8,23 MILLIARDS DE PERSONNE

Il y a deux chemins, et essayer de bien comprendre quels sont ces deux chemins: le premier consiste à prouver au monde extérieur que vous êtes quelqu’un, et l’autre consiste à entrer en vous et réaliser que vous n’êtes personne.

Si on pousse ce raisonnement à l’extrême, et si personne n’est quelqu’un, ce qui est quelque chose en soi, eh bien le monde n’existe pas, le monde n’est rien, le monde est peuplé de milliards de personne.

Pourtant, beaucoup de souffrance dans le monde. Beaucoup de chaos et d’incompréhension. Personne a mal et le monde souffre.

Aujourd’hui, on commémore 2 années durant lesquelles des milliers de personnes ont été tuées, durant lesquelles des milliers de personne ont été tués. Un pays démoli et réduit en ruines. Un monde divisé.

Les mots nous manquent devant tant d’horreur. Et on ne parle même pas de quelques-uns de nos voisins très quelqu’un virés sul top en bas de chez-nous. Ni d’Haïti, ni du Yémen, ni d’ailleurs. Le monde est fou, le monde est stoned.

Parce que nous avons ce luxe, ici, dans cette partie du monde, aujourd’hui, nous serons quelques personnes personne qui méditerons, en silence, en ligne, ensemble, face à l’impuissance de solutions autres devant le chaos et la dualité exacerbée en extrêmes polarisés assassins.

Ni quelqu’un, ni personne.

Un tout ptit rien entre les deux, témoin de tant de souffrance man made. Clairement, l’humain est l’animal le moins civilisé.

Ci-bas, quelques mots des autres pour nommer mon silence ainsi que le lien vers une invitation au silence.

Zoom sur la paix.

Dedans comme dehors.

En quelqu’un et en personne.

Pour tous et toutes.

___
Tout ce qui n’est pas réel… s’effondre.
Tout ce qui est bâti sur le mensonge, la cupidité, le contrôle et l’ego… est en train d’être anéanti.
Nous observons le monde se déchirer entre vérité et illusion.

Chaque fausse structure… gouvernements, religions, entreprises, relations… tout ce qui n’est pas ancré dans l’amour ou l’intégrité… est exposé pour ce qu’il est.
Les masques sont tombés… l’énergie ne ment plus.
On ne peut pas feindre l’alignement sur cette fréquence.

On ne peut pas se cacher derrière des titres ou des apparences.
Si votre âme n’est pas pure d’intention… la vibration elle-même la fera remonter à la surface.
C’est pourquoi tout cela semble chaotique.
C’est pourquoi tant de personnes remettent en question leurs anciennes vies, abandonnant leurs anciennes vies.
Ce n’est pas de la destruction… c’est un éveil.
Le démantèlement est la porte d’entrée vers le réel.
Alors, quand tout commence à trembler autour de vous… respirez.

Restez centré.
Ne courez pas après ce qui s’effondre.
Laissez-le tomber.
Car ce qui restera debout après cette tempête… constituera le fondement de la Nouvelle Terre.
C’est la purification de l’humanité… et le souvenir de qui nous sommes vraiment.

– Zachary Fisher

___
Tout ce qui est jeune vieillit, toute beauté s’estompe, toute chaleur se refroidit, toute luminosité s’affaiblit, et toute vérité devient fade et banale.
Car toutes ces choses ont pris forme, et toutes les formes sont usées par le temps ; elles vieillissent, s’abîment, tombent en poussière, à moins de changer.
Mais elles peuvent changer, car l’étincelle invisible qui les a engendrées est suffisamment puissante pour une génération infinie.
Nul ne devrait nier le danger de la descente, mais on peut s’y risquer.
Nul n’a besoin de s’y risquer, mais il est certain que quelqu’un le fera.
Et que ceux qui descendent le chemin du couchant le fassent les yeux ouverts, car c’est un sacrifice qui effraie même les dieux.
Pourtant, chaque descente est suivie d’une ascension ; les formes qui disparaissent sont façonnées à nouveau, et une vérité n’est finalement valable que si elle subit un changement et porte un nouveau témoignage, par de nouvelles images, dans de nouvelles langues, comme un vin nouveau mis dans de nouvelles outres.

– C.G. Jung (Symboles de transformation)

___
Le but de la vie n’est pas simplement d’être heureux.
Il s’agit d’être utile, intègre, compatissant ; de laisser derrière soi une trace, aussi infime soit-elle, qui rende le monde un peu meilleur.
Vivre pleinement, c’est transmettre un héritage qui témoigne que l’on a vécu et vécu avec justesse.
Que ce soit en veillant sur un enfant, en cultivant un jardin ou en œuvrant à l’amélioration des conditions humaines, le véritable accomplissement réside dans cette certitude intime : grâce à ta présence, une vie au moins a respiré plus librement.
Voilà, en vérité, ce qu’est toucher à l’essence même de la vie.

– Ralph Waldo Emerson, via Khirad via Yasmin Nor

___
7 octobre 2023 – Dans le gouffre des extrêmes, le miroir de l’inhumanité

J’éprouve un terrible malaise au moment d’écrire ces lignes. Le besoin de dire se heurte à la nausée qui me saisit devant le déchaînement du monde – cette nausée que Sartre avait déjà décrite, face à l’absurde d’exister. Depuis ce 7 octobre 2023, un maelström de déraison emporte les certitudes, brouille les repères, fait vaciller jusqu’à l’idée même d’humanité. Comment écrire sans trahir, comment comprendre sans absoudre ?

Il y a deux ans, à l’aube, la frontière sud d’Israël s’est déchirée. Des hommes du Hamas ont pénétré dans des kibbutz et des villages, massacrant, enlevant, brûlant. Ce jour-là, le monde a vacillé devant la nudité du mal. La mort s’est acharnée contre des enfants, des vieillards, des civils endormis. Rien, jamais, ne peut justifier cela. L’histoire n’offre pas d’excuse à l’inhumain.

Mais le 7 octobre 2023 n’est pas né du hasard. Il est l’enfant monstrueux d’un enchaînement de frustrations, de haines, de mépris et de manipulations. Il est la revanche du désespoir sur la raison, le symptôme d’un conflit que l’on a trop longtemps voulu gérer au lieu de résoudre. Chaque humiliation porte en elle sa future explosion, chaque manipulation son futur massacre.

Le Hamas porte la terrible responsabilité d’avoir perpétré un pogrom rappelant les plus sombres séquences de l’histoire. Cette abomination a souillé jusqu’à l’idée même de la lutte palestinienne, en la livrant aux ténèbres qu’elle prétendait conjurer. Le gouvernement à composante d’extrême droite de Benyamin Netanyahou y a répondu par une déferlante de feu qui a transformé les flammes de l’enfer en opprobre d’allure génocidaire, drapant Israël d’un voile de honte. L’humanité tout entière contemple désormais ce conflit comme une plaie purulente au flanc du monde.

Rien, à mes yeux, ne légitime l’usage de la violence aveugle qui frappe femmes et enfants. Ni ce qui s’est déroulé le 7 octobre, ni ce qui a conduit au 7 octobre, ni ce qui a suivi le 7 octobre. Toute cause qui s’abandonne à la barbarie se renie elle-même ; tout État qui confond justice et vengeance s’égare dans la même nuit morale.

Ainsi, à la barbarie du Hamas a répondu la démesure d’un pouvoir enfermé dans sa peur et sa colère. Entre les deux, un peuple pris en étau : les Palestiniens, condamnés à vivre et à mourir dans les ruines, et les Israéliens, condamnés à survivre dans l’angoisse du prochain cri d’alarme. Deux destins captifs des mêmes extrêmes.

Et, au-delà des frontières, ce conflit dont se repaissent les extrêmes de tout poil agit comme un poison planétaire. Il offre aux charognards politiques de tous bords un théâtre sanglant où exciter la haine : antisémitisme, xénophobie, sentiment anti-musulman. Partout, des pyromanes de discours attisent les braises pour mieux s’éclairer de l’incendie.

L’extrême, c’est la foi dévoyée, celle qui sacralise la mort. C’est le nationalisme enragé qui transforme la patrie en forteresse et l’ennemi en abstraction. L’extrême, c’est l’idée qu’on ne négocie plus, qu’on ne reconnaît plus, qu’on ne doute plus. C’est la logique froide des absolus : tout ou rien, eux ou nous. Et quand l’humanité s’abandonne à ce langage, il ne reste plus qu’une litanie de ruines où chacun se dit victime, et personne ne veut être responsable.

Le 7 octobre 2023 n’est pas un accident de l’histoire : c’est son avertissement. Il rappelle ce qui arrive quand la raison abdique devant la rage, quand la peur devient le seul horizon politique. Il nous dit aussi que la mémoire ne sert à rien si elle n’est pas doublée d’une morale. Car la mémoire, seule, sait se venger ; la morale, elle, tente de comprendre pour ne pas recommencer.

Deux ans plus tard, alors que des pourparlers fragiles se tiennent entre médiateurs égyptiens, qataris et américains, et que les plans de paix se multiplient comme des mirages, il faut revenir à la seule exigence qui vaille : refuser les extrêmes, sans hiérarchie, sans calcul. Refuser le terrorisme islamiste et le messianisme guerrier. Refuser la vengeance comme gouvernance. Refuser que la peur soit la boussole d’un peuple et l’effacement, le destin d’un autre.

L’histoire du Proche-Orient est une longue suite de promesses trahies : des traités sans lendemain, des trêves sans paix, des discours sans justice. Mais l’histoire n’est pas fatale ; elle obéit à ceux qui osent la dérouter. La paix n’est pas une faiblesse ; c’est une force que seuls les peuples épuisés par la haine peuvent encore trouver.

Un jour, peut-être, Israéliens et Palestiniens se reconnaîtront à nouveau comme voisins, non comme spectres. Alors le 7 octobre deviendra ce qu’il doit être : non plus le symbole du sang, mais celui du sursaut. D’ici là, il nous appartient de tenir cette ligne étroite, ce mince fil d’humanité, entre la justice et la vengeance, entre la peur et le fanatisme.

Parce qu’à chaque fois que l’extrême triomphe, c’est l’homme qui disparaît.

Rudy Dermotte

___
https://us02web.zoom.us/j/87280904672
ID de réunion: 872 8090 4672
Code secret: 153147

Une réflexion au sujet de « 8,23 MILLIARDS DE PERSONNE »

Laisser un commentaire