
Certaines personnes mesurent leur succès par leur compte de banque.
D’autres par leur réputation.
D’autres encore par leur nombre de suiveux – followers – sur les réseaux, et l’influence qu’ils/elles exercent.
D’autres, encore et encore, par la richesse de leurs adresses et contacts dans les bonnes sphères de décision. Ou par le pouvoir qu’ils/elles pensent exercer sur autrui, ou la peur ou la crainte qu’ils/elles suscitent. Ou l’envie.
En effet, si on mesurait plutôt notre succès, comme notre richesse d’ailleurs, par le degré de sécurité que les gens ressentent autour de nous.
Car on veut tous avoir du succès et/ou être riches. Mais riches de quoi ? Telle est la question. Faut définir notre type de succès et de richesse.

Les gens peuvent bien nous mettre sur un pied d’estale, nous craindre ou nous envier, mais l’important me semble est qu’ils/elles nous respectent et nous fassent confiance.
D’ailleurs, on se questionne souvent au sujet de l’amour. Concept un peu flou et vague s’il en est un. Facile de dire que l’on aime le monde entier mais aimer chacun.e de ses habitant.e.s, un.e par un.e et à la fois constitue autre paire de manches, dixit le manchot.
Personnellement, je pense que si on ne peut faire confiance à quelqu’un, on ne l’aime pas vraiment. Par contre, si on se sent en sécurité et en confiance face à autrui, à mes yeux et à mon coeur, ça c’est de l’amour.
Évidemment qu’on ne peut aimer autrui que dans la mesure où l’on s’aime soi-même. Faut commencer par ici.
En ce petit matin blanc dans le petit et le grand now, intéressant de se demander si les gens se sentent en sécurité autour de nous. Bonne mesure de succès en effet. Et avec cette chape de neige, quelle belle opportunité de recouvrir notre monde d’acceptation, d’amour et de douce soie, tout en diffusant une couche de sécurité sur notre petit monde, le petit et grand monde autour de soi. Si tout le monde fait sa part, ça devrait ben aller comme qui disent.
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Quand plus de gens parviendront à la connaissance de leur nature réelle, leur influence, bien que subtile, prévaudra et le climat émotionnel du monde en sera tempéré.
Les peuples suivent leurs chefs et quand, parmi ceux-ci, en apparaîtront de grands par le cœur et par l’esprit, totalement libérés de la recherche égoïste, leur impact sera suffisant pour rendre impossibles les grossièretés et les crimes de l’époque actuelle.
Un nouvel âge d’or peut s’ouvrir, qui durera un temps pour succomber ensuite à sa propre perfection.
Car le reflux commence toujours quand la marée est au plus haut.
– Nisargadatta Maharaja, «Je Suis» (I Am That), via Jean Bouchart d’Orval
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Si une opinion contraire à la vôtre vous met en colère, c’est le signe que vous êtes inconsciemment conscient de n’avoir aucune bonne raison de penser ainsi.
Si quelqu’un affirme que deux et deux font cinq, ou que l’Islande se trouve sur l’équateur, vous devriez éprouver de la pitié plutôt que de la colère, à moins que vos connaissances en arithmétique ou en géographie ne soient si limitées que son opinion ébranle vos propres convictions.
Les controverses les plus féroces portent sur des sujets pour lesquels il n’existe aucune preuve convaincante dans un sens ou dans l’autre.
On recourt à la persécution en théologie, non en arithmétique, car l’arithmétique repose sur la connaissance, tandis que la théologie ne relève que de l’opinion.
Ainsi, chaque fois que vous vous surprenez à vous mettre en colère face à une divergence d’opinions, soyez vigilant ; vous constaterez probablement, après examen, que votre croyance dépasse ce que les preuves justifient.
– Bertrand Russell
