NI SENS NI DESSEIN SANS DESSIN

En effet, il manque un E 😉

Ah ce fameux sens de la vie. Eh qu’on le cherche et qu’on court après non ? Bon chance !

Que ce soit le bonheur, la richesse, la gloire ou le succès.

Soit que rien ne fait sens en ce grand tout fou et touffu, ou soit que tout fait sens en ce ptit rien du tout.

L’immensité est composée d’une multitude de petits riens. Une infinitude de pacotilles et de petits détails qui tissent une existence, avec ou sans sens. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers.

Du berceau au tombeau. De la lune à l’urne.

Naître, vIvre, aimer et si possible mûrir avant de mourir. De corps du moins. L’esprit au loin. Avec entre les dingues limbes et les dignes lignes, apprendre, partager, découvrir, communier et communiquer. Tape tape ton non-sens le chroniqueur.

Sous ce même vaste ciel, certain.e.s veulent le développement personnel, croître et grandir, d’autres, au contraire, se déconstruire et revenir à l’essentiel. Au point zéro de ce grand non-sens existentiel si essentiel. Tout ça sous le même ciel.

D’autres, plus drivé.e.s et incarné.e.s, veulent conquérir le monde, avoir du pouvoir, brasser de grosses affaires et engranger du ca$h en ma$$e, avoir de l’influence. Et laisser leur marque. Course contre la montre, course contre la mort.

D’autres encore aspirent plus simplement à mener tout doucement et humblement leur grandiose petite vie extra ordinaire. Sans faire trop de bruit, ni déplacer trop d’air. L’essentiel sous le vaste ciel. Trouver la paix en eux et elles, pour la projeter sur le reste du monde.

Et certain.e.s, de plus en plus nombreux, veulent seulement joindre les deux bouts, trouver un abri pour la nuit, ou pour la vie, et quelques croûtes à manger au quotidien. Banques de commerce, et/ou alimentaires.

Les quotidiens de chacun.e d’entre nous, comme nos destinées, varient grandement et sont fort différents les uns des autres. Même si tout se passe sous le même ciel. Tous et toutes foulant la même terre. La même Mère.

Et inévitablement que le sens que l’on cherche, ou que l’on suit et/ou poursuit, s’incarne dans nos contextes de vie particuliers et respectifs, et fluctue selon les différentes étapes de la vie.

Le sens change avec le temps, même si ni l’un ni l’autre n’existe pas vraiment apparemment. Allez savoir, ah cette quête de vérité en ce grand mystère incarné. Chilling em carne et ongles incarnés.

Me revient à l’esprit l’expression sans dessein que me disait affectueusement mon père jadis, qu’enfant, j’entendais et comprenais comme sans dessin. Pourtant, je me faisais aller le crayola frénétiquement.

Mais ce matin, Euréka ! Merci pôpa pour la leçon !

En effet, pas de but dans la vie. Nulle part où aller, rien à atteindre d’autre que la paix et le bonheur tranquille peut-être. Et même pour ça, comme on dit, less is more.

Alors petit train n’ira pas loin loin, ni soin soin, car on reste toujours en gare.

En gare et encore.
And did we tell you the name of the game, boy? We call it riding the gravy train
Have a cigar chantait le chanteur (1).

Chu où ? Chu où ? Ici, d’ici. Qu’ici.

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Le mal collectif de l’humanité réside dans le fait que les gens sont tellement absorbés par ce qui se passe, tellement hypnotisés par le monde des formes fluctuantes, tellement absorbés par le contenu de leur vie, qu’ils en ont oublié l’essence, ce qui est au-delà du contenu, de la forme, de la pensée.
Ils sont tellement absorbés par le temps qu’ils en ont oublié l’éternité, qui est leur origine, leur foyer, leur destinée. L’éternité est la réalité vivante de qui vous êtes.

~Eckhart Tolle, Une Nouvelle Terre

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Essayez de ne pas vous sentir offensé lorsque l’on vous critique, même si vous n’avez absolument rien fait de mal.
Considérez plutôt cela comme une merveilleuse occasion de pratiquer l’humilité.
Plus vous vous croyez quelqu’un, plus vous souffrirez.
Mais plus vous vous croyez personne, moins vous souffrirez.
Et plus vous aurez cette humilité, plus elle vous permettra de comprendre la réalité de la vacuité du soi – autrement dit, la réalité de l’absence d’existence intrinsèque du soi – la porte d’entrée vers votre libération du samsara.
Comme l’a dit Milarépa, l’un des plus grands yogis du Tibet : « Prenez la place la plus basse et vous atteindrez la plus haute. »

~ Chamtrul Rinpoché

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À chaque instant, les choses sont telles qu’elles sont et ne peuvent être différentes.
Tout ce que l’on perçoit, pense et ressent à chaque instant est « moi ».
Hormis dans le souvenir ou un futur fantasmé, il n’existe pas d’autre « moi ».
Aucun « moi » ne se distingue des événements et des phénomènes comme étant l’« expérimentateur » de ces événements.
Ce « moi » est une illusion.
On ne vit pas d’expériences.
On est identique à la totalité de l’expérience, consciente et inconsciente.
Voilà ce que « je » suis : l’expérience, et l’expérience n’est que cette vitalité, maintenant, à cet instant précis.
– Robert Saltzman

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Nous croyons être un soi, une entité quasi spirituelle à l’intérieur du corps, un capitaine du navire, libre de ses choix, un « moi » qui façonne mes pensées, fait mes choix et mes décisions, accomplit mes actions, observe et évalue tout cela.

Mais si nous observons attentivement les choix et les décisions qui se produisent, ou les pensées qui émergent, nous découvrirons peut-être qu’il n’y a pas de capitaine à la barre, pas de penseur qui pense nos pensées, pas de décideur qui prend nos décisions.

Rappelez-vous que « l’absence de soi » et « l’absence de libre arbitre » sont des formulations conceptuelles d’une réalité vivante, insaisissable et indéfinissable.
Ce sont des cartes du territoire.
Aucun concept ni modèle ne peut saisir totalement la nature de cette réalité vivante.
Alors, ne vous enfermez pas dans un seul camp.
– Joan Tollifson

_______________________________________________________________________ (1)
Come in here, dear boy, have a cigar, you’re gonna go far
You’re gonna fly, you’re never gonna die
You’re gonna make it if you try, they’re gonna love you
Well, I’ve always had a deep respect and I mean that most sincere
The band is just fantastic, that is really what I think
Oh, by the way, which one’s pink?

And did we tell you the name of the game, boy?
We call it riding the gravy train

We’re just knocked out, we heard about the sell-out
You gotta get an album out, you owe it to the people
We’re so happy we can hardly count
Everybody else is just green, have you seen the chart?
It’s a hell of a start, it could be made into a monster
If we all pull together as a team

And did we tell you the name of the game, boy?
We call it riding the gravy train

Wish you were here, Roger Waters et Pink Floyd

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