DE BREBIS ET DE SERPENTS

Tu n’atteins pas la paix en maudissant la guerre; tu arrives à la paix en aimant la paix. La haine ne fait que renforcer les choses que tu dis ne pas préférer. Sois la paix, vis la paix. L’amour, l’amour inconditionnel va transformer le monde entier en un clignement d’oeil. Amour INCONDITIONNEL pour tout. – Bashar

Beaucoup de matière à haine ces jours-ci dans tous les écrans du monde. Plusieurs personnes à première vue détestables posant des actions détestables.

Mais peut-être que le test ultime consiste à conserver notre coeur pur, notre coeur de brebis dans ce monde de serpents, et à aimer, du moins accepter, reconnaître ce qui est pour ce que c’est, ce que l’on voit se dérouler sans tomber dans la haine et le mépris. Pas trop du moins 😉

Car certaines personnes ne semblent que pouvoir jouer leur propre rôle dans ce grand film de série B qui se déroule sur les écrans du monde et qui tend davantage vers le Z que le B. Ah ah ah !

Et certains acteurs de ce grand film semblent sur terre pour jouer le rôle qu’on leur a attribué à la naissance. Certains courent après l’or (jusqu’aux toilettes), après l’illusion de pouvoir, après l’attention médiatique. Tant mieux pour eux s’ils y arrivent. De toute façon, on court tous et toutes après quelque chose: que ce soit l’humilité, la simplicité ou l’illumination, ou bien après l’importance des médias, les caméras et l’apparence de bonheur ou de pouvoir. Chacun.e ses carottes.

Comme l’affirme Bashar, on ne sera jamais en paix en maudissant la guerre, ni ceux qui la veulent et la vendent. On ne peut que prendre acte, prendre note et laisser passer les réactions que ça suscite. Et être de tout coeur avec ceux qui la subissent car nous sommes impuissant.e.s à y mettre un terme. Pour le moment.

Comme faire confiance que ce qui se déroule dans le monde est ce qui doit s’y passer puisse que c’est ce qui s’y passe, qu’on aime ou pas. Même si parfois ça nous enflamme de rage. Essayons de transformer cette rage en acceptation, puis en amour. Gros contrat je sais. Mais quel autre choix a-t-on ?

Accepter d’être une brebis, plutôt qu’un serpent.

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Une serpent a mordu une petite brebis au visage.
Elle a ressenti une douleur profonde et son visage a beaucoup enflé.
La haine que le serpent ressentait envers la brebis était telle que lui faire du mal lui procura du plaisir.
Mais le serpent ignorait le type de sang qui coulait dans les veines des brebis.
L’antidote contre les serpents est souvent élaboré à partir du sang des brebis.
Leur sang détruit le venin du serpent.
La brebis ne s’est pas arrêtée.
Elle a continué à manger, à boire, à se promener, remplie de bonheur dans les champs,
Parce qu’elle savait qu’elle allait s’en sortir.
Pendant ce temps, le serpent observait avec jalousie depuis son coin, cherchant un moyen d’attaquer à nouveau.
Il ne supportait pas de voir la brebis sourire.
Il ressentit une telle amertume, qu’il finit par devenir victime de son propre venin.
Ne t’inquiète pas pour le serpent, ni pour sa morsure,
Assure-toi seulement que le sang de l’Agneau coule dans tes veines.
Tout comme le serpent, certaines personnes seront dérangées par ta lumière,
Par ton attitude face à la vie, par ta force,
Elles envieront tes possessions ou seront simplement agacées par ta manière d’être.
Les raisons importent peu — cela échappe à ton contrôle.
L’attitude négative des autres peut faire mal,
Mais ne laisse pas le venin de leurs paroles ou actions contrôler ton bien-être.
Il ne s’agit pas d’ignorer la douleur, mais de la reconnaître et de décider qu’elle ne te définira pas.
Tout comme la brebis a eu besoin de quelques jours pour guérir.
Quand tu traverses une situation difficile ou que tu reçois une attaque, accorde-toi une pause pour digérer, ignorer ce qui est mauvais, ou te défendre si nécessaire.
Mais n’investis jamais ton temps dans la haine.
Cultive la paix et poursuis ton chemin,
Sachant que, quoi qu’il arrive, tu iras bien, comme la petite brebis.
N’oublie pas que l’antidote est en toi.

– Auteur Inconnu
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Sans ce monde, nous ne pouvons atteindre l’éveil.
Sans ce monde, il n’y aurait pas de voyage.
Rejeter le monde reviendrait à rejeter le fondement et le chemin.
Toute notre histoire passée et toutes nos névroses sont, d’une certaine manière, liées aux autres.
Toutes nos expériences sont, fondamentalement, basées sur les autres.
Tant que nous avons le sens de la pratique, que nous comprenons que nous avançons sur le chemin, chacun de ces petits détails, qui nous semblent être des obstacles, devient un élément essentiel du chemin.
Sans eux, nous ne pouvons rien atteindre du tout : nous n’avons aucun retour d’information, nous n’avons rien sur quoi travailler, absolument rien.
Ainsi, en un sens, tout ce qui se passe dans notre monde, toutes les irritations et tous les problèmes, sont cruciaux.

– Chogyam Trungpa Rinpoché

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