VOULOIR POUVOIR

Le pouvoir ne consiste pas à contrôler les autres. Le pouvoir consiste à vous contrôler vous-même. Essayer de contrôler les autres est la première manifestation que vous avez perdu tout contrôle. Le contrôle des autres est ce que les faibles pensent qu’est le pouvoir.

Depuis toujours, on voit dans le monde diverses démonstrations de pouvoir, et encore plus ces jours-ci. Tous ces petits hommes avides, de pouvoir, de contrôle comme de richesse, qui en font voir de toutes les couleurs aux médias du monde. Car avides d’être vus aussi.

Penser contrôler les autres est un beau mirage, une grande illusion. Comme le signe des faibles et des égocentriques. En fait, penser se contrôler soi-même constitue aussi une grande illusion. Car on ne contrôle rien dans la vie, pas vraiment grand chose du moins. Parfois on peut choisir la couleur d’une blouse, ou de ses bas, la salade chez St-Hub, crémeuse ou traditionnelle, ou la sorte de lait dans son café. Mais au-delà de ça, bien peu à contrôler.

Même nos pensées on ne les contrôle pas. Elles ne font que passer. On peut choisir de les laisser passer, de les faire rouler sur son nez comme un ballon sur le nez d’un phoque, ou de les ruminer plus ou moins longtemps. Mais comme les nuages, elles ne font que passer. Parfois en orages, parfois en coup de vent.

La simple intention de contrôler autrui témoigne d’une faiblesse personnelle, d’une grande insécurité. En fait, la simple intention de contrôler qui ou quoi que ce soit est voué à l’échec. On peut essayer de donner certaines directions à la vie, mais plus que ça, bon chance !

Vivre les mains grandes ouvertes, comme le coeur.

Tous ces petits hommes qui jouent avec la vie des autres, ceux qui pensent contrôler quoi que ce soit, font pitié. Ils se roulent dans leurs jeux de ca$h ca$h, s’évadent la bourse aux paradis fiscaux, se bercent de leurs illusions de pouvoir quand, au fond, ce n’est que petit vouloir personnel vil et irréel. Ils courent par en avant devant la mort et leur propre impuissance. Le mur ils vont pogner.

Mais on doit aussi accepter et aimer ces petits hommes aux grandes ambitions. Car encore que des petits garçons au fond d’eux-mêmes. On doit leur souhaiter qu’ils se réveillent et qu’ils trouvent l’amour en chemin, pour qu’ils se mettent à vouloir le bien du plus grand nombre plutôt que leur seul. Car pour l’instant, ils ne sont que de bien petits hombres.

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