
En effet… Auteur/trice inconnu.e (de moi du moins)
Et moi, j’ai lu quelque part, il y a quelque temps, qu’on devait apprendre à diriger notre vie de moins en moins à partir du mental et migrer vers le système nerveux (1). Le grand déménagement. Et on dirait que le poids des années aide à faire ça et que ça se fait un peu tout seul.
C’est que le mental cherche toujours à vivre sul le gros nerf, l’excitation dans le tapis, à rouler sur une constante et perpétuelle nouvelle vague… de pensées et d’idées qui se bousculent sans cesse, même quand on dort.
En fait, même s’il ne le cherche pas, le mental s’active constamment, c’est simplement sa job. Le hamster dans la cage. Les idées spinnent sans cesse up there, et le pire c’est que nous ne pouvons même pas les choisir ces foutues idées, elles poppent up and down à notre insu et se foutent de nous, de notre tête comme de nos intentions.
Ça roule comme une autoroute là-haut et, comme des saucisses Hygrade intellectuelles, plus ça roule, plus ça veut rouler, et plus c’est full plus elles s’enfollent.
Si on ne veut pas virer fou, ou folle, vient un moment où l’on doit se brancher ailleurs que sur notre ptite tête, on doit déménager en la demeure.
Quand on naît, c’est relativement tabula rasa dans la cabeza.
Puis avec cette chère éducation, vient une à une les sons, les lettres et les mots, les idées, les croyances, les pensées, les valeurs. Et une certaine structure trop certaine d’elle-même s’élabore et se construit.
Tout d’abord par une différenciation entre moi et les autres, ceux/celles que j’aime et ceux/celles que je n’aime pas, ceux/celles qui peuvent m’apporter quelque chose et les autres qui peuvent me le prendre. Puis vient la scission, la dichotomie et la dualité entre le bien et le mal – qui varient selon les contextes micro et macro – et les je veux / je veux pas, j’aime / j’aime pas, eux et nous, et tutti quanti.
La vie, qui était miche, devient pain tranché.
Puis avant qu’on s’en rende compte s’est élaborée une structure intellectuelle et morale qui nous enferme, et qui finit par nous contrôler. Jusqu’au point où ce cher système nerveux justement nous intime l’ordre de ralentir. Soit par un choc, du corps ou de l’esprit malsain, soit par répétition et lassitude et boucle tautologique advitam eternam.
Car on dit que ce que le système nerveux cherche le plus plus, le parasympathique du moins, c’est de ralentir, relaxer et se calmer le ponpon,
Ainsi, quand on vit surtout dans le mental, ça spinne et ça kick dans les ruelles intellectuelles, plus labyrinthes que ruelles en fait, alors que dans le SNC, ça cherche à chiller com calma dans la carne.
Pas spécialiste de la biologie humaine le chroniqueur mais on dirait bien que l’avenir passe par le système nerveux. Lise Bourbeau nous disait d’ailleurs jadis d’écouter son corps. Pas si folle la madame. Allo Mme Bourbeau ?
Alors descendre de la tête au coeur, du coeur au ventre, passer de la tête au reste du corps pendant qu’il en reste. Et downsizer, du mental au système nerveux. Par la respiration, l’observation, la contemplation. Par un rythme moins rapide, plus lent Slowmoïtude.
Ça tombe bien, c’est jeudredi.
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Après avoir connu Eckhart Tolle pendant un moment et étudié ses livres, je me suis réveillé et soudainement, je l’ai eu.
J’ai soudainement compris à quel point la pensée est illusoire, et que cette pensée est responsable de la plupart, sinon de toutes les souffrances que nous vivons.
Et puis j’ai soudainement eu l’impression de regarder des pensées d’un autre point de vue, et je me suis demandé, qui est-ce qui est conscient que « je » pense ?
Et soudainement, j’ai été jeté dans ce sentiment étonnant de liberté – de moi-même, de mes problèmes. J’ai vu que je suis plus grand que ce que je fais, plus grand que mon corps.
Je suis tout et tout le monde.
Je ne suis plus un fragment de l’univers.
Je suis l’univers.
Jim Carrey cité par François Gourd, billet FB du 16 octobre
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(1) Le système nerveux central (SNC) est la partie du système nerveux qui inclut l’encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral) et la moelle épinière. Il est responsable du contrôle et de la régulation de toutes les fonctions corporelles, de la pensée, des émotions, et de l’interprétation des informations sensorielles comme la vue ou l’ouïe. Il est composé de neurones, qui transmettent des informations via des influx nerveux électriques, et de cellules gliales, qui les soutiennent.
Il est subdivisé en deux branches :
le système sympathique, qui prépare le corps à l’action (« combat ou fuite ») en augmentant le rythme cardiaque et la pression artérielle, et le système parasympathique, qui favorise le repos et la restauration de l’organisme en ralentissant le rythme cardiaque et en stimulant la digestion.
Le système nerveux parasympathique, souvent appelé système du repos, est une partie du système nerveux autonome qui calme le corps et conserve l’énergie. Il est responsable de fonctions comme la digestion, le sommeil et la régénération, et il s’oppose à l’action du système nerveux sympathique en diminuant la fréquence cardiaque, la respiration et la tension artérielle.

Hey Ati! Tu es mon Doobie Brother ou mon frère Slomo?
😉
« Dis-moi qui est un autre? » est un koan que Chandrakala ne m’aura pas offert durant un Satori.
(quoique je doute qu’il y en ait un durant une expérience d’unicité.)
J’aime cette tabula rasa dans la cabeza qui se trouve itou durant le sommeil profond
et c’est une intuition qui nous permet de « saisir » qu’il y a mentations, cogitation, rêves et attention;
la présence.
« Dropping the past » et la méditation n’est pas une éloge à l’ « Alzheimer’s disease ».
La méditation n’est pas ne pas vouloir penser; juste ne pas réfléchir et qu’observer.
Il y a de ces réflections qui sont comme des grooves qu’on a peine à s’échapper,
des pensées noires qui divisent et celles toutes fraîches issues d’une inspiration
et la folle du logis promène son hamster dans cette cage qu’ils partagent.
(De noter la cage n’est pas être juste dedans mais dehors donc témoin)
Finalement, avant que cela soit trop long,
cette chronique à propos du coeur tel un vortex et non pas une pompe
m’inspire encore et celle-là sur la slowmoïtude.
(je croyais que SNC était le Syndicat National des Conceptions. 😉)
Merci pour cette amusante chronique
dans son sens le plus noble soit « enlever une muselière ».
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mon brodeur lenteur DoobiGyan
Doobie or not Doobie
SNC à Laval hein ?
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