CYNIQUEMENT DÉCONNECTÉ.E.S

Entre un stimuli et une réponse, il y a un intervalle. Et dans cet intervalle se situe notre capacité de choisir notre réponse. Et selon la qualité de notre réponse se trouve notre croissance et notre liberté.

Nous ne sommes peut-être pas cliniquement morts, mais nous sommes cyniquement handicapé.e.s socialement.

À force de percevoir le monde à-travers des écrans, en le vivant par médias interposés, nous finissons par nous désensibiliser, par perdre le contact avec le vrai monde.

Nous nous protégeons des horreurs qu’on nous rapporte dans les médias par la méfiance, le cynisme, l’arrogance et l’insolence. Et ensuite on a tendance à généraliser et à projeter le mal sur tout le monde. On finit par oublier que la majorité du monde est bon, que la plupart des personnes sont gens de coeur.

Comme plusieurs de nos rapports sociaux passent désormais par un clavier et un écran, nous sommes en train de devenir des avatars, des mots sans corps, des images sans vie. Nous nous dématérialisons, nous nous déhumanisons lentement mais inévitablement.

Essentiel alors de garder un contact régulier avec la nature, avec la matière, avec du vrai monde. Pour échanger des expressions faciales, des vibes humaines, des émotions 3D incarnées plutôt que de seuls emojis cannés.

À force de voir les horreurs du monde et les messages en canne de tant de politiciens qui ne résonnent plus rien de vrai, on finit par se couper, par s’emmurer, par perdre notre capacité de répondre. Et on réagit par automatisme.

Car comment vivre en paix dans un monde en guerre ? En sachant que des enfants sont bombardés à tous les jours ? Que des gens sont affamés intentionnellement ? Que des territoires entiers sont démolis et des peuples évacués ?

On fini par se créer un mur de protection, une chape de cynisme, une armure d’arrogance qui nous coupe du monde, et qui nous fait vivre dans notre tête, coupée.s. de notre coeur et de notre humanité partagée.

De retour de la tête au coeur.

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Vous avez raison de vous inquiéter de votre cynisme croissant et vous devez agir pour vous protéger et protéger votre entourage, en particulier vos enfants.
Le cynisme n’est pas neutre et, bien qu’il ne nous demande presque rien, il est hautement contagieux et incroyablement destructeur.
À mon avis, c’est le mal le plus courant et le plus facile.
Je le sais car j’ai passé une grande partie de mon enfance à mépriser le monde et ses habitants.
C’était une attitude à la fois séduisante et complaisante.
En vérité, j’étais jeune et je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait.
Je manquais de connaissances, de clairvoyance, de conscience de moi-même.
Je ne savais tout simplement pas.
Il a fallu une catastrophe pour m’apprendre la valeur de la vie et la bonté fondamentale des êtres humains.
Il a fallu une catastrophe pour révéler la précarité du monde, de son âme même, pour comprendre qu’il criait à l’aide.
Il a fallu une catastrophe pour comprendre l’idée de valeur mortelle, et il a fallu une catastrophe pour trouver L’espoir.
Contrairement au cynisme, l’espoir est durement gagné, exigeant et peut souvent sembler l’endroit le plus indéfendable et le plus solitaire au monde.
L’espoir n’est pas non plus une position neutre. Il est conflictuel.

C’est l’émotion guerrière qui peut anéantir le cynisme.
Chaque acte rédempteur ou aimant, aussi insignifiant soit-il, comme lire une histoire à votre petit garçon, lui montrer un objet que vous aimez, lui chanter une chanson ou lui mettre des chaussures, maintient le diable au fond de son trou.
Il affirme que le monde et ses habitants ont de la valeur et méritent d’être défendus.
Il affirme que le monde mérite qu’on y croie.
Avec le temps, nous finissons par comprendre qu’il en est ainsi.
~Réponse de Nick Cave à un lecteur de « The Red Hand Files »
Numéro 190 / Avril 2022

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Il faut bien comprendre ceci : la haine a besoin de votre inconscience.
C’est là qu’elle puise sa force, et c’est là qu’elle se nourrit.
Alors, ne faites rien contre la haine, agissez simplement sur votre conscience.
Prenez davantage conscience de vos actes, de vos pensées, de vos humeurs – de tout ce qui se passe.
Un être conscient n’est ni haineux ni aimant.

– Osho

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L’attitude est primordiale.
Les attitudes négatives nient la vie.
Il est bon de mourir, mais pas de vivre.
La vie a besoin d’attitudes positives.
La vie s’en nourrit.
Car elles rendent non seulement heureux, mais aussi créatif.
Il était une fois une vieille femme, mais plus elle vieillissait, plus elle se sentait jeune.
Car la jeunesse n’a rien à voir avec l’âge.
C’est une attitude.
Et avec l’âge et sa richesse, on peut vraiment être plus jeune que les jeunes.
La vieille femme était si joyeuse et créative que tout le monde l’admirait.
« Mais vous devez avoir des nuages ​​dans votre vie », dit un visiteur.
« Des nuages ?» répondit-elle. « Pourquoi, bien sûr ? S’il n’y avait pas de nuages, d’où viendraient les averses bénies ?»
En présence de difficultés, et il y a des difficultés dans la vie, l’esprit positif se fait pousser des ailes, mais d’autres achètent des béquilles.
Poussez des ailes et n’achetez pas de béquilles…
– Osho

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