TOUT, ET RIEN ITOU

Tu ne peux te débarrasser de rien. Tu es l’univers entier. En quel ailleurs vas-tu t’en débarrasser ? Tout est toi. Quand tu essaies de repousser une idée, la force et l’ampleur que tu utilises constituent la même intensité avec laquelle te reviendra cette idée quand elle atteindra les paramètres de ton être, de ton univers. Ainsi, tu ne peux te débarrasser d’absolument rien. Tu ne peux que permettre que les choses se transforment. Permets-toi, toi-même, d’intégrer et de transformer.
– Les citations d’Elan

Nous sommes le monde entier. Je suis le monde entier. Tu es le monde entier.

Tout ce qui est beau, comme tout ce qui est laid. Le plus beau, comme le plus laid.

D’instinct, on ne voudrait voir et n’avoir que du beau, du bon, du menoum menoum. Mais pas de beau sans laid, pas de bon sans mauvais, pas de menoum sans beurk.

Ou peut-être que pas de beau ni de laid, pas de bon ni de mauvais, pas de menoum ni de beurk. Que ce qui est. Matière première, matière brute. Le monde tel quel. Sans jugement, sans qualificatif, sans jugement. Simple mais complexe.

Un monde brut à accepter, à discerner, à intégrer et à transformer.

Je suis Gaza, et Israel. Je suis Trump et Mandani. Je suis la droite et la gauche. Chaque extrême, jusqu’à l’extrême centre, au plus petit dénominateur commun.

Je suis moi, mais je suis toi, et nous aussi. Eux et elles sont aussi nous. Nous sommes les profiteurs comme les exploités, l’élite comme les démunis, les abuseurs comme les abusés. Et ni l’un ni l’autre. Nous sommes les créateurs et les spectateurs d’un monde empli d’une dualité apparente. Un monde que nous aimons séparé et jugé, catalogué, évalué et rejeté. Un monde sur lequel nous aimons projeté tout ce que nous sommes au fond.

Nous sommes tous et toutes faits de la même matière brute. Nous sommes tout, et rien itou. Nous créons tout ce que nous voyons, et nous sommes créés itou par ce tout.

Je ne peux qu’accepter tout ce qui est, absolument tout, aussi et peut-être surtout ce que je ne peux accepter. Ou avec le plus de difficulté. Car en effet la force avec laquelle je m’efforce de rejeter quoi que ce soit me reviendra toujours en plein visage. Par la porte de derrière, direct dans le derrière. Et en plein cul-de-sac.

Et le fait d’adopter intellectuellement une position de non-dualité ne fera pas la job car tant que nous sommes en corps, tant qu’il y a moi et l’autre, moi et le reste du monde, nous et eux, la séparation nous confine à une certaine dualité. À du beau, comme laid, à du beau comme du moins.

Je suis le vrai, et le faux. Parfois, je fuis le vrai jusqu’au faux. Et par foi, je fais confiance que le beau triomphera. Ou pas. Q@ue ce qui a été n’est plus et que ce qui sera l’est déjà.

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Quand on a l’intention de vraiment connaître la vérité, alors on accepte les profondeurs les plus abyssales.
~ Gangaji

Dans le travail hermétique, on nous rappelle sans cesse que toutes les conversations ne méritent pas notre attention, car toutes les consciences ne sont pas prêtes à entendre nos découvertes.
L’adage « Les abeilles ne perdent pas leur temps à expliquer aux mouches que le miel est meilleur que ce dont elles se nourrissent » recèle une vérité que quiconque s’engage sur la voie du perfectionnement intérieur finit par apprendre : les êtres sont attirés par ce qui correspond à leur nature, à leur vibration et à leur niveau de développement intérieur.

L’hermétisme enseigne que les semblables s’attirent et que la conscience ne s’élève que lorsqu’elle le désire.
Une mouche ne peut reconnaître le miel car ses sens sont accordés à quelque chose de totalement différent.

De la même manière, beaucoup sont attirés par les conflits, les drames et les dogmes rigides simplement parce que c’est ce à quoi leur état intérieur est en résonance.
Tenter de les convaincre du contraire est épuisant et détourne l’attention de sa propre ascension.

L’abeille, en revanche, ne discute pas.
Elle reste dévouée à son travail, à la douceur qu’elle crée et à l’harmonie intérieure qu’elle incarne.
C’est là la pure pratique hermétique : soyez ce que vous devenez.
Ne vous justifiez pas auprès de ceux qui n’ont ni les yeux pour voir ni le cœur pour recevoir.

Nous sommes un cercle de chercheurs issus de nombreuses traditions : chrétienne, gnostique, hermétique, ésotérique, et bien d’autres encore.
Tous ne comprendront pas pourquoi nous explorons ce que nous explorons.
Tous ne se reconnaîtront pas dans les questions que nous posons ni dans les chemins que nous empruntons.
Et c’est bien ainsi.

Notre tâche n’est pas de polémiquer ni de convertir.
Notre tâche est de cultiver la douceur – la clarté intérieure, la sagesse, la transformation et la vérité – et de permettre à ceux qui sont naturellement attirés par cette douceur de se joindre à nous dans cette œuvre.

Alors, relisez cette phrase avec un regard hermétique : ne perdez pas votre temps à expliquer votre évolution à ceux qui s’obstinent à la mal comprendre.
Restez fidèle à la fréquence supérieure que vous développez.
Ceux qui sont destinés à ce chemin le ressentiront et s’élèveront à votre rencontre.
– James William Kaler

3 réflexions au sujet de « TOUT, ET RIEN ITOU »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    Il n’y a pas de position intellectuelle pour la nondualité puisqu’ elle est plutôt intuitive;

    le mental a sa place pour faire des vagues et laisser le poète en soi divaguer

    et tenter d’appréhender ce témoin insaisissable.

    Ce que j’ai aimé encore une fois ce texte de ta provenance providentielle.

    L’existence insiste à me faire fleurir en dépit d’une tête dure

    qui songe à une osmose avec le cosmos en dépit de cette solitude

    car le silence et/ou la transcendance ne me rentre pas dans la caboche…

    Ah les quatres maximes d’un alchimiste intérieur:

    Savoir

    Oser

    Faire

    Se taire

    Puisse un lecteur se délecter!

    Aho!

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