SE DONNER / RE DONNER

Rappelez-vous que lorsque vous quitterez cette terre, vous ne pourrez rien apporter avec vous de ce que vous avez reçu, seulement ce que vous avez donné.
– St-François d’Assise

Toujours un bon rappel, il me semble. Merci François ! Bon conseil que tu nous as donné. 10-4, bien reçu.

D’autant plus précieux avec les années qui passent, alors que l’on accumule certaines choses et que l’on développe des amitiés de longue date auxquelles on finit par s’attacher, auxquelles on finit par (se) tenir.

Comme on sait, ou on s’en doute, on nait seul.e et comme on l’apprendra à un moment donné, on meurt seul.e. Surtout pas une raison pour vivre seul.e ni en vase clos.

Sauf qu’au fil du temps qui passe, on doit apprendre à se détacher, à laisser aller, à accepter les départs, les pertes et les séparations. Avec chacun.e de nos ami.e.s qui quitte la grande barque avant nous, c’est une leçon en ce sens qui s’inscrit dans notre peau, comme en notre coeur. Et plus fort est le lien, plus grande est la leçon ès détachement dit-on.

Mais pour en revenir au message de St-François ci-haut, tout un défi d’apprendre à donner en cette existence. À se donner. À redonner. Car lorsqu’on aime quelqu’un ou quelque chose, on a tendance à vouloir le garder pour soi, près de soi, à le conserver, le préserver, pour toujours. Réflexe humain naturel de premier niveau.

Les enfants de 2 ans nous le montrent sans masque. À moi, qu’à moi. Juste à moi et pas à toi. Un peu comme certains gouvernants et petits hommes de toutes sortes d’affaire$.

D’ailleurs, il faudrait trouver une façon de transmettre le message de St-François aux multi milliardaires, eux qui en ont bien plus qu’assez. Surtout de leur faire comprendre à eux qui accumulent à l’excès, virtuellement trop, et qui en veulent toujours plus, car ils doivent avoir vraiment peur de perdre, eux qui pensent en posséder tant. Quoique parfois, on possède très peu mais on a aussi très très peur de perdre ce tout petit peu. La peur n’est pas proportionnelle à la taille des possessions.

On a tout faux. On pense posséder la terre, mais c’est la terre qui nous possède. On y retournera d’ailleurs éventuellement, soit en sous-sol, soit en petite fumée dans les airs et en cendres éparses. Ce qu’il restera de nous. De corps du moins. Quant à l’esprit, we’ll see. Ou pas.

Mais j’imagine que l’intention de St-François consiste à nous faire réaliser que c’est lorsqu’on donne quelque chose, ou qu’on laisse aller quelqu’un, que ce don nous revient. On le tient éternellement près du coeur, on le conserve en corps. Les deux mains ouvertes, on le possède pour l’éternité.

Quand on donne, on se donne, on donne une partie de soi à autrui. On laisse un peu de soi vivre chez l’autre, en l’autre. Quand on donne, on se soulage, on se partage. On aide aussi. On transmet, on laisse circuler. Au suivant. Et à la suivante. Au prochain.e. Trois petits tours et puis s’en vont.

On ne fait pas la charité, on fait la solidarité, on partage notre humanité. Dans la mesure du possible évidemment.

On n’aide pas autrui pour se sentir supérieur, on donne simplement car on réalise que l’autre c’est nous. Oui Eckart, le vrai amour est la reconnaissance d’autrui en soi-même.

En fait on ne donne jamais vraiment rien dans la vie. Comme nous sommes né.e.s. les mains vides, ainsi, tout ce que l’on peut donner n’est simplement que ce qui nous avait été prêté auparavant, temporairement.

Et de fait, quand on donne, ou disons plutôt lorsqu’on laisse passer à-travers soi, c’est le coeur qui se remplit de notre humanité partagée. Et quand on aura assez donné, c’est le coeur plein qu’on quittera.

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Prière de St-François

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à la vie éternelle.

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4- SAO FRANCISCO DE ASSIS (traduction française ci-bas)

Você andou com animais
Falando com arvores também
Vivendo humildemente
E tão facilmente

Sao Francisco de Assis
Sao Francisco de Assis

Você andou pelos caminhos
Você se parou aqui e la
Dando todo o seu amor
A aqueles que encontrou

Sao Francisco de Assis Sao Francisco de Assis
Ciao… Francisco de Assis

4- SAINT FRANÇOIS D’ASSISE

Tu as marché avec les animaux
et parlé aux arbres aussi
Tu vivais humblement
Avec tant de légèreté

Sao Francisco de Assis / Sao Francisco de Assis

Tu as parcouru les chemins
Tu t’es arrêté ici et là
Donnant tout ton amour
À ceux et celles que tu as rencontrés

Sao Francisco de Assis Sao Francisco de Assis
Ciao… Francisco de Assis

Piste 4 de l’album Os Hinos do Vale da Vida (2020) dédié à Jean-Patrice Desjardins (RIP) / enregistré à Val-David le dimanche 30 août 2020
work encore et toujours in progress…

Charles Johnson: guitare et captation visuelle et sonore
Guy Richer : contre-basse
Raoul Pereira : percussions
captation audio et vidéo : charlesjohnson.ca

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