
Ah ce cher juste milieu. Cet endroit qu’on n’atteint jamais vraiment. En tous cas jamais pour bien longtemps. Ce fragile équilibre en constant déséquilibre sur le fil du sans fil. Parfois, une danse fine et sensible, parfois un gros rock pas drôle. D’autres fois ça nous twist les boyaux et parfois ça tangue en masse.
Un art jamais acquis ni maîtrisé, jamais complet ni parfait. Que la quête de ce milieu mouvant, une marche ou une danse en constante évolution, même si cela semble par moments dévoluer. Une disposition intérieure à raffiner sans cesse, à retrouver constamment car la vie bouge sans cesse elle aussi, avec nous dedans et elle en nous. Tout change et ce, en permanence. Le milieu aussi.
Entre s’en foutre et en crever…
Voir le monde pour ce qu’il est et être capable d’être touché.e, sans se laisser engloutir ni submerger. Nager sans caler, et parfois flotter sur le chaos quand trop de flots. Prendre acte de toute la misère du monde, ressentir compassion et empathie, sans la laisser ternir ou atténuer notre quotidien. Pas trop du moins. Garder une saine distance face aux événements du monde, sans s’en foutre ni s’en détacher complètement. Entre l’arbre et l’écorce la vie. Car il s’agit de notre propre humanité, celle que l’on porte en nous, comme dans le monde entier.
Entre s’enfermer à double tour et laisser entrer le monde entier…
Parfois on aimerait se couper du monde, s’isoler pour ne plus sentir sentir ni ressentir autant, pour ne plus laisser le monde nous atteindre tant. Sauf qu’en ce monde on vit et on évolue. Grande scène partagée. Rester perméable sans s’y noyer. Laisser le monde nous toucher, et se laisser touché.e par le monde. Un pied dedans, un pied dehors. Et ça en prend même pas deux pour tanguer… Cha cha cha…
Ni se durcir, ni se laisser détruire…
Ni se faire une carapace, ni se laisser marcher dessus. Car même si la vie peut être dure, difficile, ingrate et injuste par moments, trouver un soft spot en soi, un safe space en soie. Se laisser pétrir par la vie, lui permettre de nous labourer comme un champs fertile, terre de toutes les possibilités, ouvert à toutes les expériences que la vie nous offre, ou place dans notre assiette selon une perspective gourmande. Menoum menoum.
Passer à-travers les défis – ou les laisser passer à-travers soi, ou glisser sur notre peau si on s’identifie à un.e canard.e – dans tous les coins coins – en gardant l’esprit et le coeur ouverts. Sentir la douleur lorsqu’elle se manifeste et continuer, continuer, continuer. Car que cela à faire, être ici maintenant, dealant complètement avec ce que la vie nous présente, et continuer sur cet élan de vie qu’on nous a prêté.
Accepter les pertes et les départs, plier pour ne pas casser. Hésiter en cas d’incertitude et malgré les doutes. Et dire oui à la Vie qui est plus grande que petit soi.
Mûrir quoi.
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On ne mûrit pas grâce aux conseils, ni aux sermons, ni aux expériences des autres.
On mûrit lorsque la perte arrache une partie de notre cœur.
Lorsque notre dos se courbe sous le poids de la trahison de ceux qu’on aime.
Lorsque les rides marquent notre visage à cause de la dureté des pensées.
Lorsque notre énergie s’effondre et que nous devenons fragiles dans un corps affaibli par la course sur des chemins erronés.
On mûrit lorsque la vie nous arrache de nos racines.
– José Saramago via Christine Pilar Estirac
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Que puis-je apprendre d’un conflit ?
Voyez clairement qu’accepter ou rejeter vous conditionnent, car il n’y a rien à accepter ou rejeter.
Dans une écoute totale, c’est-à-dire une attention hors de toute mémoire, il n’y a nul conflit. il n’y a que vision.
Dans l’écoute silencieuse, ce qui est dit , ce qui est entendu et ce qui apparaît comme réponse et réaction, tout cela réside au cœur de votre nature.
Cette perception de la totalité est réelle attention, et en elle, ne subsistent ni problèmes, ni conditionnements, il n’y a que liberté.
– Jean Klein

Une danse ….des pas dans toutes les directions.
Rester vivants même si ça fait mal.
Accepter ce qui est.
Merci. 🌺
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Le boutt du boutt du juste milieu…
… est dans l’trou.
Trouve ou trouve pas,
il ne bouge pas.
Centre il pète …
… il pète pas.
Il faut dépasser ses limites
pour vraiment bien les connaître
et être centré.
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right through
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