
Tout une job que celle d’humain.e marchant sur terre non chers lecteurs/trices ?
Incarné.e.s dans un corps physique avec de nombreux besoins et limites, se mouvant au coeur d’une matière dense et parfois hostile, oubliant souvent d’où nous venons et où nous retournerons, en fait où nous appartenons.
On cherche du sens toute sa vie durant. Parfois ça marche, parfois ça flye, parfois ça coule, et d’autres fois moins. Parfois on croule sous le poids de la gravité, car oui parfois gravement aigûe la vie. Parfois on voudrait s’envoler vers des cieux plus cléments. Mais nous ne sommes pas des oiseaux. Ou pas encore. Ou comme on a dit que Jésus a fait jadis, on voudrait marcher sur l’eau. Mais il paraît qu’il y a divers sens à cette image.
Si on réussit à trouver un sens pour un moment, la vie nous envoie des défis tout au long de notre existence pour le remanier. Et avec l’âge, le sens que l’on a pu trouver jadis en cours de route se modifie au gré des défis du moment. Et nombreux défis il y a.
Si on observe et ressent le moindrement le monde dans lequel on vit, il y a matière à questionnement et bien peu de réponses. De réponses satisfaisantes du moins. De réponses permanentes. Comme j’entendais dire l’humoriste Yannick de Martino récemment : les permanentes, c’est temporaire.
Oui, tout change, et nous avec, nous dedans, nous aussi. On doit couler avec le flot, mais tout de même continuer de pelleter ici dans le grand now. Ouvrir son chemin, ou le laisser se faire si nous sommes assez sages et patient.e.s. Et que nous en avons le luxe.
On nous a prêté un corps, un coeur, un intellect, un esprit plus ou moins sain et un ptit bout d’âme du plus grand. À nous de nous débrouiller pour en faire sens et cultiver une vie de qualité.
On peut bien s’en remettre à un Dieu quelconque ou à une force toute-puissante, on dirait bien que le monde met tout cela à l’épreuve ces temps-ci. Car s’il existe une sagesse prédominante, les humains brasse les cartes du grand jeu d’une main de traitre. Les un.e.s envers les autres, les un.e.s pour les autres, quand ce n’est pas les un.e.s contre les autres. Et on abuse tant de notre mère, notre terre.
Ce matin, peu de réponses à ce grand questionnement.
Mais je dépose sur mon écran jusqu’au vôtre ce bref préambule principalement pour partager les mots qui suivent ci-bas, des mots qui entre-ouvrent une brèche vers la lumière.
De mon côté, je vais aller shaker pour revenir à mon corps, me faire des racines et sentir mes deux pieds au sol, pour laisser circuler le flot et réveiller le souvenir.

– Carl Jung
___
Avons-nous vraiment choisi de venir sur terre ?
Ou sommes-nous tombés dans une densité lourde, happés par un vent astral violent, jetant nos étincelles dans un monde trop serré pour nos ailes ?
La Terre, n’est pas une école mais une forteresse.
Un lieu où l’oubli fut semé comme une poussière épaisse qui endort la mémoire première.
Un monde enroulé de voiles, où la conscience se débat entre ce qu’elle perçoit et ce qu’elle pressent.
Dans cette vision, nous ne descendons pas : nous sommes tirés.
Un tourbillon subtil, une aspiration, la traction d’une matrice astrale qui recycle les âmes comme on retient des oiseaux dans une cage dorée.
Ainsi naît la sensation d’être incarné mais pas libre, présent mais pas souverain, vivant dans un monde où la lumière semble filtrée par des grilles que nul ne voit.
Pourtant et c’est là le secret qui retourne tous les secrets, même dans ce récit de captivité cosmique, il existe une brèche.
Une petite fissure douce que rien ne peut sceller.
C’est là que la conscience véritable respire.
Là que s’ouvre la sortie.
Là que se déploie la seule magie que l’astral ne peut enchaîner : la clarté intérieure, celle qui dissout les barreaux sans lutter, celle qui rappelle que la prison n’est qu’un décor et que la clé est déjà dans la paume.
Car peut-être que le piège n’est pas le monde… mais l’oubli de ce que nous sommes lorsque nous cessons d’y croire.
– Hermine via Nadine Delhaye

