
Et vlan, direct dans le portefeuille de notre sens moral, de notre comptable intérieur
Car nous sommes tous et toutes toujours les gros riches de plus pauvres que nous. On le réalise quand on va dans le sud où des populations pauvres nous perçoivent tels des millionaires pleins aux as. Ou quand on marche sur la rue et que des gens quêtent. Peut-on leur donner un peu d’attention même si on a pas de ptit change ? Pas toujours en effet.
Car au fond, le cas d’un peu tout le monde que cette contradiction quasi existentielle :

Parfait de vouloir créer de la richesse, tant que ça soit pour tout le monde, du moins pour le plus grand nombre, tant que c’est pour qu’elle soit partagée avec le monde, en commençant par les plus démuni.e.s. Pas seulement avec nos quelques chums chosen few. Comme on dit, certains sont tellement pauvres que tout ce qu’ils ont c’est de l’argent.
Mais évidemment que charité bien ordonnée commence par soi-même. C’est où elle s’arrête et qu’elle commence à se partager qui questionne.
Même chose pour la peur de certains face à l’immigration. Évidemment que l’on doit s’assurer d’offrir des services adéquats aux habitants d’ici. Et de bien prendre soin des gens qui fuient les pays pauvres et qu’on accueille ici. Mais on doit se rappeler qu’aucune terre n’appartient à personne, que nous appartenons tous et toutes à la terre. La mort saura bien nous le rappeler tôt ou tard de toute façon. C’est in between que ça compte.
Oui certains sont à vide, avides d’en avoir toujours plus, de posséder encore plus, de se remplir la panse au maximum. Pas besoin d’être riche pour ça. Au contraire même parfois. Mais comme disent les anglos, how much is enough ? Et never too much, just enough.
Et souvent, plus on en a, plus on en veut. Oui, comme l’appétit qui vient mangeant.
Et souvent aussi, plus on en possède, plus on a peur de perdre ce que l’on pense posséder. Alors on les plaint un peu les gros bonnets non ? Car ils doivent faire de fric dans leur froc à l’idée de tout perdre. Ils doivent être épuisés de toujours courir après plus plus plus. Et ils doivent faire tant d’efforts pour essayer de tout conserver. En vain.
On, inclut la personne qui tape, et vous aussi probablement j’imagine, se demande pourquoi les riches ne sont pas plus généreux. Mais on pourrait aussi se demander soi-même pourquoi nous, même pas dans le fameux 1 %, nous ne le sommes pas plus ?
Que ce soit de bidous, de mots doux, ou de bonnes actions, quand on prend conscience que plus on donne plus on reçoit, on commence à se lousser le muscle du don et à devenir de plus en plus généreux.
Et souvent aussi, qui perd gagne.

Bon mercredi gang.
