
Ou dit autrement :
Le Dieu que j’adore existe hors du temps, de l’espace et de la matière.
Ceci est la description de quelque chose qui n’existe pas.

Le monde aime croire. Du moins, c’est ce que je crois.
Croire nous aide à vivre, à faire face à l’incertitude, à imaginer ce qui est, comme ce qui peut être, ce qui peut peut-être être, comme à ce qui sera. On peut même croire que ce qui a été, ce qui était, en croyant que ça existe encore en soi. Car certain.e.s aiment croire que si nous sommes quelque chose, nous serions la somme de nos expériences passées. Du vieux stock quoi.
Et si nous n’étions rien ? Rien d’autre qu’un défilé de pensées et de ressentis, de perceptions et de croyances ?
Si nous n’étions rien de ce que nous croyons être ? Rien du tout ? Rien de tout cela ? Et si nous n’étions rien dans le Grand Tout ? Ce Grand Tout majuscule qui n’est lui-même peut-être même pas ?
Si nous n’étions ni forme, ni couleur ?
Si nous n’étions que la vie qui passe et qui en prend conscience ?
Que serions-nous si ne croyions en rien ?
Car peut-être ne sommes-nous rien au fond ? Comme au plafond.
Qu’une présence qui pense, qui observe, qui sent et qui ressent ? Qui se croit quelque chose ? Ou même quelqu’un.e ?
J’aime croire que c’est possible, mais j’aime croire également que c’est tout aussi impossible, en même temps, dans la même ptite tête de linotte. Et je crois en tout comme en rien entre les deux.
Perso, plutôt que de ne croire en rien, je préfère croire en tout, mais aussi en son contraire. Ou pas.
Croire. Ou et ne pas croire du tout.
Car dès que l’on peut croire à quelque chose, cette croyance peut être erronée et s’infirmer, elle peut se faire contre-croire par quelqu’un qui croit autrement. Dualité quand tu nous tiens.
Est-ce que deux croyances contraires peuvent exister ? Why not coconut ?
J’aime croire que les contraires n’existent pas, que seuls les complémentarités de pensée existent.
Le rien qui est rempli de tout, comme le tout qui comprend tout le rien du monde, tout le vide aussi. On dit d’ailleurs, comme ici, que le centre du monde est rempli de rien. Quelque chose non ?
Dieu ou pas alors ?
Que des croyances différentes, des noms divers, même l’été, mais des croyances qui existent les unes avec les autres, qui co-existent, ensemble, et non l’une contre l’autre. Toutes les croyances, ensemble, dansent. Même les légères. Même les fofolles.
Ah ce cher terme que celui de Dieu, ce mot de 4 lettres en français, mais que 3 en anglais. Drôle de jeu. Jeu de Dieu. Tant de gens ont été tués en son nom. Et la folie continue.
Au fait, peut-on écrire dieu en minuscule ? Péché mortel ? Drôle de croyance.
Et Dieux au pluriel ? déjà plus de sens.
Je prie Dieu pour qu’elle/il/ça me débarrasse de Dieu, que je sois libéré.e de mon image mentale de Dieu, pour que seule la réalité nue ne subsiste. – Maître Eckhart

Ces mots pourraient soulever un tollé ! Bruit de cymbale !
Au fond, vaut peut-être mieux rire de nos croyances. Même en ces temps macabres en plusieurs endroits sur terre, loin ou plus près. Car trop facile de blâmer Dieu pour ça. On fait de Dieu ce que l’on veut bien en faire, ou ce que l’on veut bien en croire.
Un dicton va ainsi: Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant. Mais môman, môman, môman certains de tes fils et tes filles passent un bien mauvais moment. Gardons-les en coeur, en esprit et en pensées. On a ce luxe ici. Le luxe de croire en paix.
Et si on remplaçait Dieu par la Vie ? Je crois que ceci est une bonne idée.
Et le mot de la fin à Osho alors:
Je ne pense pas que l’existence veuille que vous soyez sérieux. Je n’ai jamais vu un arbre qui ne soit sérieux, un oiseau sérieux, un lever de soleil soleil qui était sérieux. Je n’ai jamais vu une nuit étoilée qui n’était sérieuse. On dirait que tous les éléments de la nature comme les astres rient et dansent à leur façon. Peut-être ne le comprenons-nous pas, mais il semble exister une subtile réalité qui fait que l’existence est une célébration.

Qu’on y croit ou pas.
Et pour blaster quelques croyances, de mon chum Yusuf.
