VIEUX VOEUX PIEUX

Prenons tout l’argent que nous dépensons chaque année pour l’armement et la défense et investissons-le plutôt pour procurer de la nourriture, des vêtements et de l’éducation pour les plus démuni.e.s de ce monde, sommes qui couvriraient amplement tous ces besoins, sans exclure une seule personne, et nous pourrions explorer l’espace ensemble, autant l’espace intérieur qu’extérieur, pour toujours, en paix.
– Bill Hicks

Ce matin, en tombant sur cette citation, je découvre Bill Hicks. Je vous laisse le googler si vous êtes aussi curieux/se que moi. Intéressant personnage, né la même année que moi, mais mort – beaucoup trop – jeune.

Mais ce sont surtout ses mots, ces mots de lui, que l’on se dit intérieurement probablement vous et moi, qui m’intéressent ce matin.

En effet, pourquoi, nous, humains trop inhumains, investissons-nous autant dans la guerre, dans la mort et la destruction, dans le mépris et la méchanceté ?

Pourquoi le capitalisme, qui profite surtout sinon seulement à ces quelques choosen few du top de la pyramide corporative, vise toujours plus, à en avoir plus, à gagner plus, à exploiter plus ?

Quand plus est-il assez ? Car plus est toujours too much. Et never enough. Jamais assez.

Pourquoi tant d’avidité ? Avidité qui ne réussit jamais à assouvir notre soif, à remplir le trou du beigne de nos désirs. Car c’est bien du désir de vivre dont nous parlons. Mais c’est sur les moyens que nous errons.

Nous pensons qu’en se remplissant la panse, qu’en investissant sans cesse dans plus de dépenses, que nous arriverons à boucher les trous insatiables de notre insatisfaction et de nos compulsions abusives.

On se demande vous et moi, sûrement vous aussi right ? – comment des hommes de toutes sortes d’affaires puissent être autant motivés par les profits à tout prix, au plus haut prix surtout, aux dépens de la plus simple dignité humaine ?

Hommes de beaucoup de volonté peut-être, mais de bonne volonté ? Pas certain.

Comment après des milliers d’années de vie en prétendue société, on en est encore à démanteler des campements de sans abris ? Pour les envoyer où ? Ils sont déjà dans la rue, dans le nulle part public, dans le nowhere inhumain.

Comment peuvent vivre des gens avec plus d’argent qu’ils ne pourront jamais en dépenser devant tant de pauvreté, tant d’inégalités, tant d’injustice ? Comment rationnalisent-ils ce non sens ? Autre réalité probablement, autre minding.

En effet, une partie de l’humanité possède plus que nécessaire pour combler les besoins de tous les humains de la terre. Ils possèdent les ressources, les moyens, les infrastructures et tutti quanti.

Mais on préfère s’opposer, s’affronter, se comparer et s’entre-tuer. Mamma mia que le monde est désespérant.

Comme vous probablement aussi, je me demande souvent comment nous vivons aussi inhumainement que nous le faisons. Et en ce moment même, Gaza, le Yémen, Haïti, la Syrie, et tutti quanti d’autres pays.

Difficile de comprendre le monde tel qu’il est, et d’en faire sens. Impossible presque.

Difficile de tenter d’extraire du sens et de la significativité de nos guerres, de nos conflits armés si désarmants, de nos génocides et de nos apartheids.

Difficile de comprendre comment nos différences peuvent nous diviser autant, alors que nous avons tellement plus en commun qu’en différences, comment nos différends nous rendent tellement méchants les uns envers les autres.

Si on pouvait seulement se mettre à la place de l’autre, à la place des autres. Si on pouvait seulement marcher quelques minutes dans les souliers d’autrui ? Ou nus pieds est probablement plus réaliste.

Comment nos prières au même Dieu au fond, qui se présente seulement sous des noms différents, nous font nous détester autant et nous faire vivre les uns contre les autres ?

Le monde est fou, le monde est stoned.

Il serait temps de revenir à jeûn, et à genoux. Pour prier pour le bien du plus grand nombre, pour le bien de tous et de toutes, de partout.

La réponse se trouve peut-être dans le silence ?

Nous, les autochtones, connaissons le silence.
Nous n’en avons pas peur.
En fait, pour nous, le silence est plus puissant que les mots.
Nos aînés ont été formés au silence et nous ont transmis ce savoir.
Observer, écouter, puis agir, nous disaient-ils.
C’était la manière de vivre.
Chez vous, c’est tout le contraire.
On apprend en parlant.
On récompense les enfants qui parlent le plus à l’école.
Dans vos fêtes, vous essayez tous de parler en même temps.
Au travail, vous avez toujours des réunions où tout le monde s’interrompt et parle cinq, dix ou cent fois.
Et vous appelez ça « résoudre un problème ».

Quand vous êtes dans une pièce et que le silence règne, vous devenez nerveux.
Vous devez remplir l’espace de sons.
Alors vous parlez de manière forcée, avant même de savoir ce que vous allez dire.
Les Blancs adorent discuter.

Ils ne laissent même pas l’autre personne finir une phrase.
Ils interrompent toujours.
Pour nous, les autochtones, cela ressemble à de l’impolitesse, voire à de la stupidité.
Si vous commencez à parler, je ne vous interromprai pas.
Je t’écouterai.
Je cesserai peut-être de t’écouter si je n’aime pas ce que tu dis, mais je ne t’interromprai pas.
Quand tu auras fini, je me ferai une opinion sur ce que tu as dit, mais je ne te dirai pas que je ne suis pas d’accord, sauf si c’est important.
Sinon, je me tairai et je m’en irai.
Tu m’as dit tout ce que j’avais besoin de savoir.
Il n’y a plus rien à dire.
Mais ce n’est pas suffisant pour la majorité des Blancs.
Les gens devraient considérer leurs paroles comme des graines.

Ils devraient les semer, puis les laisser pousser en silence.
Nos aînés nous ont appris que la terre nous parle toujours, mais que nous devons nous taire pour l’entendre.
Il y a bien d’autres voix que la nôtre.

Bien d’autres…
– source inconnue

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CLÉ DE L’HARMONIE 

Je souhaite l’Harmonie, l’Amour, la Vérité et la Justice à tous mes soeurs et frères. 

Avec les forces réunies des vibrations silencieuses de nos pensées, nous sommes forts, sains et heureux, constituant ainsi un lien de fraternité universelle. 

Je suis satisfait et en paix avec l’Univers entier, et je souhaite que tous les êtres réalisent leurs aspirations les plus intimes. 

Je rends grâce au Père invisible d’avoir établi l’Harmonie, l’Amour, la Vérité et la Justice entre tous ses enfants. 

Ainsi soit-il.

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