FOCUS

Je sais que ça va passer, mais c’est lourd.
Je sais que c’est lourd, mais ça va passer.

Le cas classique est le célèbre verre d’eau. Oui, oui celui-ci.

Certains le voient à moitié plein, d’autres à moitié vide. Les aveugles ne le voient pas du tout. Les chimistes les voient comme un savant mélange comprenant 2 particules d’hydrogène pour une d’oxygène dans un contenant de sable transparent. Certains finfinauds considèrent le verre deux fois trop grand pour la quantité d’eau qu’il contient, tandis que d’autres encore vont caler tout l’eau d’une seule gorgée et régler la question, comme satisfaire leur soif.

Mais pour en revenir à nos oiseaux, pour ne pas dire à nos 2 moineaux du haut, les deux attitudes sont tout de même révélatrices d’une certaine perception d’une même situation.

Je sais que ça va passer, mais c’est lourd met l’emphase sur la lourdeur et la difficulté du moment, sur le poids de la chose, et néglige le mouvement de la vie.

Alors que Je sais que c’est lourd, mais ça va passer se donne un élan, coule avec le processus et compte sur le passage du temps. Le bon vieux : This too shall pass.

Parfois, pas si fou de ne pas considérer seulement le moment présent, mais de le replacer dans un continuum, de la contextualiser dans un élan de vie, dans une danse entre lourdeur et légèreté, dans un flow continu.

Si les deux positions sont valides, elles peuvent faire changer du tout au tout la façon dont on considère ce qui est, car tout est seulement ce que ça nous semble être. Notre attitude générale envers la vie détermine la vie elle-même. Tout est dans le regard.

Selon l’emphase avec laquelle on fait porter notre regard sur les choses, sur la vie, selon notre point de vue, notre focus, ce qui semble être peut être fort différent de ce qui est. Et cela on peut le décider, on peut apprendre à changer notre perception, notre regard, pour alléger la vie et le poids des choses.

En tant que privilégié.e.s de ce vaste monde, comment pourrait-on tout simplement se plaindre ? Notre verre est plein à rebord et déborde même.

Et tant qu’à utiliser les animaux noirs et blancs pour illustrer les grandes vérités de ce monde – oui il existe bel et bien ici un 2ème degré ici – en voici deux autres qui nous permettent d’embrasser un autre point de vue intéressant entre les opposés, ou les compléments, c’est selon.

Car en effet, on peut considérer que notre ombre, de laquelle on aimerait bien se délester parfois pour enfin être illuminé.e, autre 2ème degré – protège notre lumière alors que c’est cette même lumière qui permet de guérir notre ombre avec amour et en temps et lieu.

Faut simplement trouver les bonnes lunettes j’imagine.

P.S. Les corbeaux sont des oiseaux incroyablement intelligents.
Et ça je le crôa crôa.

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