AMOUR AMOUR AMOUR À TOUT TOUT TOUT

Ces temps-ci, j’essaie simplement de tout aimer ce qui vient vers moi, que ce soit des choses animées ou inanimées, plaisantes ou difficiles. J’espère que vous aussi pouvez apprendre à utiliser les extases comme les détresses de la vie dans votre pratique spirituelle pour que tout devienne de l’eau au moulin.
– Ram Dass

Oui, éventuellement, réussir à tout aimer, et si ce n’est pas possible de tout aimer immédiatement, du moins au début, se pratiquer à tout accepter, à dire oui, à recevoir le coeur ouvert tout ce qui nous arrive, comme ce que l’on provoque soi-même, le beau comme le moins.

Car parfois l’amour demande du temps, et/ou de la pratique.

S’il est facile d’accueillir le menoum menoum, accueillir les beurks et les ouarks est moins évident, mais là que se situe le vrai défi.

Pas si simple de regarder le monde évoluer présentement et considérer qu’il nous faille aimer l’état du monde et de son monde. Mais quoi d’autre à faire ? Si on aime pas quelqu’un, ou quelque chose, soit on le change, soit on regarde ailleurs.

On revient encore et toujours à la prière de la sérénité mais avec quelques plus.

Accordez-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux changer et la sagesse d’en connaître la différence

et accordez-moi le courage de ne pas renier ce que je crois être bien, même si je pense que c’est sans espoir.

En y ajoutant, apprenez-moi à aimer éventuellement tout ce que je déteste actuellement, ce qui consiste au fond simplement à transformer la haine en amour. Tout simplement mais si simple en effet.

Aimer ce que l’on aime déjà est relativement simple, mais aimer ce que l’on déteste, ce qui nous répugne, nous dégoûte, nous lève le coeur est la job des job du coeur à réaliser. Réaliser, comme dans rendre réel, vrai, sincère.

Arriver à considérer les choses et les gens que l’on perçoit actuellement comme inhumains, malsains et inconscient.e.s, et on a sûrement un ou quelques exemples en tête, peut constituer le plus grand défi dans notre apprentissage de l’amour inconditionnel. L’ultime exploit que d’arriver à aimer tout ce qui vit, en particulier le laid et ce que l’on considère inférieur à soi.

Car chacun.e de nous sommes ici pour apprendre, pour tirer des leçons. Oui, certains semblent attirer vers le bas, mais ce n’est que leurs leçons à eux. Et qui sommes-nous pour juger ? Sait-on mieux que quiconque. Car même le laid, une fois accepté, reconnu et aimé, peut constituer du beau, ou se transformer.

Dans nos yeux que réside la capacité de transformation.

Comme dans notre coeur.

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Il est essentiel d’utiliser la voie spirituelle pour dissiper la confusion.
Cette confusion est notre perception erronée de qui nous sommes.
La voie doit la clarifier, et non l’aggraver.
C’est essentiel.
Nous ne cherchons pas à polir notre ego et à créer un nouveau « moi », brillant et spirituel.
En réalité, nous devons être habiles dans notre pratique afin qu’elle n’intensifie pas et ne solidifie pas ce qu’elle est censée dissoudre.
Comprenez-vous ?
Cela peut représenter un grand danger sur toute voie spirituelle, car cela peut créer l’effet inverse de celui escompté.
Dès lors, dès que nous commençons à nous considérer comme spéciaux ou différents des autres, nous nous trouvons déjà sur un terrain très dangereux.
Ce qui devrait se produire, c’est que nous ressentons de plus en plus notre connexion intérieure avec tous les êtres : « Ha, nous sommes tous dans le même bateau. »

– Jetsunma Tenzin Palmo

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D’ailleurs, Thich Nhat Hanh disait justement ceci sur cet écran précédemment.

Continue de pratiquer jusqu’à ce que tu puisses te reconnaître dans le plus cruel et inhumain politicien, dans le prisonnier le plus torturé, dans l’homme le plus riche du monde comme dans les enfants affamés qui n’ont plus que la peau et les os. Pratique-toi jusqu’à tu reconnaisses ta propre présence dans toutes les personnes dans l’autobus et dans le métro, dans les camps de concentration, dans les travailleurs des champs, dans une feuille, dans une chenille, dans la une goutte de rosée, dans un rayon de soleil. Médite jusqu’à tu puisses te voir reconnaître dans une poussière d’étoile comme dans la plus lointaine galaxie.

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