
– Scott D. Dary
Le monde peut nous déranger, nous enrager, nous déstabiliser, nous virer à l’envers. Et il le fait régulièrement. Je parle au Je mais j’imagine que Je et vous, ce n’est pas si dissemblable, right ? Vous devez bien avoir un Je vous aussi ? Un Toi je dirais même plus.
Le monde peut nous faire sentir comme de la marmalade lorsqu’on regarde tout ce qui se passe out there – et déjà on ne voit que les ptits bouts que les algorithmes veulent bien nous montrer. Imaginez si on voyait toute la confiture de taureau ce qui s’y passe.
Je n’ai pas besoin d’énumérer tout ce qui, du monde dans lequel on vit, nous fait nous r’virer dans nos shorts (expression très illustrative de mon ami Stéphane C.). Les sources d’irritation et d’exaspération sont multiples, variées et de plus en plus nombreuses et outrancières. Notamment south of the border. Et au Moyen-Orient. Mais pas que là. Haïti est aussi passablement désespérant.
Mais si, plutôt que de détourner notre regard sur ce qui, du monde, nous indispose et nous déclenche, on continuait de regarder – et de garder les deux yeux grands ouverts, peu importe leur couleur – et qu’on utilisait le monde comme un miroir ? Pour se voir.
Comme le suggère Scott ci-haut, le monde est maybe indeed un excellent miroir. Un miroir qui nous renvoie nos enjeux non réglés. Un miroir qui nous fait inconsciemment – et parfois contre notre propre gré – chercher les zones en nous qui ont encore besoin d’être regardées, raffinées, nettoyées.
Et plutôt que de chercher le repos à tout prix en ce monde de chaotique free for all, ce qui est un irréalisable défi, si on réalisait plutôt que c’est toujours soi que l’on voit en toute chose ?
Pas reposant, mais éclairant, décapant, stimulant, hautement révélateur. Comme disent certains anglos: as outside so inside.
Plutôt que de toujours faire porter le blâme hors de soi et la critique vers autrui quand quelque chose nous dérange, si on regardait pourquoi telle ou telle chose nous déclenche ? Car il y aura toujours quelque chose qui va finir par nous déclencher. Et c’est tant mieux qu’on soit déclenché.e.s par l’injustice et l’inhumanité sinon on serait mort.e. Ou complètement indifférent.e.
Justement, comme le disait ici hier Slava Polounin: Quand j’ai compris qu’il était impossible de refaire le monde, j’ai décidé de créer des oasis de bonheur de trois mètres autour de moi, puis élargir, élargir… Ainsi je me trouve toujours entouré d’amis, dans le centre de la joie, au milieu du bonheur.
Alors, laissons-nous être déclenché, et regardons ce qui est déclenché exactement, plus précisément, car la source du déclenchement est toujours en soi. Et faisons en sorte d’élargir l’oasis de bonheur de mètre en mètre.
Car si on utilise le monde comme miroir, il nous montrera également ce qui est apaisé et nourri, nous indiquant les sources de beauté à suivre. Ainsi, il ne faut surtout pas oublier d’être déclenché par le beau aussi.
Car si le monde nous renvoie à ce qui a besoin d’être guéri en soi, il nous reflète également notre propre beauté, notre grandeur et notre toujours perfectible humanité.
Le monde ? Toujours que soi, miroir de soi.

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La vérité est le commencement de tout bien, tant au ciel que sur terre ; et celui et celle qui veut être béni.e et heureux/se doit participer dès le début à la vérité, car alors on peut lui faire confiance.
~ Platon
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L’échec vous apprend ce que le succès ne peut pas…
Quand vous avez touché le fond, vous savez exactement ce que vous essayez d’éviter.
Cette faim est imparable.
– Auteur inconnu via Pierre Lemieux

ça m’a pris de temps à comprendre ça, et ce n’est jamais facile de les vivres les déclenchements, mais quel cadeau de cheminement que la vie met sur ma route….. laisser la souffrance de ce qui est déclenché faire son chemin en moi, lui laisser l’espace d’identifier ce qui est éveillé, afin de laisser monter l’histoire qui se cache dans cette souffrance, et de l’accueillir.
tiré d’un passage d’un livre d’Annick de Souzenelle….Le Dieu d’Israël a appris à son peuple à immoler les animaux sur les autels extérieurs tant que ce peuple n’avait pas atteint la maturité nécessaire pour retourner ce travail dans l’intériorité; jusqu’au jour où, par la voix des prophètes, Il dit «Je hais vos sacrifices. Ce que je veux c’est un esprit brisé» Ps. 51,19
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aho
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