PARLER BEAUCOUP NE ME DIT RIEN

Bouchons-nous les oreilles et les yeux. C’est qu’il y a beaucoup de bruit d’égo ces temps-ci dans nos écrans. Plusieurs grandes gueules qui perlent bien, et encore plus de plus petites bouches qui commentent les propos des grandes en offrant leurs zopinions. Pendant qu’on s’emmêle dans nos eaux pinions, moi j’aime mieux laisser s’envoler les miennes car que du vent, que du vent ces maux dits mots.

Les mots, les mots, pas que ça dans la vie. Il y a la vie douce aussi, dolce vita. Et au-delà des mots, il y a le beau. Et pas que des vitres d’autos.

Certains n’ont en effet rien à dire, ou si peu, ou tant de mal, et ils prennent beaucoup de temps et tant et trop de place pour le faire. Des mots de tête qui en donnent d’autres, comme des migraines. Epstein Files.

On doit arrêter d’écouter sinon on va y goûter. De toute façon, pas les mots qui content de fait. C’est l’âme.

Ces temps-ci, on s’égo/sille à tour de clapet et de clavier à bitcher contre autrui – shut up piggy dixit le gros nu roi et minus cul.

On est de gauche et de droite, la guerre est pognée dans tous les bouts, et partout dans les sociaux égouts. Et glou et glou. Surtout chez les gars les dégâts, comme les bruits de bouche. Trappe à nigauds et gros mots sur les réseaux. Ah ah sociaux.

Qui perd gang ?

Ici ? ni adroit, un peu gauche et surtout dans l’extrême centre. On plonge au coeur de la matière comme dans l’éther délétère. Excusez, je déblatère ici bas sur terre. Cop 30 et Belem bedang. Aidez-nous mère nature, tes fils et filles filent un mauvais cotton.

Certains prennent leurs propres mots trop au sérieux. Surtout les langues sales.

On pense que ce que l’on dit vaut la peine ? Et si on se taisait plutôt pour la joie ?

Avant on verset dans les discours, maintenant on se berce de narratif. Nouveau terme à la mode. Ça se délie les langues avec les doigts, jusque dans les salles de bal.

Par-dessus tout, il faut contrôler le narratif. Et si on se la fermait, la bouche à mots à la place et qu’on s’observait l’hyperactif narratif inté rieur qui se rit bien de nous et se fout bien de notre gueule qui s’ouvre à notre insu. Posons-nous, et un clapet s’il vous plait.

On dirait que l’Intelligence artificielle fait ressortir et surbriller la stupidité naturelle. Tous les fous sont dans la nature.

Vous faites bien du bla bla les tatas, les tarlas, malfrats et autres tas de verve.

Vous vous abaissez bien bas avec vos mots de tête trop haut. Aho ! Causez toujours mes lapins, les carottes cuisent. Mais SVP, causez moins fort, et surtout causez moins de torts, aux gens comme à l’environnement. Car vos multiples mots nous montent à la tête et nous donnent des ho ho ho de coeur. Et ce n’est pas la fête. Partez.

Au final, peu importe les bruits que l’on fait et fera avec nos bouches, c’est toujours le coeur qui aura le dernier mot. Amor amor.
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Avant de parler, je voudrais dire quelque chose.
– Les Cyniques

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Si nous pouvons demeurer avec la tension des oppositions suffisamment longtemps, la soutenir, y être fidèle – nous pouvons parfois devenir des vaisseaux à l’intérieur desquels les opposés divins se rencontrent et donnent naissance à une autre réalité.

~ Marie-Louise von Franz via Alain Nyala

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