VENDREDI FLOU

On retire les lieux de recueillement et on interdit la prière en public. Mais on encourage la religion folle du magasinage et l’endettement compulsif.

On voyage tout le tour du monde et on autorise la construction de nouveaux pipelines pendant qu’on siphonne les bidous du fond vert.

Mais la vérité est telle que l’environnement est en mutation. Et nous dépendons de ce monde qui nous fournit nourriture, eau et air. C’est notre bien le plus précieux et nous devons le protéger.

Pourtant, pas du tout ce que nous faisons.

Nos ancêtres ont arraché cette terre à des gens qui y vivaient déjà en harmonie avant qu’on y débarque et nous on se croit chez nous, se considérant de souche, et on contraint et limite l’immigration à des gens qui cherchent maison. Louche.

Chères personnes blanches, ça prend beaucoup d’arrogance pour se tenir debout et occuper un continent et se plaindre de l’immigration.

Le monde ne fait pas sens. En effet, beaucoup de non-sens en ces temps et lieux.

De nombreuses manifestations contradictoires nous entourent. Et, en fait, plusieurs contradictions résident en nous aussi. On désire le beurre, l’argent du beurre, le beurrier et le pain au complet. Mais pas le cholestérol ni l’embonpoint. Bon point.

Beaucoup d’ombre, mais de la lumière aussi dans cette grande cacophonie humaine.

Impossible d’éviter l’ombre car dès qu’il y a lumière, il y a ombre. L’ombre accompagne toujours et inévitablement la lumière. En fait, la lumière crée l’ombre, la minuscule comme la MAJUSCULE.

Autant de lumière que d’ombre j’imagine en ce bas monde, mais l’amour chuchote alors que la haine crie. L’amour s’écrit en minuscules et se glisse entre les lignes, alors que l’Ombre cherche les gros titres pour flasher en MAJUSCULES.

Mais est-ce même de la haine ou tout simplement de la peur ? Fouillons, fouillons voyons.

J’aime l’idée que, plutôt que de la fuir, on doive faire face à l’Ombre – celle avec un O MAJUSCULE – et la nourrir d’amour, l’illuminer et la transformer en lumière. Car quoi d’autre faire ? Bouffer de l’ombre pour produire de la lumière. Alchimie.

Mais pas une tâche si simple à réaliser car l’ombre est une tache tenace. L’ombre est sournoise, évasive, toujours fuyante. Elle se tapit sous la carpette, se loge dans les racoins les plus reculés de notre être, se réfugie dans nos ptits coins les plus creux et les plus intimes. Pas pour rien que les longues relations intimes nous y amènent et y ramènent inévitablement. Courage requis pour fouiller down there. À deux.

Plutôt que de dealer avec nos ombres, on aime bien les projeter sur les autres, les chercher et les voir en dehors de soi. Plus simple. Mais ça ne fera pas la job. Apprivoiser l’Ombre est une job de bras, une job de coeur, comme dans courage.

L’Ombre et l’Amour forment un couple.

Et pas toujours celui auquel on pense.

Je vous laisse penser à chat.

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