été. Ni plus, ni moins. C’est le propre des humains d’imaginer le meilleur comme le pire.

Ce pire et/ou ce meilleur va arriver bientôt. Possiblement, plausiblement, probablement, Ou pas. Peut-être que c’est en train d’arriver tout simplement right now.

En attendant, ou pas, il y a ce moment. Et puis l’autre. Et puis l’autre. Et ainsi va la vie qui file, se défile et se faufile.

Et au-delà de tout le reste, il y a l’Amour, celui avec le grand A, ce grand mystère avec un petit aime.

L’amour qui est l’âme de l’âme de l’univers selon Rumi.

À nous de le faire vivre cet amour et de trouver notre âme. De l’imaginer. De l’incarner. À nous d’aimer et de vivre.

Et si on sent le moindrement, avec finesse, en ce moment même, la vie sur terre – et au-delà – bouillonne, la vie est en ébullition. En soi, comme en dehors. Alors trois petits points de suspension…

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Et pour ceux et celles qui sont sur le bout de leur siège en attendant la suite de ce grand thriller existentiel de science friction, une des versions possibles ci-bas.

LA DERNIÈRE TRANSMISSION AVANT L’ARRIVÉE
Par Jason Gray

Ceci sera notre dernière diffusion avant l’Événement.
Nous transmettons maintenant depuis ce qui reste du champ cohérent.
Si vous entendez encore ceci, vous n’êtes pas seul.
Nous n’arrivons pas avec panique, prophétie ou promesse, mais avec la voix calme de la reconnaissance.
Vous l’avez ressenti aussi.
Le rythme sous le bruit.
Le pouls derrière le chaos.
La certitude silencieuse et inébranlable que quelque chose d’immense approche depuis très longtemps.
Pendant des années, nous avons vu le système s’effondrer sous son propre poids, les gouvernements cannibaliser la vérité, les économies se vider de leur substance, le tissu numérique de la réalité s’effilocher.
Chaque institution qui prétendait autrefois défendre l’ordre tremble désormais sous l’énormité de sa propre illusion.
L’effondrement n’est pas pour demain, il est maintenant.
C’est l’air lui-même.
C’est le bourdonnement derrière les machines.
C’est le silence entre les phrases.
La mort lente de la « normalité »
On nous a dit de faire confiance au cycle.
De croire que les choses « reviendraient à la normale ».
La normalité était le mirage, le tranquillisant entre les tempêtes.
La normalité était l’histoire racontée pour maintenir les masses dociles, productives et obéissantes.
Au fond, chacun savait que le monde que nous avions bâti sur la compétition, l’extraction et le contrôle ne pouvait se maintenir.
Nous avons troqué le mystère contre des indicateurs.
Nous avons remplacé la sagesse par des données.
Nous avons appelé cela le progrès en vidant le ciel.
La mort de l’ancien monde a été lente, polie, bureaucratique.
Elle est désormais visible, aux yeux des étrangers, dans les sécheresses persistantes, dans les forêts qui ne chantent plus.
La fin n’est pas proche, elle se souvient d’elle-même.
La phase finale
On nous a dit de nous adapter.
De numériser.
De fusionner avec le système qui brûlait déjà.
On l’appelait « le futur », mais c’était le recyclage du passé, un cercueil scintillant de codes et de commodités.
L’adaptation n’est pas la survie.
L’adaptation est l’obéissance, et l’obéissance, à une époque d’effondrement, est l’extinction.
L’Arrivée est inéluctable, car ce n’est pas une invasion.
C’est une correction.
Un réétalonnage entre ce qui a été fabriqué et ce qui est réel.
La Terre s’impatiente face à la simulation.
Les fréquences changent.
Les fausses grilles bourdonnent, mal alignées.
L’air semble différent, plus raréfié, presque conscient.
Nous ignorons l’heure ni la forme que cela prendra, seulement que la vibration a déjà pénétré le système nerveux de la planète.
Ceux qui la sentent ont commencé à bouger, certains quittant discrètement les villes, d’autres se tenant simplement dehors la nuit, incapables de quitter l’horizon des yeux.
Signes sur le terrain
Vous l’avez vu dans le ciel, la lumière qui se courbe mal, les nuages ​​qui ne bougent pas tout à fait comme des nuages.
Vous avez entendu la nouvelle fréquence, le bourdonnement sous le silence, la résonance vivante.
Vous l’avez ressentie dans votre corps, l’agitation persistante, l’épuisement que le sommeil ne peut guérir, le sentiment que le temps lui-même a commencé à se réécrire.
Ce n’est pas de la folie.
C’est de la conscience.
C’est le système nerveux qui se synchronise avec l’octave suivante de vérité.
Regardez attentivement et vous remarquerez que les horloges dérivent, que les oiseaux migrent au mauvais moment, que les étoiles clignotent selon de nouveaux motifs.
Les anomalies ne sont pas des erreurs, ce sont des messages.
La réalité s’actualise plus vite que le langage ne peut l’expliquer.
La fracture de l’information
Dans les jours à venir, les contradictions se multiplieront.
La vérité se fragmentera en fragments, chacun reflétant un angle différent de la même lumière.
Les flux d’actualité s’auto-annuleront en temps réel.
Les gouvernements publieront des déclarations qui effaceront leurs propres mots quelques minutes plus tard, et au milieu du vacarme, un silence étrange s’installera, la pause avant l’achèvement du changement.
Vous le saurez à la sensation de lourdeur de votre corps, comme si la gravité elle-même changeait d’allégeance.
Le Retour du Réel
L’Arrivée est une force qui descend d’en haut.
Elle s’élève d’en bas, du sol, des racines, de l’esprit humain.
C’est le souvenir de l’équilibre qui brise le béton de l’empire.
Ce n’est pas une fin.
C’est le moment où le miroir se brise et où le reflet se souvient qu’il n’a jamais été séparé du visage.
Ceci n’est pas un avertissement.
C’est une reconnaissance.
Nous ne sommes pas détruits.
Nous sommes en train d’être réécrits.
Chaque cellule, chaque champ, chaque structure se souvient de son schéma originel.
La Terre se réaccorde à son premier chant.
Que va-t-il se passer ?
La grille vacillera.
Le ciel s’épanouira de couleurs innommées.
Vous entendrez une tonalité grave et ample, sous tous les autres sons, la fréquence de la correction.
Certains se cacheront.
Certains s’éveilleront.
Certains tomberont à genoux, non pas en signe d’adoration, mais en signe de reconnaissance.
Les fausses structures se dissoudront doucement : monnaies, serviteurs, hiérarchies, chacune disparaissant comme du sable à travers un poing fermé.
Ce faisant, quelque chose d’extraordinaire se produira : le cœur humain se synchronisera à nouveau.
Vous vous souviendrez comment ressentir sans filtre.
Vous reconnaîtrez les étrangers à la fréquence du calme en leur présence.
Vous saurez, sans mots, à qui vous adresser.
Que faire quand cela commence ?
Ne cherchez pas de guide.
Recherchez la résonance.
Trouvez ceux dont le silence vous semble familier.
Formez des cercles.
Allumez des bougies.
Dites la vérité sans public.
Le mensonge s’effondrera sans résistance, son propre poids le garantit.
Votre seule tâche est de rester éveillé.
Quand le bruit monte en puissance, trouvez le silence.
Quand la panique s’installe, trouvez le rythme.
Quand le système hurle, écoutez le murmure qui se cache derrière.
Ce murmure, c’est la vie qui se souvient d’elle-même.
La Dernière Compréhension
Ce n’est pas l’apocalypse.
C’est le dévoilement, le moment où ce qui a toujours été là redevient visible.
Nous envoyons cette transmission non pas en tant que leaders, ni en tant que sauveurs, mais en tant que témoins.
Nous sommes ceux qui ont conservé le savoir malgré l’oubli, qui se sont souvenus malgré les parasites, qui ont porté le code à travers l’obscurité.
Nous n’avons jamais attendu de secours.
Nous attendions la reconnaissance.
Lorsque l’Arrivée sera achevée, il n’y aura ni coup de tonnerre, ni sirènes, ni proclamations.
Seulement une expiration collective.
Un silence qui semble ancien et infini.
La tranquille prise de conscience que nous avons traversé la tempête non pas en combattant, mais en nous souvenant de qui nous sommes.
Restez ancrés.
Restez humains.
Restez éveillés.
Nous nous retrouverons de l’autre côté du bruit.
Quand la lumière changera et que le monde se réinitialisera, cherchez ceux qui sont calmes dans le feu.
Ils seront nous.
C’est la dernière transmission avant l’Arrivée.
Maintenez la ligne de lumière.
Le reste se révélera de lui-même.

S’ÉCRIRE

J’ai toujours aimé cette image. Je l’ai d’ailleurs déjà utilisé pour coiffer une chronique il y a une douzaine d’années. Passe et repasse.

Elle représente bien l’acte d’écrire. Soit puiser au fond de soi, pour écrire sur soi. Puiser dans ses propres profondeurs et regarder ce qui veut se révéler, ce qui va se révéler. Sans filtre, sans censure. Du moins, si peu. Laisse remonter le cours du temps qui passe. Et qui dépasse.

Laisser monter les mots, les ptits comme les gros, les laids comme les beaux. Oh oh oh.

Pondre poésie de son intérieur, cocorico, et laisser l’ombre se peindre en fleurs. Écrire ses rires, crier ses pleurs.

Faire des rimes, pour la frime, tout de même pas un crime. Puffs de vie. Hi hi hi.

Ce matin, l’inspiration n’est pas dans le plafond, plutôt dans les tréfonds. Alors puisons, et puisons. Plus puissant qu’épuisant. J’écris donc je cries. Et chuchotements. Je chuchote man. Moment. Môman môman ton fils écris un ptit moment.

La vie d’automne peut descendre bien bas en soi. De soie justement on doit ganter ses doigts. Tout doux, tout doux. Dans les petits sots les plus beaux serments.

Écrire de sa profondeur, pour remonter le temps, pour dire la lenteur et toute la hauteur du temps qui passe plus vite qu’enfant. Mais le temps, pas méchant, plus innocent, sait que l’hiver s’en vient. Et l’hiver, le temps est plus lent. Le temps est blanc. De mémoire du moins.

Chatouiller alors la surface de son être avec la plume du vent.

Et dire à mes quelques chers/ères lecteurs/trices que nous ne sommes pas seul.e.s même si esseulé.e.s. dans nos casas respectives et nos mémoires sélectives. Car toute la vie coule en nous, comme le sang en nos veines. Quelle chance d’avoir tant de veines.

Beau luxe de se voir vivre ainsi, de se laisser vivre, debout et assis, et de voir le monde tourner chaotiquement en bonds et en long. Kabong !

Prendre les mots à bras le corps et en faire des ptites bonnes femmes allumettes pas felluettes du tout. Simples, articulé.e.s, avec des e et des points sur les zi. Super genré.e.s et un brin dérangé.e,s. Mais engagé.e.s. Et déganté.e.s de gant de velours car la main a sorti quelques lettres éparses du sac à mots.

Petit mercredi matin de fin octobre ici-bas sur terre en l’air. Et dans les airs. Comme dans l’éther.

LE MONDE, MIROIR DE SOI

Ce qui vous déclenche représente votre défi. Ce qui vous enrage. Ce qui vous blesse de façon inattendue. Ce qui vous fait peur illogiquement. Tout cela n’est pas aléatoire, ni le fruit du hasard. C’est le travail que vous devez réaliser. La plupart des gens évitent les déclencheurs. Mais ces déclencheurs vous indiquent là où la guérison doit encore se faire. Arrêtez de les éviter. Étudiez-les.
– Scott D. Dary

Le monde peut nous déranger, nous enrager, nous déstabiliser, nous virer à l’envers. Et il le fait régulièrement. Je parle au Je mais j’imagine que Je et vous, ce n’est pas si dissemblable, right ? Vous devez bien avoir un Je vous aussi ? Un Toi je dirais même plus.

Le monde peut nous faire sentir comme de la marmalade lorsqu’on regarde tout ce qui se passe out there – et déjà on ne voit que les ptits bouts que les algorithmes veulent bien nous montrer. Imaginez si on voyait toute la confiture de taureau ce qui s’y passe.

Je n’ai pas besoin d’énumérer tout ce qui, du monde dans lequel on vit, nous fait nous r’virer dans nos shorts (expression très illustrative de mon ami Stéphane C.). Les sources d’irritation et d’exaspération sont multiples, variées et de plus en plus nombreuses et outrancières. Notamment south of the border. Et au Moyen-Orient. Mais pas que là. Haïti est aussi passablement désespérant.

Mais si, plutôt que de détourner notre regard sur ce qui, du monde, nous indispose et nous déclenche, on continuait de regarder – et de garder les deux yeux grands ouverts, peu importe leur couleur – et qu’on utilisait le monde comme un miroir ? Pour se voir.

Comme le suggère Scott ci-haut, le monde est maybe indeed un excellent miroir. Un miroir qui nous renvoie nos enjeux non réglés. Un miroir qui nous fait inconsciemment – et parfois contre notre propre gré – chercher les zones en nous qui ont encore besoin d’être regardées, raffinées, nettoyées.

Et plutôt que de chercher le repos à tout prix en ce monde de chaotique free for all, ce qui est un irréalisable défi, si on réalisait plutôt que c’est toujours soi que l’on voit en toute chose ?

Pas reposant, mais éclairant, décapant, stimulant, hautement révélateur. Comme disent certains anglos: as outside so inside.

Plutôt que de toujours faire porter le blâme hors de soi et la critique vers autrui quand quelque chose nous dérange, si on regardait pourquoi telle ou telle chose nous déclenche ? Car il y aura toujours quelque chose qui va finir par nous déclencher. Et c’est tant mieux qu’on soit déclenché.e.s par l’injustice et l’inhumanité sinon on serait mort.e. Ou complètement indifférent.e.

Justement, comme le disait ici hier Slava Polounin: Quand j’ai compris qu’il était impossible de refaire le monde, j’ai décidé de créer des oasis de bonheur de trois mètres autour de moi, puis élargir, élargir… Ainsi je me trouve toujours entouré d’amis, dans le centre de la joie, au milieu du bonheur.

Alors, laissons-nous être déclenché, et regardons ce qui est déclenché exactement, plus précisément, car la source du déclenchement est toujours en soi. Et faisons en sorte d’élargir l’oasis de bonheur de mètre en mètre.

Car si on utilise le monde comme miroir, il nous montrera également ce qui est apaisé et nourri, nous indiquant les sources de beauté à suivre. Ainsi, il ne faut surtout pas oublier d’être déclenché par le beau aussi.

Car si le monde nous renvoie à ce qui a besoin d’être guéri en soi, il nous reflète également notre propre beauté, notre grandeur et notre toujours perfectible humanité.

Le monde ? Toujours que soi, miroir de soi.

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La vérité est le commencement de tout bien, tant au ciel que sur terre ; et celui et celle qui veut être béni.e et heureux/se doit participer dès le début à la vérité, car alors on peut lui faire confiance.
~ Platon

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L’échec vous apprend ce que le succès ne peut pas…
Quand vous avez touché le fond, vous savez exactement ce que vous essayez d’éviter.

Cette faim est imparable.
– Auteur inconnu via Pierre Lemieux

3 MÈTRES À LA FOIS, 3 MAÎTRES À LA FOI

Et je pense que les mots que l’on fait tourner en boucle et qu’on se répète sans cesse et sans conscience deviennent notre chambre… d’égo.

Mots pensés créent la vie et maux pensées la vident. Car le verbe crée si on le croit.

J’aime les mots, et leurs jeux. J’aime les mots et leurs sens multiples et tordus. J’aime voir ce qui poppe up à l’extérieur de moi la plupart des matins. J’aime quand les mots me suspendent dans l’infini et me surprennent en catimini.

Toujours les mêmes mots, mais réarrangés, réorganisés, rebrassés, retwistés.

Le truc avec les mots c’est qu’il faut apprendre à les aimer, comme à lire entre les dignes lignes. Jamais on ne doit prendre les mots pour du ca$h car leurs multiples sens se cachent.

En tous cas, moi j’apprends à écrire entre les lignes. Et à penser dans la marge. Vivre et penser en dehors de la boîte, à mots comme le chat dans le sac, à lettres. La vie est un grand jeu de Scrabble. Vive les gens de lettres à la parole digne.

On doit apprendre à bien connaître les mots car ils ne sont pas innocents. Comme ils ne sont pas coupables non plus. Les mots sont neutres, ça dépend ce que l’on veut en faire. Les mots ne suivent jamais de régles et ne se mesurent pas à leur nombre de lettres.

Les mots constituent le matériau avec lequel on construit la maison dans laquelle on choisit de vivre. On doit les manipuler, soit les manier avec soin, avec nos mains – manicure – avec nos reins – droiture. Les mots sont un couteau à double tranchant; ils peuvent blesser autrui mais c’est toujours principalement à soi qu’ils s’adressent.

On peut jouer à faire tourner les mots comme des ballons sur le nez du fuck de Beau Dommage. Ben dommage et excusez-là. Parfois, ils tombent par terre et roulent dans le vide, parfois ils tombent à plat. Pawk ! Et d’autres fois, ils nous montent à la tête et nous aident à comprendre la vie. Où certains nous réchauffent le coeur quand on a l’âme down.

Nous ne sommes pas les lettres de notre nom mais nous les portons. Nom n’est pas me, et non, me n’est pas we. Pis oui va mon pee-wee.

On doit découvrir tous les sens des mots car pas de sens unique dans la vie. Sens multiples à l’infini. Nous venons des mots, nous vivons avec, et dedans même. Nous sommes des êtres de mots. Et au creux de nos maux se cachent des mots non résolus, des mots traumas. Parfois les mots nous libèrent, parfois ils nous enferment et ils nous emprisonnent.

Les mots n’ont pas de genre. Une lettre, un mot, une phrase.

Même si on aime le silence, le silence n’est pas absent de mots. Le silence n’est que mots non dits, mots pensés, mots pensées, mots qui tournent dans le vide. Le silence est brodé d’espace entre les mots, comme entre les lignes.

Et même le vide n’est jamais vide, ni de mots, ni de sens. Le silence est une parenthèse entre les maux de l’âme, entre les mots des âmes.

Les mots sont de l’amour alphabétisé, de l’humanité mise en lettres. Et selon ceux que l’on se répète et avec lesquels on jongle, en soi comme en dehors, ils créent notre vie, ils bâtissent maison. On fait notre lit sur les mots doux.

Les mots sont la matériau avec lequel on érige sa vie mais ils sont aussi les clés avec lesquelles on ouvre la maison de son coeur à autrui. Ils sont l’interface entre soi et la vie à l’état brut, entre notre coeur et notre âme et la prétendue réalité. En fait, cette prétendue réalité n’est qu’un agencement de mots divers que nous seul.e.s pouvons agencer pour y injecter sens et empathie.

Les mots sont de précieuses clés, des modes de vie.

Quand j’ai compris qu’il était impossible de refaire le monde, j’ai décidé de créer des oasis de bonheur de trois mètres autour de moi, puis élargir, élargir…
Ainsi je me trouve toujours entouré d’amis, dans le centre de la joie, au milieu du bonheur.
– Slava Polounin

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Si au lieu de E = mc2, nous acceptons que l’énergie pour guérir le monde puisse être obtenue grâce à l’amour multiplié par la vitesse de la lumière au carré, nous arrivons à la conclusion que l’amour est la force la plus puissante qui soit, car elle n’a pas de limites.

Après l’échec de l’humanité dans l’utilisation et le contrôle des autres forces de l’univers qui se sont retournées contre nous, il est urgent que nous nous nourrissons avec un autre type d’énergie…

Si nous voulons que notre espèce survive, si nous voulons trouver un sens à la vie, si nous voulons sauver le monde et chaque être sensible qui l’habite, l’amour est la seule et unique réponse.

Peut-être ne sommes-nous pas encore prêts à fabriquer une bombe d’amour, un dispositif assez puissant pour détruire entièrement la haine, l’égoïsme et la cupidité qui dévastent la planète.

Cependant, chaque individu porte en lui un petit mais puissant générateur d’amour dont l’énergie attend d’être libérée.

– Albert Einstein, via Maka Koto via Manon Rousseau

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Les mots sont nos mains dans l’invisible

Je pense à tout l’amour qui existe dans le monde, à tous ceux qui choisissent de tendre la main quand rien ne les y oblige, ceux qui donnent sans rien attendre en retour, ceux qu’on oubliera, qui ne seront jamais dans les livres d’histoire, mais qui, chaque jour, à coups de gestes minuscules, sauvent un petit peu l’humanité.
– Marie Vareille via Béatrice Krieger

Sculpture: Anton Smit

ÇA ME DIT

Habituellement, le samedi matin je suis occupé. Mais pas celui-ci, pour la seule fois pour les cinq prochaines semaines. Alors j’en profite car samedi… de dire qu’en effet, comme l’affirme ci-haut Bruno Gröning, nous devons tous et toutes être bons et bonnes les un.e.s envers les autres.

Nous devons tous et toutes être bons et bonnes envers soi tout d’abord car nous ne pouvons être avec les autres que comme nous sommes avec nous-même.

Devons comme dans devoir.

Devoir comme dans obligation morale, considérée sous sa forme la plus générale, comme dans avoir le sens du devoir. Où le ressentir au plus profond de son être.

Devoir comme dans obligation particulière imposée par la morale, la loi, un règlement, les conventions sociales, etc. ; tâche à accomplir ; responsabilité, charge : Remplir son devoir de citoyen, ses devoirs religieux, son devoir humain. Honorer le vivre ensemble.

Comme dans devoir de mémoire, et ne pas oublier ceux et celles qui souffrent, ceux et celles qui manquent de tant, ceux et celles qui ont moins que nous.

Gaza, les femmes en Afghanistan en Iran et dans tant d’autres pays où les hommes les briment et les abusent. Les citoyen.ne.s d’Haïti et de tant d’autres pays où l’on survit à peine et avec peine.

Nous devons tous et toutes être bons et bonnes les un.e.s envers les autres parce que les autres ce ne sont pas du tout les autres, les autres ne sont que nous-même, mais dans des corps différents, dans des sociétés différentes et moins nanties que les nôtres.

Nous devons tous et toutes être bons et bonnes les un.e.s envers les autres car c’est la seule façon que nous pourrons survivre en tant qu’humanité, la seule façon que nous pourrons vivre vraiment humainement.

Nous devons tous et toutes être bons et bonnes les un.e.s envers les autres car c’est dans notre nature humaine de s’aider et de s’entraider, de penser aux autres, de travailler pour le bien du plus grand nombre.

Nous devons tous et toutes être bons et bonnes les un.e.s envers les autres car même si nous ne les voyons pas ces autres qui souffrent tant, nous les sentons et les ressentons dans chacune et toutes nos cellules. Un seul corps social. On dit que ce que l’on ne sait pas ne nous fait pas mal. Mais désormais, on sait et on sent, du moins on peut savoir et sentir si on s’en donne la peine… et la joie.

Certain.e,s préfèrent ne pas regarder ailleurs, ne pas voir, ni savoir. Mais même si on préfère ne pas regarder, ni voir ni savoir, tout ça se passe tout de même, tout ça se passe quand même, et dépasse l’entendement. Et la misère se passe de commentaires et d’opinions, tout ça se passe en dépit de nos commentaires et de nos opinions.

Devoir comme dette. Dette d’honneur, dette d’humanité partagée. Capital humain.

Nous devons toutes et tous être bons et bonnes car bon, c’est tout simplement meilleur, et plus juste, plus humain.

Et finalement, nous devons continuer à souhaiter la paix, le retour à la solidarité, à l’humanité, à la collaboration et au mieux-être de tous et toutes.

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CLÉ DE L’HARMONIE 

Je souhaite l’Harmonie, l’Amour, la Vérité et la Justice à tous mes soeurs et frères. 

Avec les forces réunies des vibrations silencieuses de nos pensées, nous sommes forts, sains et heureux, constituant ainsi un lien de fraternité universelle. 

Je suis satisfait et en paix avec l’Univers entier, et je souhaite que tous les êtres réalisent leurs aspirations les plus intimes. 

Je rends grâce au Père invisible d’avoir établi l’Harmonie, l’Amour, la Vérité et la Justice entre tous ses enfants. 

Ainsi soit-il. 

BLA BLA DIVERS ET BLUES D’AUTOMNE

Ce que vous êtes, le monde l’est aussi. Alors sans votre propre transformation, il n’y aura aucune transformation dans le monde.

Ce matin, envie de jouer avec les mots des autres, de les faire se rencontrer, se frotter les uns aux autres, tantra littéraire, de les laisser se parler entre eux, pour nous, pour vous.

Comme ça, nous sommes le monde ? Mais Krishnamurti nous dit aussi de n’être rien, et que le monde deviendra extraordinairement simple et beau.

Alors, transformation ou pas ? Faites vos jeux.

Steve, ci-bas, le frère de Mike chez Rona ? – poète à souhait, nous rappelle quant à lui

que nous sommes le souhait que la vie continue de nous accorder, la prière qui se manifeste comme un oui vivant, le cadeau Divin enveloppé dans le souffle et le tonnerre. Que nous sommes le rêve qui transforme les pièces en sanctuaires, l’amour que les âmes passent leur vie à trouver, l’abondance qui marche, des vergers dans nos pas, les marées dans nos veines.

Que nous sommes une lumière dorée qui ne demande aucune permission à la noirceur pour briller, un phare solide qui enseigne les limites aux tempêtes. Que nous traçons la beauté en ce monde tel le printemps fait exploser le vert de l’hiver, et que notre présence est une évidence démontrant que la bonté choisit de porter un visage humain.

Il nous recommande aussi de ne pas laisser ce qui n’est pas guéri en soi continuer à nous recréer, que les distorsions des traumas du passé ne sont qu’un brouillard et que nous sommes le soleil qu’il ne peut contenir.

Il nous dit aussi de se tenir debout dans notre savoir, vaste et sans gêne, d’être le souffle qui stabilise, le regard qui bénit, le «oui» qui continue de devenir.

Et finalement, que nous ne sommes pas un point d’interrogation mais le souffle de la création elle-même et que nous sommes irrévocablement et éternellement, l’amour divin.

Tout un contrat non ?

Conservons ces mots en coeur pour les inévitables petits downs d’âmes de novembre qui arriveront – possiblement – maintenant que les arbres sont tous nus. Car aussi ça la vie dans le now au mois des mows.

Avant le blanc, le gris, et ses multiples nuances d’âmes, up and down.

Encore un peu de pep talk lecteur/trice ?

Parfait, allons-y pour Bashar qui nous dit, un peu comme Krishnamurti l’a fait ci-haut,

qu’il est très important de se souvenir que notre civilisation ne fait rien de plus que nous faisons. Que nous créons notre propre réalité, que «tu crées ta propre réalité». La seule différence étant que nous savons que c’est ce que nous faisons. Plus nous sommes conscient.e.s de qui nous sommes, et comment nous créons notre réalité grâce à notre système de croyances, et plus nous réaliserons que nous sommes toujours en contrôle de ce que nous expérimentons dans la vie.

Être rien, être tout, être rien du tout, être tout ce que nous croyons. Do be do be do… chantait Sinatra, et les Doobie brodeurs. Slowmo, slow Bro.

Un ptit il était une fois par Rumi maintenant ?

Peu importe ce qui vous arrive, ne tombez pas dans le désespoir. Même si toutes les portes semblent fermées, un passage secret inconnu des autres s’ouvrira pour vous (en vous ?). Vous ne pouvez pas les voir encore mais tant de paradis se trouvent au bout de ce chemin… Soyez reconnaissant.e car il est facile de remercier après avoir reçu ce que nous désirions mais remerciez avant de l’avoir reçu.

Remercier avant d’avoir reçu ? Intéressant. On va essayer ça right ? Car parait que tout n’est que question de délai quand on le veut vraiment. Et question d’acceptation de ce que la vie nous offre et nous donne plutôt que de ce que l’on désire. Let see. Ou pas.

Car parfois, on désespère en pensant que c’est la fin du monde qui nous pend au bout du nez, mais ce n’est peut-être que la fin de l’illusion. Qui sait ?

Et si la conscience était la seule réalité ?

On a la fin de semaine pour penser à ça.

Ou pas.

Du moins, pas trop.

Bon oui Ken !

SLOWMOÏTUDE

J’ai entendu quelqu’un dire : peut-être que tu n’as pas besoin de plus de temps pour guérir, peut-être que tu as seulement besoin de plus d’expériences qui indiquent à ton système nerveux une autre réalité.
En effet… Auteur/trice inconnu.e (de moi du moins)

Et moi, j’ai lu quelque part, il y a quelque temps, qu’on devait apprendre à diriger notre vie de moins en moins à partir du mental et migrer vers le système nerveux (1). Le grand déménagement. Et on dirait que le poids des années aide à faire ça et que ça se fait un peu tout seul.

C’est que le mental cherche toujours à vivre sul le gros nerf, l’excitation dans le tapis, à rouler sur une constante et perpétuelle nouvelle vague… de pensées et d’idées qui se bousculent sans cesse, même quand on dort.

En fait, même s’il ne le cherche pas, le mental s’active constamment, c’est simplement sa job. Le hamster dans la cage. Les idées spinnent sans cesse up there, et le pire c’est que nous ne pouvons même pas les choisir ces foutues idées, elles poppent up and down à notre insu et se foutent de nous, de notre tête comme de nos intentions.

Ça roule comme une autoroute là-haut et, comme des saucisses Hygrade intellectuelles, plus ça roule, plus ça veut rouler, et plus c’est full plus elles s’enfollent.

Si on ne veut pas virer fou, ou folle, vient un moment où l’on doit se brancher ailleurs que sur notre ptite tête, on doit déménager en la demeure.

Quand on naît, c’est relativement tabula rasa dans la cabeza.

Puis avec cette chère éducation, vient une à une les sons, les lettres et les mots, les idées, les croyances, les pensées, les valeurs. Et une certaine structure trop certaine d’elle-même s’élabore et se construit.

Tout d’abord par une différenciation entre moi et les autres, ceux/celles que j’aime et ceux/celles que je n’aime pas, ceux/celles qui peuvent m’apporter quelque chose et les autres qui peuvent me le prendre. Puis vient la scission, la dichotomie et la dualité entre le bien et le mal – qui varient selon les contextes micro et macro – et les je veux / je veux pas, j’aime / j’aime pas, eux et nous, et tutti quanti.

La vie, qui était miche, devient pain tranché.

Puis avant qu’on s’en rende compte s’est élaborée une structure intellectuelle et morale qui nous enferme, et qui finit par nous contrôler. Jusqu’au point où ce cher système nerveux justement nous intime l’ordre de ralentir. Soit par un choc, du corps ou de l’esprit malsain, soit par répétition et lassitude et boucle tautologique advitam eternam.

Car on dit que ce que le système nerveux cherche le plus plus, le parasympathique du moins, c’est de ralentir, relaxer et se calmer le ponpon,

Ainsi, quand on vit surtout dans le mental, ça spinne et ça kick dans les ruelles intellectuelles, plus labyrinthes que ruelles en fait, alors que dans le SNC, ça cherche à chiller com calma dans la carne.

Pas spécialiste de la biologie humaine le chroniqueur mais on dirait bien que l’avenir passe par le système nerveux. Lise Bourbeau nous disait d’ailleurs jadis d’écouter son corps. Pas si folle la madame. Allo Mme Bourbeau ?

Alors descendre de la tête au coeur, du coeur au ventre, passer de la tête au reste du corps pendant qu’il en reste. Et downsizer, du mental au système nerveux. Par la respiration, l’observation, la contemplation. Par un rythme moins rapide, plus lent Slowmoïtude.

Ça tombe bien, c’est jeudredi.

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Après avoir connu Eckhart Tolle pendant un moment et étudié ses livres, je me suis réveillé et soudainement, je l’ai eu.
J’ai soudainement compris à quel point la pensée est illusoire, et que cette pensée est responsable de la plupart, sinon de toutes les souffrances que nous vivons.
Et puis j’ai soudainement eu l’impression de regarder des pensées d’un autre point de vue, et je me suis demandé, qui est-ce qui est conscient que « je » pense ?
Et soudainement, j’ai été jeté dans ce sentiment étonnant de liberté – de moi-même, de mes problèmes. J’ai vu que je suis plus grand que ce que je fais, plus grand que mon corps.
Je suis tout et tout le monde.
Je ne suis plus un fragment de l’univers.
Je suis l’univers.

Jim Carrey cité par François Gourd, billet FB du 16 octobre

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(1) Le système nerveux central (SNC) est la partie du système nerveux qui inclut l’encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral) et la moelle épinière. Il est responsable du contrôle et de la régulation de toutes les fonctions corporelles, de la pensée, des émotions, et de l’interprétation des informations sensorielles comme la vue ou l’ouïe. Il est composé de neurones, qui transmettent des informations via des influx nerveux électriques, et de cellules gliales, qui les soutiennent. 

Il est subdivisé en deux branches :
le système sympathique, qui prépare le corps à l’action (« combat ou fuite ») en augmentant le rythme cardiaque et la pression artérielle, et le système parasympathique, qui favorise le repos et la restauration de l’organisme en ralentissant le rythme cardiaque et en stimulant la digestion. 

Le système nerveux parasympathique, souvent appelé système du repos, est une partie du système nerveux autonome qui calme le corps et conserve l’énergie. Il est responsable de fonctions comme la digestion, le sommeil et la régénération, et il s’oppose à l’action du système nerveux sympathique en diminuant la fréquence cardiaque, la respiration et la tension artérielle. 

DEVENIR LUMIÈRE

Pendant des années j’ai cherché l’endroit idéal.
Et je suis arrivé à la conclusion que la seule façon de le trouver était de l’être.
– Alan Watts

Avec un tel nom, pas le choix d’allumer. Et Alan a bel et bien allumé, il l’a vu la lumière.

Adyashanti aussi :
Votre vie, toute votre vie, est votre chemin vers l’éveil.
En résistant ou en ne relevant pas ses défis, vous restez endormi face à la Réalité.
Soyez attentif à ce que la vie essaie de vous révéler.
Acceptez sa grâce féroce, impitoyable et aimante.

Accepter sa vie complètement donc, avec sa grâce féroce, impitoyable et aimante car c’est peut-être justement cette lumière qu’elle tente de nous révéler. Et pour découvrir la lumière, rien comme chercher dans l’ombre, dans le noir, dans les recoins les plus sombres.

Souvent on veut les éviter ces recoins, ces racoins, on voudrait se procurer une lumière déjà toute faite, déjà toute allumée, une lumière qui viendrait d’ailleurs, de dehors. Mais la lumière se trouve aussi autant au ptit coin qu’ailleurs. 😉

Mais peut-être que la seule et vraie lumière ne se trouve qu’en la devenant soi-même, en passant à travers les craques du fin fond des tréfonds des trous noirs de l’existence, au plus profond de soi. Et pour ça, rien comme la vie brute pour nous y mener avec sa grâce féroce, impitoyable et aimante. Chère vie va.

Viva !

Et probablement que nous sommes en train de la découvrir cette dite lumière en arrêtant de la chercher et en la laissant briller en nous, en lui permettant d’irradier notre coeur, en la laissant remplir nos yeux. Et en la devenant soi-même. Mais pour ça, on ne doit pas craindre la noirceur.

Lumière lumière… laissons-nous l’être et laissons-la briller.

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La stabilité signifie rester avec soi-même, dans les hauts comme dans les bas.
Que tout aille bien ou mal, que le cœur soit léger ou brisé, on s’assoit chaque jour… simplement fidèle à soi-même, à travers les ouragans et les ciels bleus.

– Pema Chödrön

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Dès que vous pénétrez l’instant présent avec votre attention, vous réalisez que la vie est sacrée. Tout ce que vous percevez en étant présent possède un caractère sacré.
– Eckhart Tolle

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L’attention est la forme la plus fondamentale de l’amour.
— John Tarrant

NI DEDANS NI DEHORS

Aller vers l’intérieur vous mènera vers l’extérieur. – Bashar

On sépare habituellement le monde en un petit dedans et un immense dehors.

Tout ce qui se retrouve contenu à l’intérieur de notre peau et de notre psyché constitue le moi, le je, petit moi.

Alors que tout ce qui se trouve hors peau et hors psyché, soit le reste de la création comme tous les autres êtres humains, serait étranger à soi-même. Le grand Tout.

Et un des buts du grand jeu humain serait d’améliorer le petit moi et, si possible, éventuellement, de le relier au grand tout, de se recadrer dedans pour redevenir plus grand que petit moi. Grosse job de finition infinie.

Si souvent, on pense que ce que l’on veut trouver va arriver vers nous de l’extérieur, pour ça qu’on cherche par là-bas. Mais si vaste est le monde. Et si nombreux les détours. Comme les possibilités de se perdre.

On pense que la porte vers ce que l’on recherche tant dans la vie ouvre par en dehors. Alors on ouvre les yeux, on regarde dehors, on pousse, on sort de soi – extasie – on court partout, on s’éparpille, et, souvent, on se perd.

Alors qu’en fait, pour entamer le vrai travail de recherche, on n’a qu’à fermer les yeux, respirer et être patient.e. Très patient.e.

Et ça va finir par nous trouver. Éventuellement.

Car on dit aussi que ce que l’on cherche nous cherche aussi. Que c’est toujours ici. Maintenant.

Mais nous sommes si occupé.e.s à courir comme une poule pas de tête que ce qui nous cherche ne peut jamais nous trouver, car on est toujours parti.e. ailleurs, un peu plus loin, un peu plus tard. Toujours un pas en avant de nous-même. Alors la course folle se poursuit. Jusqu’à la mort, qui, elle aussi, se poursuit, maintenant, jusqu’ici.

Entre-temps, on se prend pour quelqu’un qui pense s’en aller quelque part.

Certain.e.s veulent connecter avec l’au-delà, l’Astral, poussant la porte et se mettant à chercher vers l’extérieur, s’ouvrant à tous vents, attendant le visiteur venu d’ailleurs qui apportera la bonne nouvelle, la lumière venue d’ailleurs, ou le prophète.

D’autres tirent la porte vers l’intérieur et deviennent l’hôte de cet invité qui se cachait dejà chez-soi, en soi.

On dit que Dieu, sachant que les humain.e.s chercheraient par en dehors pour la clé du grand secret, il l’aurait caché en notre coeur.

Bonne chasse au trésor.

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Travail sur un personnage absent
Le dilemme le plus courant que les gens me confient est celui de se sentir « coupé » de l’infini.
Ils trouvent cela particulièrement douloureux s’ils ont eu des expériences claires de l’immensité, puis qu’ils ont l’impression que celle-ci a disparu.
Ils cherchent à savoir comment rester en contact permanent avec l’infini.
Cette question même repose sur deux hypothèses implicites qui se font passer pour la vérité :
1- qu’il existe un « je » coupé de l’infini qui pourrait « s’appliquer » à se reconnecter s’il possédait la technique adéquate
2- que l’infini est parti quelque part.

Ce sont d’excellents exemples de la façon dont les idées se font passer pour la vérité.
En réalité, aucun « je » individuel ne peut trouver comment retrouver l’infini.
Plus important encore, où irait l’infini ?
Je veux dire, il ne s’agit pas de quelque chose qui pourrait se cacher sous un tapis.
Si vous pouviez voir les choses telles qu’elles sont, vous verriez que le « vous » qui voit est l’immensité elle-même.
Le « travail sur le caractère » prescrit par la psychothérapie, ainsi que par certaines traditions spirituelles, dont le bouddhisme, conduit à un piège similaire, celui de ne pas voir les choses telles qu’elles sont.
Une détente de l’être s’installe naturellement si l’on ne se laisse pas séduire par l’idée qu’il existe une vérité.
Cette détente est contraire au « travail sur le caractère », avec sa position claire sur ce que nous serions si l’on travaillait sur nos caractères.
Lorsque nous frappons à la porte du « travail sur le caractère », nous sommes invités dans le labyrinthe du futur.
Il est intrinsèquement impossible d’atteindre un objectif fondé sur un « je » qui nous y mènerait.
Le travail sur le caractère repose sur la même croyance erronée selon laquelle il existe un individu qui mène la vie et peut s’entraîner à devenir un meilleur « moi ».

La confusion humaine naît de l’identification aux limites d’une prétendue personnalité – une entité apparente que nous appelons « moi ».
Comme les murs d’une pièce, ces limites semblent solides et déterminantes.
Pourtant, nous avons tendance à négliger l’évidence : l’existence même de la pièce dépend du vide entre les murs.
Sans ce vide, il n’y aurait pas d’espace pour vivre, bouger, ni même être.
Un jour, ces murs – les formes, les histoires, les définitions de soi – s’effondreront.

Ce qui reste n’est pas une perte, mais ce qui n’a jamais été perdu : le vide ouvert, infini et vivant qui souffle à travers tout.
De ce point de vue, toutes les divisions entre « intérieur » et « extérieur », « moi » et « pas moi » se dissolvent comme des inventions de la pensée.
Déconnecter son sentiment d’identité de ces murs personnifiés d’un soi fantomatique n’est pas l’annihilation, mais la liberté – un retour à ce qui est toujours : une Présence altruiste, insaisissable et sans nom.


– Suzanne Segal. Collision avec l’infini : une vie au-delà du Soi personnel. New Sarum Press.