FILLES MARQUANTES, PÈRE MARQUÉ

Aujourd’hui c’est la fête de ma paire. Oui oui, j’ai deux filles. Deux grandes filles désormais, mais qui ont déjà été ptites, fifilles, toutes ptites, ptites comme ça, et encore plus ptites que ça.

J’ai deux filles uniques. Les plus uniques du monde à mes yeux et à mon coeur. Une plus vieille et une plus jeune. Et vice et versa. Mais de plus en plus vieilles, et de plus en plus belles je trouve. Mais bien sûr, papapoups est loin d’être objectif, et ce n’est surtout pas son objectif.

Chacune de mes deux filles m’a enseigné à sa façon, et continue de le faire juste en devenant qui elles sont de plus en plus. Avec chacune, j’ai appris quelque chose de différent. Y a pas deux pères pareils ni deux paternités pareilles pour le même tipère. Grâce à elles, j’ai pu – enfin – jouer à la poupée. Mon rêve – inavoué – de ptit gars devenu grand.

À mes filles j’ai légué mes grands pieds mais heureusement pour elles, comme j’aime leur répéter pour me racheter, pas mon gros nez.

Avec elles, je partage des dad jokes nounounes à souhait et comble de bonheur, elles les aiment. Ou font semblant pour me rendre heureux, et moins niaiseux – juste pour la rime câline. Je sais je sais mes figues fines de même que vous êtes.

Une fois c’t’un gars… pis ses deux filles…

Mes filles ont aussi hérité de mon sens de l’humour. Mais en mieux. Faut bien que la lignée s’améliore. De plus, elles ont hérité de mon sens de l’amour car elles font ce qu’elles aiment dans la vie et aiment ce qu’elles font de la vie.

Font font font petit patapon. Un peu tôton le papa.

J’imagine que tous les pères sont des pères différents selon leur âge et selon le rang de leurs enfants. Avec la première on fait nos gaffes et on se fait la main, avec les autres on se trouve d’autres gaffes à faire et on se fait l’autre main. Une job de bras devenir père. Mais de coeur surtout.

Je pense que j’ai eu – ou fait – on les fait ou on les a les enfants ? Me semble qu’on ne les a pas, dans le sens qu’on ne les possède pas, au mieux on les accompagne et on fait de notre mieux à leur côté. On les élève surtout pas car ce sont les enfants qui élèvent leurs parents, dans la sens d’élévation, pas d’élevage. Quoi que.

J’ai voulu des enfants donc, et je les ai reçues toutes les deux dans ma vie le coeur grand ouvert. Les ai voulu en partie pour donner ce que je n’ai pas reçu de mon père à moi, lui qui a fait du mieux qu’il a pu avec ce qu’il avait dans les mains et dans le coeur et avec ce qu’il avait reçu comme éducation. Autre temps autres pères. Merci p’pa.

À ces deux filles, que je vois fleurir chacune à sa façon, très différente l’une de l’autre chacune avec ses talents propres, je dois beaucoup, en fait je dois tout comme ptit père. En fait ce sont les enfants qui font les pères. Les deux miennes font la paire. Ben pas les miennes, vous savez que je veux dire.

Grâce à elles, j’ai appris la générosité, et un ptit bout d’amour inconditionnel. Qu’un ptit bout car l’amour inconditionnel est une job à vie. Comme la sensibilité, l’écoute et le soin, le soin soin. Coquin papa va.

Grâce à elles, j’ai appris à me dépasser, à garder le fort, comme l’espoir en l’avenir malgré le doute et l’incertitude car lorsqu’on est père, on se doit de garder toujours confiance même quand on ne sait pas. Même pas un choix, qu’une évidence. Et on apprend. Non, pas sur le tas, mais dans tous ses états.

Mais pas vrai que papa a raison (pour les plus vieux), pas toujours. Un père ne se fait pas sans une mère. La mère est monde et nous on navigue. Deux mères que je remercie pour avoir partagé la job de coeur qu’on a entrepris ensemble et mené à bon port. Petit train va loin et vogue la galère. Car pas de père sans mère. Et celles-ci m’ont beaucoup montré et appris de par leur dévotion. Merci aussi. Et encore.

Voir mes filles se réaliser constitue un bonheur constant, un bonheur content comme dans contentement, et une grande fierté. On se voit grandir et vieillir dans nos enfants et moi j’aime ce que je vois. Dans mes filles, je vois qu’au final, j’ai fait une ben bonne job de coeur, car les deux femmes qu’elles sont devenues sont deux belles preuves d’amour sur deux pattes, un grand coeur et une tête sur les épaules. Ben la plupart du temps. Car parfois, on la perd, la tête, et parfois elles déposent leur tête sur les miennes – mes épaules pas mes têtes – et ça me gonfle le coeur.

Je suis fier car à mes deux filles j’ai légué toute mon intelligence. M’en suis gardé qu’un ptit bout de rien, juste assez pour fonctionner. Généreux de même le père. Et comme je leur disais récemment, ça aurait pu être pire. Ben père. Et elles sont senti ce que je veux dire.

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