
On ne sait tellement rien de la vie. Oh, on pense savoir, on aime penser savoir. Mais au fond que sait-on vraiment ? On ne sait même pas pourquoi on a décidé de s’incarner ici-bas alors quant au reste, on repassera.
Ainsi, en sachant pas trop, ni d’où l’on vient ni où l’on va, on avance, on fait des pas et des plans, on essaie des choses. On propose, et la vie dispose. Parfois, ça s’accorde, parfois ça discorde et parfois il faut que ça torde.
Et la vie elle, fait toujours à sa tête. On dit parfois que Dieu rigole quand il/elle nous voit faire nos plans. Mais pas interdit d’en faire quand même. Car vivre dans un monde matériel requiert parfois engagement concret et planification.
Parfois, la vie va dans le sens où l’on veut qu’elle aille et d’autres fois, la vie nous surprend avec de l’inespéré et de l’inattendu.
À certains moment de notre vie, quand on aimerait – ou on s’attend – à ce que nos intention se réalisent comme on les pré/voit et que la vie nous bouscule, on réagit, on s’offusque et on baboune. Dans un premier temps du moins, on fige et on dit non.
Mais avec le temps, on finit par apprendre à faire confiance à ce qui nous est offert. Ou du moins on espère que l’on va apprendre sur la longue run.
On dit que les jeunes ont moins d’avenir qu’avant, du moins un avenir plus incertain. En effet, sure looks like it. Mias ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Car qu’est-ce que l’avenir anyway ? Sinon une promesse de quelque chose d’incertain, à part la mort du corps.
Et même là, certain.e.s. aiment dire que puisque l’on est jamais mort.e auparavant, du moins dans cette forme-ci, peut-être qu’on est immortel.le ? Qui mourra verra. Ou pas.
On dit que c’est avec les années seulement que l’on peut apprendre à ne plus attendre, à ne plus s’attendre à rien, ou apprendre à s’attendre à tout.
Et c’est avec les déceptions, les changements de plans, avec les imprévus que l’on apprend à devenir plus réceptif, plus fluide, plus flexible.
Ferme, mais fluide, et prêt.e. à tout, même à ce que l’on ne peut même pas imaginer. Car nos plans à venir ne sont en général que nos expériences connues, mais en version légèrement améliorée.
On dit aussi qu’on doit apprendre à naviguer entre le connu et la nostalgie – le bon vieux temps – et l’espoir – un avenir prometteur. En effet, mais une mer agitée que celle de la vie, alors attachons nos tuques et spottons nos gilets de sauvetage car la houle s’en vient.
Mais quand on aime surfer, la houle est cool, sinon on coule.
___
Souvent,
les bénédictions se présentent sous un déguisement,
et ceux et celles qui sont prêts à accepter même les malheurs avec joie,
les transforment en joie.
Le simple fait de les accepter,
sans aucune résistance,
est le moyen de les transformer en un espace de beauté…
– Osho
___
La déception, toujours un choc pour les émotions, n’est pas seulement la mère de l’amertume, mais le plus puissant incitatif à la différentiation des sentiments.
L’échec d’un plan chéri, le comportement décevant de quelqu’un qu’on aime, peut offrir l’impulsion soit pour un plus ou moins brutal déchaînement d’un affect, ou pour une modification ou ajustement du sentiment, et par conséquent pour son plus haut développement.
Cela culmine en sagesse si le sentiment est soutenu par la réflexion et la lumière rationnelle.
La sagesse n’est jamais violente : là où la sagesse règne, il n’y a pas de conflit entre la pensée et l’émotion.
~ C.G Jung, Le Livre Rouge, Liber Novus via Alain Nyala
(Traduction A. N.)
