CLAVIER MAGIQUE

Et moi j’ai un clavier magique. Je peux écrire sur mon bureau, mais je peux écrire d’autres mots aussi. Je sais mots nonos mais mots quand même, mes mots quand même.

En fait je peux écrire tout ce que je veux, tout ce à quoi je pense. Comme vous, qui êtes libres d’écrire tout ce que vous voulez, et vous qui êtes libres me lire, ou pas. Vous aussi vous êtes libres de ne pas me lire, ce que la plupart des 8 milliards et plus de personnes de la Terre font font chaque jour. Écrire en plein dans le vide.

Comme vous êtes si peu à me lire, je peux d’autant plus dire et écrire tout ce que je veux, et vous, libres d’aller ailleurs. Et comme personne ne me paie pour écrire, rebelotte pour dire encore plus ce que je veux dire. Et écrire. Ou pas.

Si nous sommes libres de dire, de lire ou d’écrire tout ce que l’on veut, nous ne sommes pas vraiment libre de penser ce que l’on veut car les pensées vont et viennent, les pensées se jouent de nous. On peut les observer, les laisser aller ou accrocher et les ruminer. And on and on and on. Libre choix. Semi libre disons.

Mais même si on peut dire ou écrire tout ce que l’on veut, on ne doit pas dire ou écrire tout ce que l’on veut. On doit peser ses mots, les exprimer avec attention, avec finesse, si possible sans rudesse – pour la rime celle-ci. On doit écrire avec humanité.

Si on veut que son message passe, on doit prendre soin de faire en sorte que les gens reçoivent nos mots et les comprennent. Même si on ne peut forcer personne à comprendre. Mais le plus claires sont nos pensées puis nos paroles, plus grandes seront les chances d’être compris. Car on a beau dire, on s’exprime non seulement pour s’exprimer, mais aussi pour communiquer ce que l’on veut convier. Et si possible pour être compris. Ensuite, advienne que pourra. Et Inch Allah.

Parlant de mots justes, ci-bas, quelques mots de Jai Naidoo (traduits par Googletranslate et moi-même) au sujet de Nelson Mandela avec qui il a travaillé en Afrique du Sud.

Que dirait Mandela ?
Il est sorti
après 27 ans derrière le voile de béton de la prison
non pas avec vengeance,
mais avec une vision.
Non pas avec une épée,
mais avec le calme d’une montagne.
Il ne s’est incliné devant personne,
et pourtant il a servi tout le monde.
« J’ai parcouru ce long chemin vers la liberté… » a-t-il dit.
Et à chaque pas,
il a démantelé non seulement les murs qui l’entouraient,
mais aussi les murs qui nous entouraient.
Ce n’était pas un homme sculpté dans le marbre.
Il était chair, défaut et feu.
Pourtant, il a choisi
la réconciliation plutôt que la vengeance,
l’humilité plutôt que l’orgueil,
le dialogue plutôt que la domination.
« Si vous voulez faire la paix avec votre ennemi,
vous devez travailler avec lui.
Alors il devient votre partenaire.»
Quel courage faut-il
pour serrer la main de son geôlier ?
Pour apprendre les mythes de ceux qui vous craignaient ?
Pour écouter, non pas pour gagner,
mais pour comprendre ? Madiba nous a révélé une vérité que nous oublions sans cesse :
L’humanité n’était pas destinée à être en guerre.
Ni contre nous-mêmes.
Ni les uns contre les autres.
Ni contre la Terre Mère.
Nous étions destinés à être des gardiens,
non des conquérants.
À nous tenir parmi les arbres, non au-dessus d’eux.
À marcher aux côtés de l’étranger, non à travers lui.
À honorer la terre, non à la marchandiser.
À nous rappeler que la nature
n’est pas notre ressource,
elle est notre ancêtre.
« Je ne suis pas un saint, à moins que vous ne considériez un saint comme un pécheur qui ne cesse d’essayer.»
Il nous a appris
que la grandeur n’est pas la perfection,
c’est la persévérance.
C’est le choix obstiné d’aimer,
même lorsque la haine serait plus facile.
Alors, que dirait Mandela aujourd’hui ?
Il regarderait les tyrans qui s’élèvent,
les fauteurs de guerre en costumes sur mesure,
les rois nus,
et il dirait
« Nous sommes à un tournant. » Les choix que nous faisons maintenant façonneront les générations à venir.
« Le pouvoir corrompt.
Et le pouvoir absolu corrompt absolument. » Mais le silence aussi.
L’apathie aussi.
L’oubli aussi.
Il nous demanderait :
Comment co-créer un monde sans haine, jalousie ni peur ?
Comment trouver la paix intérieure, cette condition préalable sacrée à la paix entre nous ?
Comment restaurer l’éthique et un leadership qui ne se soumet pas au pouvoir, mais aux principes ?
Il nous dirait :
La voie de la sortie est la voie de l’entrée.
Pour guérir le monde,
nous devons d’abord nous guérir nous-mêmes.
En ce jour de 1918,
une étoile filante est née.
Si nous parvenons à trouver ne serait-ce qu’une seule braise de Mandela dans nos cœurs,
nous marcherons sur cette Terre sans honte ni vengeance.
Nous nous élèverons, non pas pour conquérir,
mais pour servir.
Nous nous souviendrons que la véritable révolution
commence dans l’âme.
Nous n’avons pas besoin de plus d’empereurs.
Nous n’avons pas besoin de marionnettes supplémentaires
suspendues aux ficelles d’élites invisibles.
Nous avons besoin de jardiniers du futur.
Des tisseurs de mondes.
Des artisans de paix qui comprennent
que le fondement de notre humanité
n’est pas la peur,
mais l’amour inconditionnel.
Alors aujourd’hui, honorons Mandela
non pas avec des statues,
mais avec une âme.
Élevons-nous, non pas par la conquête,
mais par la compassion.
Parcourons le long chemin qu’il a parcouru autrefois.
Et lorsque nous serons fatigués,
souvenons-nous que
la Terre, et les uns les autres,
nous ramèneront à la maison.


Joyeux anniversaire, Tata Madiba.

Une réflexion au sujet de « CLAVIER MAGIQUE »

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